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Cyberdeck recherche désespérement un marché

Les résultats 2000 de la société tendent à prouver que le spécialiste de l’affichage interactif a surestimé son potentiel en termes de marché. L’entreprise se lance désormais dans la vente de bornes interactives et d’écrans plasma pour générer du chiffre d’affaires.

Salué par les investisseurs à son arrivée sur le Nouveau Marché l’été dernier, Cyberdeck n’a pas convaincu par ses résultats. Sur l’année 2000, la société spécialisée dans le déploiement de bornes d’accès à Internet dans les lieux publics n’a réalisé qu’un chiffre d’affaires de 0,6 million d’euros au lieu des 4,5 millions prévus en mai dernier, pour un résultat d’exploitation négatif de 6,2 millions d’euros.Ainsi, la société qui met à la disposition des annonceurs un réseau d’affichage interactif de quatre cent cinq sites, à la manière d’un Decaux, ne semble pas avoir réussi à séduire les annonceurs avec son offre.

” 90 % des revenus de Cyberdeck sont basés sur la vente d’espaces publicitaires sur affichage plasma,
affirme un analyste financier spécialiste de la valeur. Ils n’ont pas réussi à atteindre une taille critique suffisante pour toucher un marché de masse “, ajoute-t-il. Ainsi, Cyberdeck qui prévoyait de déployer ses bornes sur 1600 sites à la fin de l’année 2001, n’en vise plus que 800.

Cyberdeck cherche encore son véritable métier

” Cela montre bien que Cyberdeck ne tire pas profit de sa chance d’être la première société à commercialiser une telle offre. Pourtant, le modèle économique semble crédible. Ce n’est pas pour rien que des sociétés comme Dauphin ou Decaux se lancent aussi sur ce secteur. Face à eux, Cyberdeck va avoir du mal. C’est un peu la même problématique que pour l’affichage. C’est le premier arrivé qui remporte la mise ! “Ainsi, pour ne pas grignoter trop vite sa trésorerie de 48,5 millions d’euros, au 31 décembre dernier, Cyberdeck a décidé de vendre ses solutions hardware et software d’écran à plasma et de bornes interactives.“Ils changent de métier, ce qui prouve que leur business model n’est pas viable, juge sévèrement l’analyste. D’ailleurs, la vente de solutions n’est pas un gage d’assurance pour Cyberdeck. Les exemples de Dauphin et de Decaux qui se sont lancés tout seuls dans l’aventure tend à montrer que la technologie à mettre en place n’est pas si complexe que ça.”Quoi qu’il en soit, même si Cyberdeck cherche encore son véritable métier, létat de sa trésorerie la préserve de mauvaises surprises pour encore quelques temps.

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Frantz Grenier