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FirstMark démarre à Nantes

C’est donc à Nantes que FirstMark Communications, opérateur national de services de boucles locales radio, a lancé le 25 janvier dernier ses premiers services commerciaux, mais seulement dans la bande des 26 GHz.

Le choix de cette métropole régionale ne relève pas du hasard. L’agglomération nantaise est une zone économique particulièrement dynamique. Le nombre des entreprises y a augmenté de façon très sensible : + 2 304 au cours de la seule année 1999. Corrélativement, la création d’emplois a progressé de 10 % en dix ans. Dès à présent, l’opérateur couvre la quasi-totalité de ce bassin d’emplois dans la bande des 26 GHz. Il raccorde déjà deux PME : Média CD, web agency de 17 personnes, spécialisée dans le conseil et le développement de solutions de communication multimédia à Saint-Herblain ; et XL Groupe, société de conseil en placement immobilier et financer, située en plein c?”ur de Nantes.FirstMark démarre dans la métropole bretonne avec First IP, service d’accès Internet permanent, à débit garanti et symétrique à 128 kbit/s, 512 kbit/s ou 2 Mbit/s. C’est un service facturé au forfait mensuel, sans limitation de consommation. Il garantit une bonne sécurisation des échanges et une évolutivité vers des débits plus élevés (jusqu’à 8 Mbit/s).Mais, on ne peut pas dire que, sur le plan tarifaire, il marque une rupture. Le gain n’est que de l’ordre de 30 % par rapport à l’accès Internet par lignes louées terrestres de capacités équivalentes. Pour un accès 2 Mbit/s, le forfait mensuel est ainsi de 1 800 euros ht par mois, auxquels s’ajoutent 2 700 euros de frais de mise en service… Les prochaines agglomérations cibles seront en mars 2001 Lyon, Strasbourg et le nord de Paris. Le réseau y est d’ailleurs déjà techniquement opérationnel et en phase précommerciale. A la fin de l’année, 40 des plus grandes unités urbaines de 18 régions administratives devraient être couvertes.Parallèlement, l’offre s’étoffera. Avant la fin du premier semestre, FirstMark proposera des services complémentaires de lignes louées et de voix, puis à partir du second semestre des services de réseau privé virtuel, un portail pour les PME, un pack de commerce électronique ainsi que des services de visioconférence, assortis d’une possibilité de réservation de bande passante pour des durées déterminées. Par la suite, il cherchera également à automatiser la relation avec ses clients. Il proposera de gérer leurs réseaux locaux et développera des systèmes de gestion et de production de type SAP.Ses cibles de marché sont toutes les entreprises de 1 à 500 salariés, ainsi que les collectivités locales, les écoles et les établissements d’enseignement de recherche. Mais FirstMark proposera également aux autres opérateurs télécoms ainsi qu’aux ISP un dégroupage complet de son réseau, qui leur permettra d’accéder directement à leurs clients.Chacun de ces segments de clientèle sera pris en charge par des équipes dédiées, que piloteront 5 grandes directions régionales (Paris, Nantes, Strasbourg, Toulouse et Lyon). Six implantations régionales ont déjà été mises en place. Elles seront une quinzaine d’ici à la fin de l’année.L’opérateur construit son réseau IP sur ATM principalement avec Alcatel, qui lui fournit les stations radio, les terminaux clients, les équipements de transmission, ainsi que les opérations de supervision et d’administration du réseau. Nortel Networks, en revanche, est son partenaire pour les routeurs d’accès. Gemini Ernst & Young, pour sa part, développe, intègre et exploite les systèmes d’information.Pour l’infrastructure de backbone nationale, FirstMark s’appuie sur sa filiale Lambdanet Communications France. Mais, pour le transit vers l’Internet, il fait appel à Worldcom.Atos Multimédia se charge du développement et de l’exploitation des plates-formes de messagerie et d’hébergement, pendant que Phone Permanence (D Interactive) a été retenu comme opérateur du centre d’appels et support aux opérations clients. Sony, enfin, fournira les systèmes de visioconférence.

Avec l’appui de la CGPME

Pour la commercialisation de ses offres, FirstMark peut déjà s’appuyer sur deux partenariats de choix. Il a ainsi conclu un accord de distribution croisée et de comarketing avec Nortel Networks, qui détient en France 35 % du marché de la téléphonie d’entreprise. Il a également signé un accord national avec la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), qui prévoit l’organisation de séminaires de formation à la nouvelle économie (Internet, développement de sites web…), à l’intention des 1,4 million d’entreprises adhérentes, ainsi que l’élaboration d’offres spécifiques aux différents secteurs d’activité (hôtellerie, assurance, immobilier…)D’ici à la fin de la l’année, FirstMark devrait également introduire des services d’accès Internet dans la bande 3,5 GHz pour les très petites entreprises (TPE), et dont le forfait mensuel serait voisin de 500 euros. Son équipementier serait alors l’israélien Breezecom, d’ailleurs partenaire d’Alcatel. Dans cette bande de fréquence, il serait aujourd’hui le constructeur le plus avancé du marché, hélas encore un peu trop cher. Quant aux services 3,5 GHz résidentiels, FirstMark n’a prévu que de les proposer en gros, à tout autre opérateur intéressé (www.firstmark.fr) (www.breezecom.com).

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La rédaction