Disney a mis en place une équipe chargée non seulement du développement de solutions basées sur l’intelligence artificielle, mais aussi du rapprochement avec des start-ups du secteur afin de nouer des partenariats, révèle Reuters. Un des objectifs de cette « task force » est d’aider le groupe à mieux contrôler les coûts de plus en plus faramineux de ses productions pour le cinéma.
L’IA pour économiser sur les coûts de production
Signer un chèque de 250 ou de 300 millions de dollars pour un film Marvel, Star Wars ou Indiana Jones n’est plus une incongruité. Le hic, c’est que ces productions rapportent beaucoup moins que prévu… Disney entend donc faire des économies ! Et si l’IA peut donner un coup de main… Reste à savoir quelle manière, évidemment. Car parler d’IA actuellement pour les studios est assez gênant : cette technologie est une des problématiques soulevées par les scénaristes et les acteurs qui sont en grève depuis quelques semaines. Leur crainte est de voir l’IA pondre des scénarios et reproduire les comédiens sur l’écran.
L’intelligence artificielle peut également être mise à contribution pour créer de nouvelles expériences dans les parcs d’attraction de l’entreprise. Une des premières applications concrètes pourrait être Baby Groot, cet impressionnant robot qui reproduit les mouvements et la personnalité du personnage vedette des Gardiens de la Galaxie.
Un robot que l’on pourrait un jour rencontrer au hasard d’une déambulation dans un parc Disney. Il devra alors puiser dans toutes ses capacités d’intelligence artificielle pour interagir avec les visiteurs ! On n’est plus si loin de l’univers de Westworld et de ses robots cow-boy se pliant à la moindre volonté des invités humains.
Le groupe Disney a toujours cherché à exploiter les dernières innovations, quelle que soit l’époque. En 1928, le dessin animé Steamboat Willy était le premier du genre à utiliser un système de synchronisation de sa bande-son ! Plus près de nous, sous l’impulsion de Bob Iger, l’entreprise finance depuis 2008 un labo de recherche et développement en Suisse, qui explore les technologies d’apprentissage automatique, d’IA et d’informatique visuelle.
« La recherche en intelligence artificielle chez Disney remonte à très longtemps et concerne tout ce dont on parle aujourd’hui », explique un ancien cadre de Disney. « Pouvons-nous avoir quelque chose qui nous aide à créer des films, des jeux ou des robots dans les parcs à thème, avec lesquels les gens peuvent parler ? ».
Parmi les réalisations de ce labo Disney Research : des « humains numériques » qu’il serait quasiment impossible de distinguer de leurs homologues de chair et de sang. Il ne s’agit cependant pas de remplacer des acteurs humains, rassure une source… Le labo a aussi mis au point le système Medusa qui permet de reconstruire le visage des acteurs sans avoir recours aux techniques traditionnelles de la performance capture. Il a été utilisé dans plus de 40 films, dont le dernier opus de Black Panther.
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Source : Reuters
Le véritable problème d’Hollywood est un déficit abyssal de créativité dont la courbe fonctionne en sens inverse du politiquement correct.