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EDS a de l’appétit pour les SSII européennes

Le géant mondial du service affiche de grandes ambitions européennes. Par voie de rachat, il cherche à s’implanter dans des petites structures spécialisées métier.

Deux ans après l’arrivée de Dick Brown aux commandes, EDS affiche ses ambitions européennes. Sur le Vieux Continent, la société prévoit de doubler son activité et de procéder à des acquisitions en France, en Allemagne et en Scandinavie. Mondialement, avec un chiffre d’affaires supérieur à 20 milliards de dollars pour l’exercice 2000, le géant du service mise sur une croissance annuelle de 13 à 15 %, soit mieux que le marché. Pour y parvenir, EDS améliorera sa productivité et se développera sur le marché de la relation client, de la mobilité, et de la chaîne logistique. Il voudrait aussi établir un nouveau réseau de distribution indirect afin de toucher les PME. Une cible qui lui échappe pour l’instant, mais qui bénéficie d’une croissance de 30 % par an.Mais c’est surtout l’Europe que vise EDS, prévoyant d’y doubler son chiffre d’affaires d’ici à 2003 (de 5,2 à 10 milliards de dollars). “Cela signifie que nous devons cro”tre d’au moins 20 % par an sur un marché qui progresse de 12 % “, calcule John Meyer, président d’EDS Europe. Pour y parvenir, il veut augmenter la productivité, diminuer les coûts et chercher à améliorer la satisfaction des clients pour atteindre un taux d’au moins 95 % de renouvellement des contrats. Et comme cette croissance interne ne suffira pas, des acquisitions sont prévues. “En France, en Allemagne et en Scandinavie, car, dans ces pays, nos parts de marché ne sont pas représentatives de notre rang de numéro deux mondial. Ainsi, nous devrions rapidement atteindre un chiffre d’affaires de 1 milliard de dollars en France et de 2 milliards de dollars en Allemagne – soit plus du double des revenus actuels.”La tendance actuelle aux consolidations dans le domaine des services favorise cette stratégie, comme en témoignent les récentes opérations Atos-Origin, Debis-Deutsche Telekom, ou Cap Gemini-Ernst & Young. John Meyer veut aussi faire de telles affaires. “Mais nous ne sommes pas intéressés par les très grosses sociétés, qui sont trop chères.”En revanche, les petites équipes qui ma”trisent bien un métier ou sont bien implantées dans un secteur l’intéressent – “notamment dans le secteur industriel en Allemagne, ou dans l’assurance en France “. Outre grossir le portefeuille de clients, ces acquisitions visent à étendre les compétences dans les nouveaux services d’externalisation, d’informatique mobile, ou encore de services internet.

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Sophy Caulier