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Gérard Le Curieux-Belfond, DSI du groupe Rossignol : ‘ 2 % la première année ‘

Bénéficiant d’une expérience d’infogérance de dix ans, le groupe Rossignol renouvelle pour quatre ans son contrat avec Euriware, mais exige de lui un engagement plus fort.

01 Informatique : Aujourd’hui, qu’attendez-vous de votre partenaire infogérant ?Gérard Le Curieux-Belfond : Nous lui demandons davantage d’engagement et de performance. Nous raisonnons en termes d’industrialisation et d’obligation de résultats. Notre contrat doit évoluer au gré des
modifications du périmètre de notre groupe et de nos besoins. Nous y avons intégré une clause de productivité, obligeant le prestataire à améliorer ses prestations de 2 % la première année, puis de 4 % l’année suivante, etc. Il
s’agit d’un engagement de gain de productivité demandé aux SSII (par contrat) en contrepartie d’un contrat pluriannuel.Quel bilan tirez-vous de votre expérience de dix ans d’infogérance globale ?Il est positif. Nous avons ainsi réduit nos coûts et bien structuré la maîtrise d’ouvrage. Nous avons commencé par sous-traiter l’exploitation et la maintenance du système central de nos deux sociétés mères, Rossignol SA et Dynastar
SA. En janvier 1992, nous avions signé un premier contrat d’une durée de cinq ans avec Euriware. Il s’est avéré concluant. Nous avons donc décidé, en juillet dernier, de le renouveler pour quatre ans, mais en redéfinissant le périmètre des
prestations. En lui ajoutant, par exemple, la tierce maintenance applicative, la surveillance des réseaux bureautiques et l’optimisation de la sécurité du système.Quel est le niveau d’implication des équipes dans vos projets informatiques ?Lors du renouvellement de contrat, nous avons dû rééquilibrer les choses. La connaissance métier se trouvait principalement chez le prestataire Euriware. Désormais, les compétences métier et la maîtrise d’ouvrage demeurent en
interne. Sinon, le prestataire peut se retrouver rapidement en position de force. Notre équipe informatique se compose de six personnes, aux profils pointus, dont trois chefs de projet métier ?” finance et industrie ?” et trois
responsables du support fonctionnel et de la formation.Ce nouveau contrat a-t-il impliqué d’autres changements d’organisation ?Oui. Nous avons aussi modifié l’organisation des équipes pour maîtriser les coûts de maintenance et améliorer le service aux utilisateurs. Auparavant, nous avions des équipes d’exploitation de réseaux et de systèmes en interne. La
majorité a été transférée chez le prestataire Euriware. L’équipe interne a été allégée, et l’équipe d’exploitation mutualisée pour l’ensemble de notre groupe. Aussi les équipes du help desk et de hotline
ont-elles davantage de responsabilités. Elles peuvent résoudre directement les problèmes des utilisateurs. Autre changement significatif : l’optimisation des services de télédiffusion et de télédistribution. Le centre de services des Alpes
d’Euriware assure des prestations de support élargies, six jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Pour motiver les équipes, nous avons appliqué un système de partage de risques, avec un nouveau dispositif de bonus/malus et un
ensemble d’indicateurs de performance liés à la prise d’appels et au temps de résolution des problèmes posés par les utilisateurs.Dans quel contexte économique le groupe Rossignol a-t-il décidé d’externaliser son système d’information ?Il y a treize ans, le groupe décide d’agrandir son périmètre d’activités et d’étendre sa présence à l’international. Il connaît alors une forte croissance et acquiert les marques Lange, Cleveland Golf et Look, mais doit faire face à
la hausse des coûts de son système d’information. Le choix de son externalisation était primordial pour consolider nos parts de marché. Aujourd’hui, notre informatique est la pièce maîtresse de notre croissance internationale. Elle permet de piloter
une organisation devenue complexe par la multiplication de ses activités. Nous commercialisons des équipements de sport et de loisirs, dans le domaine du ski, du golf et du roller, et dans le textile. Nous avons dû procéder à une redéfinition de
notre périmètre d’activité, deux sociétés ayant rejoint le groupe cet été. Aussi, nous voulons harmoniser et mutualiser notre système d’information dans les sept filiales réparties en Europe et aux Etats-Unis. Une mission délicate, alors que nos
métiers dépendent de lourdes contraintes liées à la saisonnalité et exigent une très haute disponibilité de l’informatique.

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Clarisse Burger