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Elyo, poisson pilote de Suez dans l’e-procurement

La filiale service de Tractebel, le pôle énergie de Suez, va acheter d’ici la fin de l’année pour 200 millions d’euros sur cette place de marché.

Elyo franchît le cap de l’e-procurement en un temps record. La raison ? L’entreprise a fait le choix d’une place de marché privée à la place d’une intégration interne. Résultat : trois mois à peine après avoir retenu l’opérateur Answork, elle achevait le premier pilote avec cinq fournisseurs. Nonobstant l’intégration qu’il reste à faire pour automatiser l’échange des bons de commandes et de factures, elle tire partie du modèle d’hébergement d’application (FAH) prôné par cette place de marché. Le logiciel d’e-procurement BuySite de CommerceOne étant hébergé par Answork. Elyo a cependant dû apporter quelques suggestions pour améliorer la configuration, confie son directeur des achats pour l’Europe, Jean-Marie Guieau.

Rationaliser les achats généraux et les c?”urs de métiers

rofitant de cette rapidité de déploiement, Elyo entend faire d’une pierre deux coups : rationaliser non seulement ses achats généraux, mais également ses achats c?”urs de métiers, les dépenses annuelles étant respectivement de 1,5 milliard d’euros et 2,5 milliards d’euros. Les achats c?”ur de métier recouvrent, par exemple, les articles de chauffage, de plomberie et la régulation électrique. Lesquels sont destinés à l’exploitation des sites de ses clients (entreprises, collectivités, habitat public, etc. ). Les acheteurs sont disséminés au sein d’un réseau national très capillaire qui comprend pas moins de cinq cents unités techniques, agences et sites. Leur nombre potentiel est donc forcément élevé. “Les quelque quatre cents responsables d’unités techniques constitueront le noyau dur, mais ils pourront déléguer l’achat à 5 600 autres acheteurs “, souligne Jean-Marie Guieau. Elyo a préparé le terrain en amont. En octobre, ses responsables ont mis sur pied des rencontres pour sensibiliser les principaux fournisseurs, pour la plupart des distributeurs et des fabricants. Le menu d’achat, comprend plus de 200 000 articles différents. Answork s’est associé avec le prestataire Content Europe pour la structuration et la mise en ligne des catalogues.L’e-procurement tombe aussi à pic pour poursuivre le plan de réduction et de fidélisation des fournisseurs qui ne seront plus que 15 000 à la fin de l’année, contre plus de 30 000 il y a trois ans.

Mise en production à partir de juillet

Après l’Ile-de-France, Elyo déploiera BuySite à partir de Clermont-Ferrand sur la région Centre-Est. Par le passé, ce site avait participé à l’évaluation du module Purchase Order d’Oracle. Lequel n’a finalement pas été retenu. “Ses fonctions ont été jugées trop complexes et non adaptées à un déploiement décentralisé sur plusieurs dizaines de sites “, se souvient Jean-Marie Guieau. Or, les utilisateurs finaux ciblés par l’application BuySite ne sont pas des habitués des interfaces propres aux PGI. La mise en production à l’échelle nationale interviendra d’ici juillet. Les premiers marchés ciblés hors de l’Hexagone seront la Belgique et l’Italie. L’e-procurement sera aussi le tremplin vers le lancement de nouveaux services, notamment d’appels d’offres et de logistique. Principale retombée : l’harmonisation des saisies de commandes qui, auparavant, étaient traitées individuellement par les différents points de vente des distributeurs. Mais, dans l’immédiat, les achats d’énergie d’Elyo n’emprunteront pas la voie de sa place de marché privée. L’une des raisons étant leur montant unitaire élevé, 50 millions de francs en moyenne. Il en va de même pour les produits utilisés lors des travaux d’installation lourds. Le service informatique d’Elyo ayant déjà développé une application client serveur à l’aide, notamment, de l’outil Developper 2000 d’Oracle.

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