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Fi System doit gérer la volatilité et la baisse de son cours en Bourse

Faute de résultats positifs récurrents, les marchés financiers boudent le ” web intégrateur ” français. La valeur capitalise moins d’une fois son chiffre d’affaires.

” Un cours inférieur à 7 euros (45,90 francs), pour Fi System, cela n’a aucun sens. Les salariés voient le business rentrer, l’organisation progresser, et l’action se faire massacrer. Nous avons un gros travail de pédagogie à produire, y compris en interne “, reconnaît Denis Laffont, directeur du développement du ” web intégrateur ” français, une entreprise à mi-chemin entre une SSII et une web agency.Un gros travail. Car Fi System cumule volatilité et chute verticale du cours. Le 14 février, le titre lâche 20 % après l’annonce de résultats inférieurs aux prévisions. Le 6 mars, l’action reprend 21 %, après un rebond du Nasdaq.Ce Yo-Yo dessine une pente foncièrement baissière : le titre a perdu plus de 50 % de sa valeur depuis le début de l’année, et plus de 95 % sur douze mois. ” Ces hauts et bas s’expliquent aussi par le fait que le titre dispose d’un flottant élevé, de l’ordre de 75 %
, remarque Corinne Jeannet, analyste chez Aurel Leven.La direction de Fi System s’emploie, en revanche, à défendre l’action, au moyen d’une subtile dialectique. D’abord, la société essaie de minorer l’incidence du plongeon boursier dans le développement du groupe. “” Cela n’a pas d’incidence stratégique, poursuit Denis Laffont. En terme de capitalisation, nous restons dans le premier tiers européen, ce qui permet de poursuivre la croissance externe. “Ensuite, elle donne toutes les bonnes raisons pour lesquelles le titre doit se reprendre.  Fi System mène une stratégie de leadership européen qui nous permet de nous positionner sur les grands comptes, les plus rentables , plaide Denis Laffont.En somme, le titre est bas et ce n’est pas grave, mais il doit rebondir… Pour l’heure l’argumentation ne convainc guère.
La purge n’est pas finie d’un point de vue sectoriel. Fi System, axé sur les grands comptes, est un cas à part, mais la mise en place de la stratégie prend du temps. Nous attendons deux bons trimestres d’affilée , tranche Derrick Marcon, le spécialiste du secteur des SSII et des web agencies, chez ING Ferri.Les marchés financiers ne goûtent pas la dialectique.

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Jean-Michel Cedro