Les autorités chinoises viennent de publier de nouvelles règles concernant les sites de microblogging. Pour ouvrir un compte, les utilisateurs devront s’enregistrer sous leur vrai nom, indique Xinhuanet.com. Les plates-formes ont trois mois pour se conformer à cette obligation, créée pour « protéger les intérêts des internautes et améliorer la crédibilité sur le Web », a justifié un porte-parole du gouvernement au site Internet.
Sina Weibo, Netease et Sohu, qui figurent parmi les opérateurs les plus connus, auront pour obligation de s’assurer de la véritable identité de leurs membres. Pour faire passer la pilule, les autorités précisent que les utilisateurs pourront apparaître en ligne sous un pseudo. Les défenseurs de la liberté d’expression apprécieront…
La Chine, ennemi d’Internet pour RSF
La fin de l’anonymat des citoyens du Net est assortie d’autres mesures tout aussi liberticides. Il sera « interdit de publier, de partager toute information qui pourrait divulguer des secrets d’Etat, de porter tort aux intérêts et à la sécurité nationale, d’instiguer une haine raciale ou de favoriser tout rassemblement illégal qui pourrait troubler l’ordre public ». Pékin considère avec suspicion ces Twitter-like qui permettent de véhiculer des informations non contrôlées.
Reporters sans frontières (RSF) classe la Chine parmi les ennemis d’Internet et rappelle que 77 net-citoyens sont emprisonnés dont Liu Xiaobo, le prix Nobel de la Paix 2010. Comme l’indique l’organisation, ce n’est pas la première fois que le gouvernement part en croisade contre l’anonymat en ligne.
En février 2010, le ministère de la Technologie annonçait que « Tout individu voulant créer un site Internet doit s’enregistrer en personne auprès des autorités de contrôle, en présentant une pièce d’identité. »
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