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France Télécom veut chatouiller l’odorat des internautes

Les odeurs sur Internet sont désormais une réalité. C’est en tout cas ce qu’entend démontrer France Télécom, avec son ‘ portail olfactif ‘ Exhalia.

Le laboratoire de R&D de France Télécom travaille depuis 1999 à la mise en ?”uvre des ‘ odeurs ‘ sur Internet. Mais le principe est devenu une réalité technique et commerciale avec l’ouverture du portail
Exhalia. Ce dernier regroupe informations et liens vers l’ensemble des partenaires ayant participé à l’élaboration d’expériences olfactives en ligne, proposées dès à présent aux internautes.Concrètement, l’utilisateur doit disposer d’un diffuseur d’odeurs, un périphérique presque comme les autres, connecté à son ordinateur via le port USB. Ce diffuseur contient des fragrances multiples, sous la forme de cartouches
interchangeables, comme pour une imprimante.Lorsqu’il accède aux pages ‘ odorisées ‘, des tags spécifiques sont détectés par un logiciel ad hoc installé côté client, et contrôlent la libération d’odeurs ?” pendant une très courte
durée ?” par le diffuseur. Le projet ‘ dispose d’un grand nombre d’applications possibles à court terme, assure France Télécom, qui explique que la possibilité d’ajouter une dimension olfactive
au multimédia a ouvert de réelles perspectives en termes de marketing, d’éducation et d’information : l’odeur a un impact direct et marquant sur le public, elle focalise son attention. Elle permet une mémorisation accrue du message et développe
un nouveau plaisir sensoriel. ‘
De nombreuses applications sont d’ailleurs évoquées, comme ‘ la consultation de cartes de restaurants aromatisées ‘, ‘ l’achat de fleurs en ligne accompagné des
senteurs du bouquet ‘
, ou encore des ‘ dessins animés olfactifs ‘ à destination des plus jeunes.Plusieurs des partenaires de France Télécom proposent d’ores et déjà des pages Web basées sur le procédé. Ainsi Cacharel, qui entend ‘ proposer aux internautes de découvrir les notes exactes de chacune des
fragrances ‘
de ses parfums, commercialisés en ligne, ou le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne qui invite les amateurs à une ‘ balade olfactive dans les vignobles ‘,
via une application de Web parfumé dédiée.Si le Web odorisé est bel et bien en train de devenir une réalité, reste à savoir si le public adhérera au concept. Outre le prix (le diffuseur proposé par
Osmooze, partenaire du projet, coûte 30 euros et le jeu de trois cartouches de senteurs coûte 6,50 euros), il n’est pas certain que tous les internautes trouvent un intérêt à surfer en
odoroma.Du reste, comme souvent, les pionniers en la matière doivent initier un cercle vertueux pour éviter que ce projet ne sombre aux oubliettes : pour convaincre les utilisateurs de s’équiper massivement de diffuseurs dodeurs, les
éditeurs Web doivent multiplier les expériences olfactives.

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Cyril Fievet