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Comment Nvidia a rendu le futur du jeu vidéo accessible à tous

C’est par le biais d’astuces logicielles que Nvidia a réussi à faire en sorte que le ray tracing n’entame plus les performances de ses cartes graphiques. Ouvrant ainsi la porte à des effets de lumières jusqu’ici jamais vus dans les jeux vidéo.

Sans maîtrise la puissance n’est rien. C’est un peu la leçon qu’on peut retenir des premiers mois de vie des cartes graphiques de nouvelle génération de Nvidia, les RTX 2070 et RTX 2080.
Outre l’annonce de leur petite sœur, la RTX 2060, le CES 2019 aura aussi été pour Nvidia l’occasion de mettre en lumière une astuce qui a permis de récupérer les performances perdues par l’introduction du ray tracing. Cette technologie, longtemps attendu dans les jeux vidéo, qui permet d’obtenir des effets de lumière photoréalistes, avait un effet pervers : une baisse significative du nombre d’images par secondes. On avait ainsi le choix entre un rendu de jeu « à l’ancienne » ultra fluide ou un rendu d’image « nouvelle génération » avec le ray tracing activé, mais au prix d’un jeu 50% plus lent. 

C’était compter sans l’astuce – et le méchant niveau de maîtrise – des ingénieurs de Nvidia qui peaufinaient depuis un moment une rustine haut de gamme : le Deep Learning Super-Sampling ou DLSS. Cette technique consiste à utiliser les unités spéciales des RTX, les tensor cores qui sont dédiés aux tâches « d’intelligence », pour améliorer la qualité d’image.

Deep Learning Super-Sampling à la rescousse

L’astuce, un peu complexe, retenue par les ingénieurs est la suivante : une fois le ray tracing activé, on diminue la définition d’image calculée par la carte graphique pour faire augmenter le débit de trame. Cette image de moindre définition est ensuite traitée par les tensor cores qui appliquent un profil DLSS (lire plus loin) qui améliore la qualité d’image en rétablissant la définition originale souhaitée. Bilan : la carte graphique a calculé une image avec tous les effets dans une définition qui permet un bon framerate et les capacités d’amélioration de la qualité d’image apportée par les tensor cores et le profil DLSS rendent, en bout de course, une image en pleine définition d’excellente qualité. Peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse !

La solution n’est cependant pas parfaite car les profils DLSS ne tombent pas du ciel. Nvidia, qui a des partenariats avec tous les éditeurs de jeux, apprend à son super calculateur à améliorer la qualité d’image. Une opération spécifique pour chaque titre et qui prend du temps. La technique de ray-tracing + DLSS est donc dépendante des profils : si votre jeu est un peu ancien ou confidentiel, pas de profil, donc pas de DLSS. Espérons que la direction de Nvidia fournit suffisamment de caféine à ses ingénieurs pour que ceux-ci travaillent sans relâche sur tous les titres sortis depuis 15 ans !

GeForce RTX 2060, l’activateur du ray tracing pour (presque) tous

Si 369 euros reste une belle somme d’argent pour la majorité d’entre nous, l’arrivée de la RTX 2060 marque quand même un pas dans la démocratisation du ray tracing par rapport aux 600 euros (et plus) de la RTX 2070 – sans même parler des 800 euros (et plus) de la 2080.

Avec l’annonce de cette puce milieu de gamme, Nvidia abaisse encore d’un cran l’accès à ce rendu d’image qui, s’il peut sembler anecdotique aujourd’hui au vu du peu de jeux pris en charge, risque bien de devenir le niveau de qualité obligatoire des cartes graphiques d’ici deux à trois ans.

Retrouvez toute l’actualité du CES 2019 sur 01net.com.

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Adrian BRANCO