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Concurrence : FairSearch réagit vivement à l’accord entre Bruxelles et Google

L’accord à l’amiable entre la Commission européenne et Google n’a pas été bien pris par les concurrents du géant américain qui s’insurgent contre cette décision.

L’accord « à l’amiable » conclut entre Google et la Commission européenne est « pire que de ne rien faire », estime sur FairSearch le consortium qui a attaqué Google sur sa stratégie qualifiée d’anticoncurrentielle. Un consortium composé entre autres de Microsoft, TripAdvisor Nokia ou Twenga.

Cette association estime que « Google abuse de son monopole en matière de recherche pour contrecarrer la concurrence. » En clair, ils reprochent à Google de mettre en avant les liens sponsorisés dans les recherches sans donner autant de valeur aux résultats des concurrents. Ces derniers se sentent lésés, mais aussi, ils considèrent que l’on retire au consommateur la liberté de choix.

Les membres du groupe dévoilent qu’ils n’ont pas été consultés pour valider la dernière proposition de Google. « FairSearch Europe a besoin d’examiner cette proposition en détail », lancent-ils à l’attention de Joaquin Almunia, commissaire européen à la concurrence. En effet, Bruxelles a rapidement donné son avis sans communiquer les nouvelles propositions aux concurrents.

En voulant régler le problème au plus vite, c’est-à-dire avant la fin de son mandat prévu dans quelques semaines, Joaquin Almunia a peut-être produit un effet contraire à son souhait de « règlement à l’amiable ». Dès le mois d’octobre 2013, M. Almunia affirmait sa volonté de régler le dossier au plus tard pour le printemps 2014. Il est arrivé à son objectif avec un peu d’avance. Son tête-à-tête avec Eric Schmidt lors du dernier forum de Davos a donc été plus qu’une simple discussion.

Pour FairSearch, la position de l’Union européenne n’est pas une véritable surprise. Fin janvier, les concurrents de Google faisaient déjà part de leur doute sur de véritables concessions. Le groupe incitait même la Commission européenne à rejeter les propositions plutôt que « de se retrouver avec un résultat imparfait. »

Google n’a pas réagi et ne le fera certainement pas. Un message de satisfaction serait perçu comme une provocation. Mais comment ne pas se réjouir d’avoir échappé à une amende représentant 10% de son chiffre d’affaires mondial, soit un montant de l’ordre de 5 milliards d’euros ?


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Pascal Samama