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Des employés d’American Airlines souhaitent un Internet plus chaste en vol

Ils souhaitent que la compagnie filtre l’accès au Net proposé aux passagers afin d’éviter la diffusion de contenus pour adultes.

American Airlines a perdu 1,4 milliard de dollars au deuxième trimestre 2008, mais certains de ses employés ont aujourd’hui autre chose à l’esprit. Selon Bloomberg, l’Association américaine des personnels de bord, qui
représente les intérêts de 19 000 employés dont les équipes navigantes d’American Airlines, a demandé la semaine dernière à la compagnie aérienne de revoir les conditions de mise à disposition d’Internet à bord de ses avions de ligne.En clair, il s’agit d’en filtrer les contenus et d’expurger le Net de tous contenus érotiques ou pornographiques (quid des sites faisant l’apologie de la violence ou du terrorisme ?) pour éviter tout dérapage,
assurer la quiétude des passagers et tenir ce type de contenus éloignés du regard des enfants.

Filtrer les sites Web pour éviter les vols classés X

Si la mesure paraît frappée sous le sceau du bon sens, son application ne semble pourtant pas évidente. Car le service de connexion à Internet sans fil que propose American Airlines sur certains vols depuis le 20 août dernier est
payant… Et il est bien difficile, en termes de filtrage de déterminer les contenus dits dangereux ou à risques, sans mécontenter in fine certains voyageurs.Le service, toujours en phase de test sur des destinations comme New York, San Francisco ou Miami, est facturé entre 9,95 dollars et 12,95 dollars. outre-Atlantique, d’autres compagnies aériennes comme Southwest ou Delta
devraient suivre l’exemple d’American Airlines.De son côté, au début de l’année, l’aéroport international de Denver avait décidé d’expurger le Web de ses contenus les plus sulfureux, mais dans ce cas précis le filtrage avait pu être mis en place car le service concerné était
gratuit.Reste que la question du filtrage en avion est peut-être l’archétype du vrai-faux problème. Car au-delà de la navigation sur Internet quid en effet des contenus litigieux (DVD ou autres) que les voyageurs peuvent parfois librement
consulter sur leur ordinateurs portables et imposer par la même, notamment en classe économique, à leurs compagnons de vol et d’infortune ?

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Philippe Crouzillacq