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Contagion hebdomadaire

Des dysfonctionnements chroniques, des pannes aléatoires, des trucs qui partent en carafe, c’est quasiment tous les jours. Ça ne vous arrive pas ? Suivez-moi une semaine !

Lundi 5 février

L’autre jour, j’avais acheté un jeu pour mon fiston. Prudent, je l’avais testé et découvert que le soft figeait de temps à autre. Avant de l’offrir, j’avais expédié le CD de Sam Pyjam 3 au support technique d’Infogrames, expliquant que cela survenait sur deux Mac différents, avec des systèmes différents et des lecteurs de CD radicalement différents. Sam Pyjam me revient ce matin, toujours inutilisable, mais avec une explication magique : il me manquerait “une rustine de mise à jour pour AppleWorks”, un logiciel que je n’ai pas.Mardi 6 février

Je fais la queue chez Décathlon aux 3 Quartiers, à Paris, pour un achat hautement stratégique : mes lacets viennent de partir à la retraite. Pour une paire, 15 minutes d’attente et deux caisses surchargées. Le système informatique sous Windows est en rideau ; tous les codes produits sont recopiés à la main sur des fiches individuelles, client par client. Rigolo, non ?Mercredi 7 février

9 h 30. Impossible de me connecter au Net de chez moi, pourtant tout allait bien sur la connexion ADSL depuis 7 heures. La reprise se fera en fin de journée.Vers midi, j’essaie de contacter à nouveau un ami à Montpellier. Je l’appelle sur son numéro SFR. Réseau encombré, comme il y a une heure, comme hier soir. Peut-être cette nuit vers 3 heures, ou alors demain ?Le même jour, problèmes sur un serveur mutualisé : plus de place disponible alors que cela marchait deux heures avant. On supprime quelques fichiers, histoire de faire de la place, niet ! Le support d’Easynet fait fissa. Ouf.Nettement plus grave, un de mes clients planté avec son ADSL Pro depuis lundi a enfin eu, en fin de soirée, un technicien de France Télécom passablement énervé. Ce dernier lui a expliqué que si le téléphone fonctionnait, le modem fonctionnait, donc l’ADSL fonctionnait itou. Rien de mieux que la méthode Coué face à quinze personnes bloquées.Jeudi 8 février

Queue du soir dans mon supermarché. Ma carte Visa est prise pour un bout de plastique par le terminal de paiement. Très drôle quand on a quelques sacs de victuailles et trois personnes qui patientent après vous. Chance ! J’ai un peu de liquide. Dès la caisse franchie, je me réapprovisionne au GAB d’en face, avec la même carte et sans problème.Vendredi 9 février

Ma station d’essence n’arrive plus à encaisser les cartes de ses clients. Après cinq essais et un peu d’énervement, la carte Total professionnelle de mon voisin passe enfin. Je peux régler et filer à la maison.Vous pensez que je force le trait ? Que nenni ! C’est mon quotidien. Et je vous ai épargné les portillons qui refusent soudainement ma Carte orange, les e-mails qui mettent trois jours à me parvenir, mon portable Itineris qui coupe systématiquement toute conversation à Viroflay gare, etc.Notez, cela me rend philosophe et patient. Distant, même. A croire que je me prépare pour le jour où tout va planter. Tiens, à la prochaine coupure de lADSL, je relirai Ravages, de René Barjavel.Prochaine chronique le samedi 2 mars

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Jean-Christophe Courte