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Débat sur les débits pour la télévision en haute définition sur ADSL

La ‘ HD ‘ a débarqué récemment chez certains fournisseurs d’accès à Internet. Mais tous nont pas opéré les mêmes choix techniques. Eclairage.

Les Internationaux de France de tennis et la Coupe du monde de football ont été l’occasion, pour plusieurs fournisseurs de services Internet, de se distinguer en faisant la promotion de la TVHD. La multiplication des services
voix-données-images pousse en effet les FAI à différencier leurs offres en proposant notamment des prestations haut de gamme, facturées plus cher que l’ordinaire et donc susceptibles de générer plus de revenu par abonné.La retransmission d’épreuves sportives prestigieuses a permis de démontrer la faisabilité de la diffusion vidéo en haute définition (HD), malgré les contraintes des réseaux ADSL en termes de bande passante.Tous deux engagés dans la couverture haute définition de Roland Garros, au côté de France Télévisions, titulaire des droits, Orange et Free ont relevé le défi de manière fort différente. Alors que France Télévisions optait pour un mode
de codage MPeg-4 classique à 12 Mbit/s, Free a fait le pari d’une compression à un taux de 5,2 Mbit/s en s’appuyant sur la solution de codage développée par la société française Ateme.Cette start-up a mis au point un logiciel qui ‘ exploite pleinement le potentiel du standard MPeg-4 AVC ‘, moyennant quelques adaptations. Ainsi, au lieu d’un flux standard en
1920 x 1080i, elle a utilisé une résolution de 960 x 1080i, ‘ un compromis nécessaire pour étendre la zone de desserte et permettre une distribution multiposte ‘, note Tchi
Sou-thi-vong, un responsable d’Ateme, sur le site Freenews. Cette liberté a permis à Free d’affirmer que cinquante-cinq mille foyers abonnés avaient pu regarder les échanges du court central en HD.

Course à l’audience

Plus contraignant, le choix technique d’Orange a sûrement été plus restrictif en termes d’audience, et donc de clientèle potentielle, pour des services réellement payants. Car, au-delà de l’effet d’annonce,
il s’agit d’élargir rapidement l’offre et de la rendre effective (donc solvable) auprès du plus grand nombre. Fin juin, le jour de la Fête de la musique, la filiale du groupe Iliad a annoncé le lancement d’une plate-forme
de diffusion de programmes musicaux en HD sur deux modes de distribution : une chaîne à péage diffusant des concerts en permanence et un service de vidéo à la demande (VOD).Commercialisé en partenariat avec la société suisse Transmedia Communications, qui a lancé le concept au dernier marché MIP-TV, le service i-Concerts veut surfer sur la vague des sites de téléchargement musicaux, de type iTunes. Il
permet surtout à Free de contourner l’écueil des droits cinéma et sportif, trop dépendants des ténors de la télévision.La VOD en HD est aussi au programme, à des dates encore imprécises, chez Orange et chez Neuf, ce dernier lançant son service à la rentrée, en collaboration avec le loueur de DVD
Glowria.fr. Neuf a choisi de poursuivre son partenariat technique avec Netgem, dont le décodeur, qui utilise le composant MPeg-4 SD/full HD de Sigma Designs (identique à la Freebox
HD), sera susceptible de restituer des contenus HD. De même que le Sagem Itag 81 HD qui commence à être distribué auprès des clients de MaLigneTV.

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Philippe Pélaprat