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Demain, le médecin électronique se portera sur le corps !

Le Fraunhofer Institut vient de présenter un bracelet communicant intégrant jusqu’à seize capteurs de divers paramètres biologiques pour permettre le suivi des patients à domicile.

La télémédecine promet de réduire le coût des hospitalisations préventives et post ou préopératoires en permettant à des patients à risque de rester chez eux tout en étant suivis à distance par un centre de soins.Le Fraunhofer Institut, organisme de recherche allemand, a ainsi présenté lors du dernier CeBIT, en mars à Hanovre, un bracelet électronique intégrant divers capteurs de paramètres biologiques et un module de communication sans fil pour
le suivi médical des patients à domicile. Ce prototype a été développé dans le cadre du projet Body Aera Network (BAN), qui fédère des recherches concernant les capteurs, le traitement du signal, la transmission radio ou encore le codage
informatique des données, et ce dans plusieurs sites de l’institut allemand.

Une transmission en trois étapes

Le bracelet comporte jusqu’à seize capteurs qui surveillent des paramètres vitaux comme la température, le taux d’oxygénation du sang, la pression sanguine ou le rythme cardiaque. Les données sont transmises en trois
étapes. Dans un premier temps, une station de base, portée à la ceinture ou intégrée dans une montre, reçoit les données envoyées par le module radio du bracelet dans la bande 402-405 MHz. Cette station de base transmet à son tour les données
vers un boîtier passerelle, ou un ordinateur connecté à Internet, en utilisant une connexion sans fil standard (DECT, Wi-Fi ou Bluetooth). Les données cryptées sont enfin envoyées sous IP vers un centre de soins, via Internet ou un réseau privé.Mais cette dernière passerelle, qui relie le patient au médecin, pourrait, elle aussi, être mobile et portée par le patient, libérant ses déplacements en dehors de son domicile grâce à une transmission des données empruntant les réseaux
cellulaires GSM ou UMTS.D’après René Dünkler, l’un des responsables du projet, les capteurs pourront aussi à terme être couplés à des actuateurs pour corriger automatiquement certaines évolutions pathologiques. ‘ Un capteur
de glucose sanguin pourrait activer une pompe à insuline dès que le taux de glucose passe en dessous d’une certaine limite,
explique-t-il. Dans un futur un peu plus lointain, la miniaturisation de l’électronique
permettra même d’envisager une électronique implantable pour certaines pathologies. ‘

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Nicolas Kuhn