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Fausses cartes à puce

Les pouvoirs publics sont inquiets. Après les téléphones et les décodeurs TV, les hackers s’attaquent aux distributeurs de billets.

Un graveur de cartes à puce, pour environ 91 ? (600 F) dans certaines boutiques, un programme baptisé geZeroLee Box, que l’on trouve sur Internet… Avec ça, quelques bidouilleurs ont réussi, ces derniers mois, à fabriquer en grande quantité des cartes pirates, les Yescards. Celles-ci servent le plus souvent à téléphoner ou à décoder les programmes télévisuels de Noos, TPS ou Canal Satellite. Mais ce qui inquiète les pouvoirs publics, c’est la possibilité de fabriquer des cartes permettant de retirer frauduleusement de l’argent sur les plus anciens distributeurs automatiques de billets. Dans ce cas, avec n’importe quelle combinaison de quatre chiffres, l’automate, qui ne contacte pas l’établissement bancaire mais interroge seulement la puce, se voit répondre : “Oui, le code est bon.” L’escroc a 24 heures pour répéter son forfait, délai nécessaire au Groupement des cartes bancaires pour interdire l’utilisation de la carte pirate. Ces Yescards sont avalées par les distributeurs modernes et leur usage n’est pas possible dans les magasins : blanches et sans hologramme, elles éveilleraient vite la méfiance des commerçants. En attendant l’installation de distributeurs prétendument inviolables, à l’occasion de l’arrivée de l’euro, le projet de loi sur la sécurité quotidienne a été adapté en urgence à ce nouveau type de fraude : “Sept années d’emprisonnement et 750 000 ? (4 900 000 F) d’amende pour toute fraude à la carte bancaire.” De quoi faire réfléchir.

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La rédaction