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De NeXT à El Capitan,15 ans d’OS X en images

Ce 24 mars, Apple fête les 15 ans d’OS X, le système d’exploitation de ses ordinateurs. Hérité de NeXT, l’autre société de Steve Jobs, le système s’est depuis rapproché d’iOS dont il reprend une bonne partie des fonctionnalités. Depuis 2001, 12 versions se sont ainsi succédé.

4 février 1997, Apple rachète NeXT. Cette société, fondée par Steve Jobs après son éviction d’Apple en 1985, porte en elle les bases de Mac OS X. C’est ce système d’exploitation qui équipera tous les Mac dans les années suivantes et encore jusqu’à aujourd’hui. Quinze ans après le lancement de la version 10.0 « Cheetah », douze mises à jour se sont succédé à un rythme infernal. Retour sur l’histoire du système désormais baptisé simplement « OS X ».

  • Les premières années
    Avant la sortie de Cheetah, la route fut longue pour les développeurs et bêta-testeurs. Dès 1997, Rhapsody est l’héritier direct d’OPENSTEP, l’API orientée objet héritée des travaux entre NeXT et Sun. Présenté cette année-là à la WWDC d’Apple, il fut finalement utilisé pour concevoir la future version serveur de Mac OS X, commercialisée à partir de 1999. Le grand public ne la connaitra donc jamais vraiment, même si Darwin, le noyau open source de Mac OS X 10.0, utilisait le code de Rhapsody. Les ordinateurs individuels d’Apple pourront finalement apercevoir la première version bêta publique, Kodiak, le 13 septembre 2000. Les utilisateurs volontaires essuyaient alors les plâtres et découvraient la nouvelle interface Aqua, peu avare d’effets de transparence et de couleurs acidulées, loin de l’austère Mac OS 9.
Mac OS X Kodiak
  • Mac OS X 10.0 Cheetah : une première version encore en bêta 
    Le 24 mars 2001 est donc lancée Cheetah, la première version commerciale de Mac OS X. Tous les utilisateurs s’accordaient alors à dire que le système était d’une lenteur incroyable et truffée de bugs en tous genres, dont les désormais célèbres kernel panic. Beaucoup étaient également déçus du faible nombre d’applications compatibles.
Mac OS X 10.0 Cheetah
  • Mac OS X 10.1 Puma : plus stable, mais encore perfectible
    Avec cette version commercialisée dès le 25 octobre 2001, quelques mois à peine après Cheetah, Apple avait réalisé de nombreuses optimisations améliorant la réactivité de l’interface. Elle incluait également un lecteur de DVD et la possibilité de graver des disques optiques depuis le Finder et iTunes.
Mac OS X 10.1 Puma
  • Mac OS X 10.2 Jaguar : la première version enfin utilisable
    Voilà certainement la première version réellement utilisable de Mac OS X. Commercialisée le 24 août 2002, elle est enfin stable et fiable. Apple y a ajouté de nombreuses technologies : support du MPEG-4 par QuickTime, RendezVous (qui permet aux appareils de se détecter automatiquement sur un réseau), Quartz Extreme, permettant aux cartes graphiques de prendre en charge l’affichage, et la journalisation du système de fichiers HFS Plus qui améliore la récupération de données. Plusieurs nouveaux logiciels sont également ajoutés comme le carnet d’adresses, la messagerie instantanée iChat et le client e-mail.
Mac OS X 10.2 Jaguar
  • Mac OS X 10.3 Panther : Safari s’impose
    Avec cette version commercialisée le 24 octobre 2003, Apple commence à atteindre son rythme de croisière en termes d’améliorations de fonctionnalités. C’est la première fois qu’apparaît le look métal brossé pour les fenêtres du Finder. On peut également passer d’une session d’utilisateur à une autre rapidement. Exposé permet de contrôler plus facilement la multitude de fenêtres ouvertes en même temps, tandis que la messagerie instantanée est désormais baptisée iChat AV pour mettre en avant ses capacités de vidéoconférence. Enfin, un logiciel, et pas des moindres, est désormais disponible : le navigateur Safari qui marque enfin l’indépendance d’Apple des éditeurs tiers, notamment Microsoft.
Mac OS X 10.3 Panther
  • Mac OS X 10.4 Tiger : vers la fin du PowerPC
    Le 29 avril 2005, Tiger marque un tournant dans l’histoire d’Apple : il sera le premier système de la société à tourner sur la plateforme x86 qui sera adoptée dès l’année suivante par la marque. Les logiciels devront donc désormais être universels pour être compatibles avec cette architecture venue du monde des PC et les processeurs PowerPC utilisés alors par les Mac. Parmi les fonctionnalités les plus visibles, on peut noter celle de recherche Spotlight, les widgets accessibles via Dashboard, le support des RSS par Safari 2 ou encore les boites aux lettres intelligentes de Mail 2.
Mac OS X 10.4 Tige
  • Mac OS X 10.5 Leopard : l’installation de Windows devient possible
    Disponible 26 octobre 2007, Panther est présentée par Apple comme étant l’une des plus importantes mises à jour du système avec plus de 300 améliorations. Livré un DVD compatible aussi bien avec les Mac x86 que PowerPC, le système inclut notamment Boot Camp permettant d’installer Windows sur son Mac, une révolution ! Presque tous les logiciels s’enrichissent de nouvelles fonctionnalités : le Finder inclut par exemple un nouveau dock en 3D, le système de pile de dossiers et l’affichage Cover Flow hérité d’iTunes. Spaces permet de créer plusieurs bureaux virtuels pour organiser son espace de travail, tandis que l’outil de sauvegarde Time Machine révolutionne le genre, avec son interface fluide et astucieuse.
Mac OS X 10.5 Leopard
  • Mac OS X 10.6 Snow Leopard : un prix drastiquement réduit
    Commercialisé le 28 avril 2009 (presque deux ans après Mac OS X 10.5, soit une petite éternité), il capitalise sur Leopard. Les améliorations sont donc peu visibles et se cachent d’abord dans les tréfonds du système. Entièrement optimisé et considéré comme encore plus stable et réactif, il sera surtout adopté massivement par les utilisateurs de Mac grâce à son prix. Apple marque en effet une rupture avec cette version disponible à partir de 29 dollars, quand les précédentes coûtaient au moins 129 dollars.
Mac OS X 10.6 Snow Leopard
  • OS X 10.7 Lion : la convergence vers iOS
    Là aussi, deux ans sont passés entre Snow Leopard et la commercialisation de Lion le 20 juillet 2011. Il est important à plus d’un titre puisqu’il est le premier à perdre le terme « Mac » dans son appellation, certainement pour mieux coller à la nomenclature d’iOS, le système d’exploitation désormais le plus utilisé d’Apple. Son interface se rapproche d’ailleurs de celle de l’OS mobile, grâce à Launchpad, l’interface de présentation du dossier d’application ressemble à s’y méprendre à celle d’un iPad. Les gestuelles tactiles sont également très présentent pour par exemple manipuler les photos depuis un trackpad. Lion tire aussi un trait sur les PowerPC avec la disparition de Rosetta, l’interface qui permettait de faire encore tourner les logiciels PowerPC sur les machines x86. Enfin, cette version est la première d’OS X à être entièrement dématérialisée et proposée via le Mac App Store, toujours au prix de 29 dollars.
OS X 10.7 Lion
  • OS X 10.8 Mountain Lion : le dernier félin
    Disponible le 25 juillet 2012, à peine un an après Lion, OS X 10.8 insiste encore un peu plus sur l’intégration des fonctionnalités d’iOS. iChat est remplacé par Messages et permet de continuer les conversation entamée sur son iPhone et le Game Center fait aussi son apparition. Un centre de notifications équivalent à celui d’iOS est intégré, tandis que l’intégration de Facebook et Twitter permet de partager rapidement les contenus consultés. Avec un prix en baisse à 19,99 dollars, il sera surtout le dernier de la série à adopter un nom de félin, un principe emblématique depuis la toute première version de Mac OS X.
OS X 10.8 Mountain Lion
  • OS X 10.9 Mavericks : la première mise à jour gratuite
    Après les gros chats, place aux lieux emblématiques de Californie. Le 22 octobre 2013 est donc lancé Mavericks en l’honneur d’un mythique spot de surf du « Golden State ». Il intègre là encore deux applications présentes à l’origine sur iOS : Plans et iBooks. Il est surtout disponible gratuitement pour la première fois, avec une rétrocompatibilité jusqu’à Snow Leopard. Il fut donc une bonne occasion à ceux qui n’avaient pas acheté les dernières mises à jour de donner un bon coup de jeune à leur Mac.
OS X 10.9 Mavericks
  • OS X 10.10 Yosemite : le flat design d’iOS
    Place au « flat design » ! Yosemite introduit la nouvelle interface encore une fois très inspirée d’iOS. Le skeuomorphisme utilisé jusque-là est abandonné et l’apparence des applications se simplifie au maximum. Disponible le 16 octobre 2014, toujours gratuitement, cette version introduit malgré tout très peu de fonctionnalités nouvelles, si ce n’est le remplacement d’iPhoto et Aperture par l’application Photos qui se rapproche un peu plus de celle d’iOS.
OS X 10.10 Yosemite
  • OS X 10.11 El Capitan : (presque) pareil, mais plus rapide
    Comme entre Leopard et Snow Leopard, les différences entre El Capitan et Yosemite ne sont pas vraiment visibles. Dernière version en date disponible depuis le 30 septembre 2015, les optimisations ont surtout été portées sur les performances. Apple promet l’accélération des ouvertures d’applications, de fichiers PDF ou d’e-mails. El Capitan inaugure aussi la police de caractères San Francisco, également intégrée dans ses autres systèmes d’exploitation.
OS X 10.11 El Capitan

Comment s’appellera OS X 10.12 ? Personne ne le sait encore. Cette nouvelle version sera en tout cas présentée en juin prochain à la WWDC, certainement en même temps qu’iOS 10. Reste à savoir si les ingénieurs d’Apple nous réservent une simple optimisation ou une mise à jour d’envergure. En attendant, bon anniversaire OS X !

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Par : Opera

Jean-Sébastien Zanchi