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Condamné à près d’un an de prison, Julian Assange risque désormais l’extradition aux États-Unis

La sentence est tombée mercredi 1er mai : le fondateur de WikiLeaks devra passer 50 semaines en prison au Royaume-Uni. Mais, la justice n’en a pas fini avec lui. Jeudi 2 mai, le tribunal de Westminster va examiner la demande d’extradition aux États-Unis de l’Australien. 

Julian Assange a été condamné mercredi 1er mai à 50 semaines de prison par un tribunal londonien pour violation des conditions de sa liberté provisoire, après s’être réfugié pendant sept ans dans l’ambassade d’Equateur à Londres.

« Je présente mes excuses sans réserve »

Pour sa défense, le fondateur de WikiLeaks a toujours affirmé s’être soustrait à la justice britannique de peur non pas d’être extradé vers la Suède mais de finir aux Etats-Unis, qui l’accusent de « piratage informatique ». Son avocat Mark Summers a déclaré mercredi devant le tribunal qu’il avait agi par « peur » d’être extradé vers les Etats-Unis, réclamant des circonstances atténuantes pour son client à la situation « différente et inhabituelle ».

« Je présente des excuses sans réserve auprès de ceux qui estiment que je leur ai manqué de respect », a déclaré Julian Assange dans une lettre lue au tribunal par l’avocat avant le verdict, expliquant « regretter » la tournure qu’ont pris les événements. « J’ai fait ce que je pensais être le mieux à l’époque, et peut-être l’unique chose à faire ».

Mais pour la juge britannique Deborah Taylor, en se « cachant délibérément dans l’ambassade » d’Equateur, l’Australien a « exploité [sa] position privilégiée pour faire fi de la loi ».

Une décision judiciaire très attendue

Julian Assange, accusé de trahison par l’armée américaine, va-t-il finalement être extradé aux États-Unis ? La demande d’extradition américaine va être examinée jeudi 2 mai par le tribunal de Westminster.

Le fondateur de WikiLeaks avait obtenu l’asile dans l’ambassade d’Équateur en 2012 pour éviter de se présenter à la justice britannique et d’être extradé vers la Suède, où il était accusé de viol, un dossier depuis classé. Il a été délogé le 11 avril de l’ambassade par la police britannique et présenté le jour-même à la justice qui l’avait reconnu coupable.

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Marion Simon-Rainaud avec AFP