Passer au contenu

Geoworks affole la communauté WAP… pour rien

Quand une société qui va mal veut se faire un bon coup de pub sans bourse délier, elle rend public ce qui n’a pas besoin de l’être. C’est le cas de Geoworks, éditeur américain de logiciels spécialisés dans les mobiles.

Rappel des faits. Le 19 janvier, Geoworks, qui a perdu 15 millions de dollars en 1999 (deux millions sur les neuf premiers mois de l’exercice fiscal 2000), annonce qu’il va demander de l’argent aux industriels qui se servent d’un de ses brevets pour mettre en place des solutions WAP.
Les sommes demandées sont assez conséquentes : environ 20 000 dollars pour la licence, assortis d’une participation de 10 % au chiffre d’affaires lié au WAP. Médias et développeurs s’inquiètent : le WAP est-il en danger ?
‘ La procédure normale a été surmédiatisée. C’est tout ‘, explique Franck Bondon de chez Alcatel, membre du conseil d’administration du forum Wap, qui réunit constructeurs, éditeurs et opérateurs. Avant d’ajouter : ‘ Le forum ne s’engage pas sur la validité technique des brevets déclarés par ses membres. Il appartient donc à chaque compagnie de négocier avec les sociétés qui ont recours au brevet, comme a l’intention de le faire Geoworks…en faisant beaucoup de bruit. ‘



Une annonce qui fait grimper le titre à Wall Street



Chez Geoworks, on se défend d’avoir voulu s’offrir une campagne de publicité gratuite. “Nous avons voulu prévenir les entreprises qui ne font pas partie du forum “, argue la société, qui explique n’en avoir pas fait plus que d’habitude dans cette affaire .
Geoworks admet quand même que Wall Street a réagi favorablement à cette annonce, en faisant grimper le titre. Publicité ou non, le forum WAP a visiblement peu apprécié la chose.
Reste que l’éditeur doit maintenant convaincre. Car si lon en croit Franck Bondon, si les industriels trouvent ses exigences exagérées, ils pourront se servir de solutions concurrentes : “Certains brevets sont essentiels. Cela ne semble pas être le cas de celui de Geoworks.”

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


La rédaction