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Des salariés Virgin Atlantic licenciés pour avoir critiqué leur société sur Facebook

Les employés s’étaient laissés aller à des commentaires douteux sur les passagers et les conditions de navigation sur la compagnie.

Comment perdre son job grâce aux réseaux sociaux ? La question peut paraître quelque peu incongrue, mais ils sont au moins 13 chez Virgin Atlantic à avoir trouvé une recette imparable : en postant des
‘ remarques totalement inopportunes ‘
voire ‘ insultantes ‘ sur Facebook.Ces membres du personnel navigant de Virgin Atlantic ont visiblement poussé le bouchon un peu trop loin en diffusant, à l’occasion de discussion tenues sur le réseau social, des informations selon lesquelles les appareils de la
compagnie aérienne étaient remplis de cafards, et en insultant les passagers.Pour la compagnie du milliardaire Richard Branson, les bornes ont été franchies. ‘ Il y a un moment et un lieu pour Facebook. Mais on ne peut justifier que le site soit utilisé par le personnel de toute compagnie
pour critiquer les passagers, qui en dernier ressort, paie leurs salaires ‘.
Une position, citée par l’AFP, qui a au moins le mérite de la franchise. Rien n’est dit sur le bien-fondé ou non des faits dénoncés par les futurs ex-employés de Virgin Atlantic, mais une chose semble sûre : il n’est pas bon de se
risquer à la critique professionnelle sur Facebook.Le réseau social qui affiche aujourd’hui plus de 110 millions d’utilisateurs est d’ailleurs souvent perçu par les entreprises comme un mal, pas forcément nécessaire, et en tout cas nuisible à la productivité des employés.

Fixer des règles claires

A tort, vient fort opportunément rappeler
une étude du cabinet britannique Demos, à l’opposé des idées reçues, voire convenues, les réseaux sociaux comme Bebo, MySpace mais surtout Facebook, ne nuiraient
pas à ladite productivité mais contribueraient au contraire à renforcer les liens entre collègues. Un état de fait que les salariés de Virgin Atlantic semblent d’ailleurs avoir pris au pied de la lettre.‘ Interdire Facebook c’est aller à l’encontre d’un nouveau mode de communication voulu par les collaborateurs, a expliqué à la BBC Peter Bradwell du cabinet Demos. En revanche utiliser ces
technologies pour garder le contact avec d’anciens collègues et avec des clients potentiels, peut contribuer à améliorer la productivité, l’innovation, et à favoriser l’émergence d’un environnement de travail plus
démocratique ‘,
a-t-il ajouté.De manière plus prosaïque, la fréquentation assidue de réseaux sociaux comme Facebook peut également servir à garder un ?”il, voire à surveiller la vie personnelle (sinon privée) de leurs collaborateurs.Quoiqu’il en soit, les auteurs de l’étude Demos préconisent la mise en place de règles claires d’utilisation de ce type d’outils Web en milieu professionnel. Il faut, par exemple, pour le chef d’entreprise, ne pas craindre de dire à
l’un de ses salariés qu’il passe beaucoup trop de temps à flâner en ligne et qu’il devrait plutôt se consacrer à ce qui motive sa présence sur le lieu de travail.

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Philippe Crouzillacq