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Completel espère revivre grâce à ses boucles optiques

En 2002, la société a frôlé de justesse le dépôt de bilan. Sortie d’affaire, elle mise aujourd’hui sur les nouvelles technologies, comme l’Ethernet métropolitain.

Il y a quelques mois, beaucoup ne donnaient pas cher de la survie de Completel. Cet opérateur voix et données pour les entreprises, étranglé par une dette obligataire de 226 millions d’euros, a, en effet,
frôlé le dépôt de bilan en 2002.Son rachat par LDCom n’ayant pas abouti, Completel a néanmoins survécu en concoctant un plan de sauvetage. Ses activités allemandes, qui plombaient ses comptes, ont été revendues. Sa dette obligataire a été effacée par des
banquiers devenus actionnaires. Mieux : l’opérateur a levé dernièrement, auprès d’investisseurs comme la Deutsche Bank, quelque 47 millions d’euros.L’opérateur, qui n’?”uvre plus que dans l’Hexagone, s’estime aujourd’hui tiré d’affaire. ‘ Nous disposons d’une trésorerie de plus de 60 millions d’euros.
Or, nous estimons nos besoins à 30 millions d’euros pour atteindre l’équilibre d’autofinancement, à partir duquel une société finance elle-même ses investissements. Nous avons de la marge ‘
, explique Jérôme
de Vitry, patron de Completel. Six de ses neuf boucles locales en fibre optique, comme Paris, Lyon, Marseille, ont même déjà dépassé ce point d’équilibre et gagnent de l’argent.

Reprise des investissements

C’est d’ailleurs sur ses boucles en fibre optique que Completel mise pour se relancer complètement. L’opérateur a ainsi décidé de réinjecter cette année entre 40 et 50 millions d’euros dans ses neuf
boucles afin de les densifier. Toutefois, il n’escompte pas ouvrir de nouvelle ville.Completel attend, par exemple, beaucoup de son service ‘ LAN to LAN Ethernet ‘, soit de l’Ethernet sur fibre optique. ‘ L’idée est
d’offrir de très hauts débits ?” de 10 Mbit/s à 1 Gbit/s ?” entre différents sites à proximité de nos boucles optiques, pour un prix attractif. Il n’existe plus de tarification selon la distance, comme
avec les liaisons louées. ‘
Completel a déjà signé avec Airbus, désireux de travailler à haut débit avec ses prestataires et sous-traitants, ou encore avec HP. Il revendique quatre cents sites Ethernet de bout en bout en France. ‘ Cette offre
 ?” tout comme les VPN IP ?” correspond à l’évolution des besoins. Certaines technologies, comme le Frame Relay ou les liaisons spécialisées, commencent à être en bout de course. ‘

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Guillaume Deleurence