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EMC poursuit sa dématérialisation

Le spécialiste du stockage se dote d’une branche conseil. Bilan de 18 mois d’acquisitions et interview de Joe Tucci, son PDG.

Une chose est sûre : EMC fait du stockage. Mais peut-on encore le ranger dans la catégorie des fabricants de matériel ? Il y a 18 mois, peut-être. Aujourd’hui, rien de moins sûr.Au premier trimestre 2005, le logiciel représente déjà 37 % de son chiffre d’affaires. EMC se plaît d’ailleurs à rappeler qu’il est aujourd’hui le septième éditeur mondial, juste derrière Computer
Associates et Symantec (presque 3 milliards de dollars de licences). EMC a, en effet, effectué cinq acquisitions dans le secteur en 18 mois : Legato, Documen-tum, VMWare, Dantz et Smart.En plus de ses baies de stockage, il officie désormais dans l’administration de réseaux et la virtualisation de serveurs. Et ce n’est qu’un début. Les acquisitions vont se poursuivre pour renforcer son offre
ILM (gestion du cycle de vie de l’information), ses outils d’administration ou la sécurité.

Même fuite en avant côté services

Fin 2004, les services affichaient 26 % du chiffre d’affaires. Leur croissance est aujourd’hui supérieure à celle du groupe dans sa globalité, et à celle du matériel en particulier. La barre des 2,5 milliards de
dollars devrait être franchie à la fin de cette année.EMC vient d’étendre et de fusionner toutes ses prestations sous une même marque, EMC Consulting. L’accord avec Accenture n’est pas dénoncé. Mais il entend faire beaucoup plus lui-même ?” notamment pour
tout ce qui concerne l’ILM.L’objectif serait d’offrir plus de cohérence et d’‘ éduquer les clients sur les bienfaits de l’ILM [sur ce terrain non plus, EMC n’exclut pas les acquisitions ?”
NDLR] ‘. Gartner évalue le marché des services de stockage à 25 milliards de dollars en 2005. EMC y pointe déjà à la troisième place, loin derrière IBM (21 % de part de marché), mais au coude à coude avec HP, le deuxième
(6 %).Pourquoi cette marche forcée hors du matériel ? Les ventes de baies de stockage augmentent en termes de gigaoctets. Mais les marges s’affaiblissent par la pression sur les prix. Le logiciel et les services compensent ce
déclin via des revenus réguliers, aux fortes marges. Ainsi, avec ses 7,5 milliards en banque, EMC va pousser un peu plus à la consolidation du secteur.

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Anicet Mbida