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Free défie ses concurrents de s’aligner sur son offre Flex, d’achat de smartphone sans surcoût

L’opérateur a lancé ce matin Free Flex, un nouveau mode d’acquisition des smartphones. Pour son fondateur Xavier Niel, c’est clairement une offre de conquête qui ne pourra pas être imitée par ses rivaux.

Free Mobile part seul à l’attaque. En guerre contre le modèle de smartphones subventionnés pratiqué par ses concurrents depuis plusieurs années, il crée aujourd’hui Free Flex. Il s’agit d’une offre alternative permettant d’acheter un terminal sur deux ans, sans surcoût et sans engagement. 50 modèles seront disponibles dans une centaine de références. Il s’agira des nouveautés les plus attendues et des smartphones les plus vendus.

« C’est une offre radicalement différente. Je mets au défi la concurrence de répliquer sur 100% de leur gamme », a lancé le directeur général d’Iliad Thomas Reynaud lors d’un point presse.
« S’ils le faisaient, ils perdraient 10 à 15% de leur chiffre d’affaires », a ajouté malicieusement le fondateur de l’opérateur Xavier Niel, qui était également présent.

Free Mobile ne réalise donc aucune marge et doit même engager des liquidités en attendant que les utilisateurs se décident à finir de payer leur appareil à l’issue des 24 mois, ou à le rendre avant.

Attirer de nouveaux abonnés et les fidéliser

L’intérêt, c’est d’attirer de nouveaux abonnés et de les fidéliser. « Nous voulons vendre des forfaits Free », a clairement annoncé Xavier Niel. « C’est un bon produit pour garder les abonnés avec un avantage concurrentiel et marketing », a-t-il ajouté.

Il y a un risque : que les abonnés profitent de Free Flex pour acheter un smartphone moins cher et qu’ils partent ensuite voir ailleurs pour contracter des forfaits à prix cassés. Mais ses dirigeants sont persuadés du contraire.

« Paradoxalement, nous pensons que le sans engagement, c’est fidélisant », a déclaré Thomas Reynaud.

Le projet était dans les cartons depuis longtemps et aurait dû être lancé au moment de l’ouverture des réseaux commerciaux de la 5G. Mais la pandémie et la fermeture des boutiques ont obligé à repousser l’événement.
L’offre aura le temps de s’installer quelques semaines avant l’envolée traditionnelle des ventes de smartphones de la rentrée, puis celle des fêtes. Plus globalement, Free Mobile est persuadé qu’il va profiter d’un moment de grand renouvellement des terminaux avec le basculement progressif des Français de la 4G à la 5G. Il vise ainsi pas moins de 25% du marché grand public.

Bientôt une assurance et une offre sur 36 mois

Parallèlement à Free Flex, Xavier Niel espère que les procédures judiciaires initiées contre tous ses concurrents au sujet de leurs smartphones subventionnés aboutiront en sa faveur.
Il table sur sa victoire contre SFR en Cour de cassation en 2018. Mais il affiche son scepticisme concernant le verdict à venir de l’Arcep, chargé actuellement d’examiner cette pratique. Il ne s’attend pas à ce qu’elle soit remise en cause, à son grand regret. Il a une nouvelle fois sous-entendu que le gendarme des télécoms a tendance à pencher en faveur de l’opérateur historique.

Free Flex sera amené à évoluer dans les mois qui viennent. Free Mobile évoque la possibilité à court terme de souscrire, en plus, une assurance. Mais aussi de décliner la durée de l’offre sur 36 mois. Des options qui n’ont pas été immédiatement proposées de manière à pouvoir être comparé facilement au départ aux offres subventionnées qui s’étirent sur deux ans.

Concernant l’arrivée des appels mobiles en VoLTE ou encore l’accès aux eSIM pour les anciens abonnés, pas de date de déploiement. Mais les dossiers avancent. Celui de la VoLTE sera probablement bouclé avant celui de l’eSIM.

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Amélie CHARNAY