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Cookies : l’un des messages les plus agaçants du web va être simplifié

Face à la prolifération des bannières de cookies qui demandent aux utilisateurs de consentir à l’utilisation de leurs données ou de payer pour accéder aux contenus, la Commission européenne a présenté des bonnes pratiques qui visent à offrir une troisième option, moins intrusive, aux utilisateurs.

Ces principes prévoient la possibilité pour les utilisateurs de recevoir des publicités personnalisées en fonction de leurs préférences, sans que leurs données soient collectées ou traitées.

Les limites du modèle « payer ou consentir »

La publicité en ligne est un secteur clé de l’économie numérique, qui représente environ 55 % des revenus des éditeurs de contenus en ligne. Toutefois, ce secteur est confronté à des défis majeurs en matière de protection des données personnelles, notamment depuis l’entrée en vigueur du règlement général sur la protection des données (RGPD) en 2018.

Le RGPD impose aux éditeurs de contenus en ligne de recueillir le consentement explicite des utilisateurs pour collecter et traiter leurs données à des fins publicitaires. Pour se conformer à cette obligation, de nombreux éditeurs ont recours à des bannières de cookies, qui apparaissent à l’écran lorsque les utilisateurs accèdent à leurs sites web. Ces bannières offrent généralement deux options aux utilisateurs : accepter le suivi de leurs données ou payer pour accéder aux contenus.

Ce modèle, appelé « payer ou consentir », pose plusieurs problèmes. D’une part, il peut être considéré comme une pratique déloyale, qui viole le droit des consommateurs à un choix éclairé et libre. D’autre part, il peut nuire à l’expérience des utilisateurs, qui sont confrontés à des demandes répétées et intrusives de consentement. Enfin, il peut entraîner une perte de confiance des utilisateurs dans la publicité en ligne, qui peut être perçue comme une menace pour leur vie privée.

Les principes de bonnes pratiques pour la publicité numérique

Face à ces enjeux, la Commission européenne, à l’initiative du commissaire européen à la Justice et à la Concurrence, Didier Reynders, a lancé une initiative visant à supprimer les bannières de cookies. L’objectif est d’encourager l’industrie de la publicité numérique à adopter des engagements volontaires, basés sur des principes de bonnes pratiques, qui garantissent le respect des droits fondamentaux des utilisateurs.

La Commission a présenté un projet révisé de ces principes, en tenant compte des recommandations du Comité européen de la protection des données (CEPD), l’organe qui regroupe les autorités nationales de protection des données. Ces principes prévoient notamment la possibilité pour les utilisateurs de recevoir des publicités personnalisées en fonction de leurs préférences, sans que leurs données soient collectées ou traitées.

Cette option, moins intrusive que le modèle « payer ou consentir », repose sur des technologies jugées plus respectueuses de la vie privée, telles que le ciblage contextuel ou l’agrégation des données. Le ciblage contextuel consiste à diffuser des publicités en fonction du contenu de la page web visitée par l’utilisateur, sans recourir à des cookies ou à d’autres identifiants. L’agrégation des données consiste à regrouper les données de plusieurs utilisateurs, sans les identifier individuellement, afin de créer des profils anonymes.

Les avantages d’une troisième voie

L’option proposée par la Commission présente plusieurs avantages, tant pour les éditeurs que pour les utilisateurs. Pour les éditeurs, elle permet de maintenir des revenus publicitaires, tout en se conformant au RGPD et en renforçant la confiance des utilisateurs. Pour les utilisateurs, elle permet de bénéficier de contenus gratuits, tout en préservant leur vie privée et en recevant des publicités pertinentes.

Cette option n’est toutefois pas sans défis. Elle implique une coopération entre les différents acteurs de la chaîne de valeur de la publicité en ligne, tels que les annonceurs, les éditeurs, les plateformes et les régulateurs. Elle nécessite également une sensibilisation et une éducation des utilisateurs, qui doivent être informées de leurs droits et de leurs choix en matière de publicité en ligne, comme le précise un autre engagement demandé par la Commission européenne :

« Lorsque le contenu est financé au moins en partie par la publicité, il sera expliqué dès le départ lorsque les utilisateurs accèdent au site web ou à l’application pour la première fois. »

La justification implique que lorsqu’une entreprise obtient des revenus publicitaires parce qu’elle expose les consommateurs à de la publicité basée sur le suivi en utilisant des données comportementales ou en les vendant à des tiers, les utilisateurs doivent être informés de ce modèle économique.

Pour la Commission, l’une des principales raisons de la lassitude en matière de cookies est que l’on demande aux utilisateurs leur consentement à chaque fois qu’ils visitent le site Internet. Ainsi, enregistrer ce choix est indispensable pour respecter les choix des consommateurs et ne pas redemander avant un délai raisonnable.

À lire : Les cookies publicitaires sur Google Chrome appartiendront bientôt au passé

Les applications telles que les navigateurs Web devraient permettre aux consommateurs d’enregistrer à l’avance leurs préférences en matière de cookies afin de refuser systématiquement certains types de modèles publicitaires.

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Source : Euractiv


Gabriel Manceau
Votre opinion
  1. Les publicités, pour moi cela ne compte pas, AU contraire : tout annonceur s’expose à ce que j’aille voir ailleurs. Je ne VEUX PAS de publicités personnalisées. Quand le comprendront-ils ?

  2. j’ai pas bien compris l’article.
    on n’aura enfin plus besoin de bloqueurs de bannières à cookies lorsqu’on ira sur les sites?
    nan parce que tout ce que l’europe a gagné en ayant imposé ces bannières c’est que les utilisateurs installent des bloqueurs, qui ont pour effet inverse de ce qui était prévu au départ.

    mais bon c’est toujorus comme ça, on teste sur le dos des utilisateurs, on met des années à se rendre compte de la stupidité du truc et on remet des années à revenir en arrière…

  3. Perso, jamais mis en place sur mes sites… c’est tellement aberrant de demander si l’user veut des “cookies” et de devoir sauvegarder sa réponse dans des cookies…
    Et ce qu’il allait en découler (toutes ces demandes quotidiennes) était plus que prévisible, mais bon faut pas demander à un député de réfléchir aux conséquences… il n’a qu’une lubie en tête et va au bout sans regarder autour.

    La majorité des users finissent par accepter sur les sites réguliers qu’ils visitent pour ne plus être emmerdé par ces écrans.

  4. Bonjour,
    Nous ne voulons pas de pub, c facile à comprendre, nous ne sommes des enfants.
    Bientôt, nous ferons la grève internet.

  5. Bonjour,
    Les grandes phrases ne sert à rien.
    Nous ne voulons pas de pub,nous ne sommes pas des enfants.
    Si cela continue, nous ferons la grève internet.

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