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Dix hackers turcs devant la justice de leur pays

C’est une première, la justice turque va devoir se prononcer sur la culpabilité ou non de dix personnes arrêtées pour avoir piraté divers sites nationaux.

Le procès de dix pirates informatiques turcs du groupe RedHack accusés de « crimes terroristes », s’est ouvert lundi 26 novembre 2012 devant un tribunal d’Ankara, rapporte la chaîne d’information locale NTV. L’accusation réclame des peines d’emprisonnement allant de 8 à 24 ans.

Les dix hommes sont notamment accusés d’appartenir à une organisation terroriste armée, d’avoir obtenu illégalement des documents confidentiels et des renseignements personnels ainsi que d’avoir accédé à des systèmes d’information sans autorisation. RedHack, qui est affilié au groupe international des Anonymous, a été fondé en 1997 mais rejette toute appartenance à une organisation quelconque.

RedHack est accusé d’avoir attaqué des sites de l’armée, de la Direction des renseignements, du Conseil de recherche scientifique et technique de Turquie, de groupes de télécommunications turcs et de la compagnie aérienne turque, Turkish Airlines. Un membre du groupe, qui se présente sous le nom de Manyak au journal turc Radikal, dénonce lui l’attitude ambigue de son pays : il poursuit ses hackers mais « accueille, défend et encourage les hackers nationalistes et intégristes qui s’attaquent à des sites allemands, français, suisses ou américains. »

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Cécile Bolesse, avec AFP