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Faut-il craquer pour la nouvelle box 4G + de Free ?

Parti plus tard que ses concurrents sur le créneau, l’opérateur propose un matériel plus performant à un tarif moins élevé. Reste une inconnue : combien d’abonnés seront éligibles à cette offre ?

Free vient de lancer sa première box 4G destinée à obtenir une connexion fixe haut débit chez soi dans les zones dépourvues de fibre et souffrant d’un piètre ADSL. Cela fait deux ans maintenant que ses concurrents ont sorti une offre similaire les uns après les autres. Nous disposons donc déjà de suffisamment d’éléments pour comparer le tout.

Free promet un débit plus élevé

Commençons par les spécifications techniques. Les quatre opérateurs font appel à des routeurs Huawei pour leur box 4G, mais pas forcément le même modèle.

Parti plus tard, Free est en mesure de commercialiser un matériel plus récent et plus performant, même si les autres opérateurs ont déjà eu le loisir d’upgrader le leur. Il a choisi le routeur B715-23c 4G++, qui coûte dans les 200 euros sur les sites de e-commerce.

Sa particularité est de pouvoir coupler jusqu’à trois bandes de fréquences différentes pour plus de débit et de supporter notamment le 700 MHz, que Free Mobile est actuellement le seul à déployer en France. Le routeur prend en charge les terminaux de catégorie 9 qui sont capables d’atteindre des vitesses de connexion de 450 Mbit/s. Il comporte 4 ports Ethernet et affiche des dimensions de 24 x 4,7 x 15,5 cm. Et surtout, il est dual band avec un taux de transfert de données de 1300 Mbit/s, ce qui lui permet de revendiquer la norme Wi-Fi AC 1300. Un standard qui assure également une meilleure portée (250 mètres) et la possibilité de connecter jusqu’à 64 terminaux simultanément.

Le dos de la box.
Huawei – Le dos de la box.

Ces caractéristiques techniques devraient garantir une expérience utilisateur et des débits théoriques supérieurs à ceux de la concurrence. Free évoque le chiffre de 260 Mbit/s en 4G+ avec une seule fréquence, et 320 Mbit/s avec l’agrégation de deux ou trois fréquences. Pour la 4G simple, le débit maximum serait de 150 Mbit/s. Pour Bouygues Telecom et SFR*, c’est 220 Mbit/s, ainsi que 300 Mbit/s pour Orange. En upload, Free va jusqu’à 50 Mbit/s comme Orange, tandis que Bouygues Telecom plafonne à 38 Mbit/s. SFR se distingue avec 75 Mbit/s.

Son offre est la moins chère

Les quatre opérateurs proposent des offres sans engagement. Le prix de l’abonnement est de 29,99 euros par mois chez Free, de 42,99 euros chez Bouygues Telecom (32,99 les 12 premiers mois), de 36,99 euros chez Orange et de 35 euros chez SFR. Les frais de mise en service sont de 19 euros et les frais de résiliation de 29 euros. Ils sont de 19 euros chacun chez Bouygues Telecom, tout comme chez SFR. Il n’y a pas de frais de mise en service ni de résiliation chez Orange.  

La quantité de data est de 250 Go chez Free. Orange et SFR sont les plus restrictifs avec 200 Go. Et le très grand avantage de Bouygues Telecom, c’est de ne plus fixer de limites.

Du côté des contenus et services additionnels, Bouygues Telecom offre l’accès à l’application B.tv, qui permet d’accéder en Wi-Fi à plus de 70 chaînes de télévision. Orange fait de même avec son application TV d’Orange. SFR propose, lui, un service de stockage dans le cloud de 10 Go. Free fait pâle figure avec son offre gratuite Youboox One jusqu’au 31 janvier 2020, qui comprend l’accès à un catalogue de livres et BD en streaming. En outre, ce service sera facturé 9,99 euros par mois après la période de promotion.

Le gros plus de SFR : il est le seul à comprendre les appels téléphoniques. Ils sont illimités en France et dans les DOM vers les fixes et les mobiles en branchant son téléphone à la box 4G. Et à condition de ne pas dépasser trois heures d’appel par jour.

La couverture de Free est moins bonne

Les conditions d’éligibilité de l’offre de Free sont les suivantes : se situer dans une zone non éligible à la fibre optique, où les débits ADSL sont faibles et où la couverture 4G de Free Mobile est suffisante. Free ne couvre actuellement « que » 93% de la population contre 99% pour ses trois concurrents. Or, cette box 4G vise les zones rurales qui sont à priori les moins bien couvertes par le réseau mobile de l’opérateur. Il est donc très difficile de savoir le nombre de clients potentiellement concernés. Et encore plus de connaître les zones qui sont couvertes en 4G+ permettant de bénéficier des débits les plus mirobolants.

Contrairement à ses rivaux, Free a choisi de proposer sa box 4G sur son site Free Mobile et non au sein de ses offres d’accès à Internet fixe. Il ne parle pas non plus encore du guichet de cohésion numérique. Mais sa box 4G+ ne devrait pas tarder à être labellisée et à rejoindre le dispositif permettant aux utilisateurs de se voir rembourser une centaine d’euros en frais d’équipement.

Rappelons enfin que Free avait pour obligation de lancer une offre 4G fixe en vertu du « New Deal » conclu en janvier 2018 entre les opérateurs, le gouvernement et l’Arcep. Il semblait vouloir faire le minimum en ayant juste assoupli les conditions du partage de connexion sur son réseau mobile. Mais il subit actuellement une fonte du nombre de ses abonnés, tant sur le fixe que sur le mobile. Et ce marché peut lui apporter de nouveaux clients.

*01net.com est édité par une filiale de NextRadioTV, elle-même propriété à 100% de SFR Médias.

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Amélie Charnay