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Des mini-messages qui coûtent un max

Lancés officiellement en juin, les SMS surtaxés ou SMS+ permettent d’accéder à de nouveaux services. Mais gare… Ces messages d’un nouveau genre ont un coût !

Quel est le point commun entre Loft Story 2, le baccalauréat, le Tour de France 2002 et Qui veut gagner des millions ? Réponse : le SMS surtaxé, plus pudiquement appelé SMS+. A cette nouvelle génération de SMS (Short Message Service), ces mini-messages que l’on s’envoie de mobile à mobile, sont associés des services payants. On peut, par exemple, voter pour un candidat, connaître les résultats du bac ou encourager un sportif simplement en envoyant grâce à son mobile un texte ou une ” demande ” à un numéro surtaxé.Aussi simple d’emploi que le mini-message traditionnel, le SMS surtaxé est reconnaissable au numéro court de son destinataire (seulement cinq chiffres). Il vous en coûtera 35 centimes d’euro pour les plus onéreux, sans compter le coût d’envoi du message.

Les opérateurs se frottent les mains

Certes, les opérateurs de téléphonie proposent déjà à leurs abonnés de recevoir par SMS des informations payantes comme l’horoscope, la Bourse ou encore les actualités du jour (voir Micro Hebdo n?’ 221-222 p. 60). Mais le SMS+, lui, est multi-opérateur. C’est-à-dire qu’un même service est accessible avec le même numéro, quel que soit votre opérateur de téléphonie mobile.Aujourd’hui, les services sont encore peu nombreux. Mais près de 300 numéros sont d’ores et déjà réservés, preuve de l’engouement des opérateurs et des éditeurs de contenu pour ce nouvel outil. Car les 37 millions d’utilisateurs de mobiles en France représentent un marché très alléchant. Le consommateur non averti, lui, peut vite se retrouver avec une facture astronomique.

Comment ça marche ?

C’est aussi simple que d’envoyer un SMS traditionnel. Dans la fonction correspondante de votre téléphone mobile, commencez par taper le texte de votre message. Seule différence avec un SMS traditionnel : le texte d’un SMS+ n’est pas forcément libre. Cela dépend du service choisi. Il peut s’agir d’un simple chiffre en guise de vote, d’un mot-code pour accéder à une information particulière ou participer à un jeu, voire d’un message vide.Ensuite, composez le numéro. Celui d’un SMS+ est facile à identifier : il ne contient que cinq chiffres. De plus, pour le moment, il ne peut commencer que par les chiffres 3, 4, 5 ou 6. Comme Orange, SFR et Bouygues Télécom se sont mis d’accord, le numéro d’un service ne dépend pas de votre opérateur. Il est valable quel que soit l’opérateur de téléphonie mobile utilisé, excepté toutefois pour les opérations ponctuelles réservées par un opérateur à ses abonnés.Lorsque vous envoyez le message, votre opérateur habituel le prend en charge et le transmet à ” l’éditeur de services “, c’est-à-dire à l’entreprise qui a créé le service utilisé. Il peut aussi bien s’agir d’un média (une chaîne de télévision, un magazine, etc.) que d’une société spécialisée dans ce type d’activités. Votre message reçu est analysé, puis un message vous est envoyé en guise d’accusé de réception. Il peut s’agir d’un texte de remerciement pour votre participation, de l’information que vous avez demandée, ou d’un petit fichier qui sera lu par votre mobile, dans le cas, par exemple, d’un téléchargement de sonnerie de portable.

Combien ça coûte ?

Le coût d’un SMS+ comporte deux parties bien distinctes. Il y a d’une part le coût d’envoi du mini-message. Facturé par l’opérateur, il dépend de votre contrat (généralement, il est proche de 15 centimes d’euro), mais peut aussi être compris dans votre forfait. Dans ce cas, vous ne payez pas l’envoi.D’autre part, il y a le coût du service. Il vous est également facturé par votre opérateur, mais n’est pas inclus dans le forfait. Il varie suivant le numéro appelé. Pour connaître le prix à payer, reportez-vous au premier chiffre du numéro. Il correspond à un palier tarifaire clairement défini, et identique, quel que soit l’opérateur. Dans les faits, les prix pratiqués actuellement pour les paliers 5 et 6 correspondent au maximum de la fourchette, soit respectivement 20 et 35 centimes d’euro.Pour les détenteurs de cartes prépayées, la somme est prélevée directement dès l’envoi du message ; les possesseurs de forfait la verront ajoutée à leur facture. Toutefois, certains opérateurs étudient la possibilité de faire payer non pas à l’envoi, mais à la réception du message de retour, une fois le service vraiment rendu.

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Olivier Lapirot