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Comment Facebook Messenger va gérer le pic des voeux de bonne année

Après les opérateurs téléphoniques avec les SMS, Messenger doit lui aussi faire face à l’afflux de messages. Pour éviter tout dysfonctionnement, plusieurs stratégies sont mises en place, comme la désactivation temporaire de certaines fonctionnalités.

Il n’y a pas que les opérateurs téléphoniques qui s’organisent pour le réveillon. Les services de messagerie sont également sur le qui-vive à l’approche de l’échange des vœux, pic de trafic de l’année. C’est notamment le cas de Messenger, l’application de Facebook doit effectivement gérer 1,3 milliard d’utilisateurs qui s’en donnent à cœur joie dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier.

C’est ce qu’expliquent Isaac Ahdout et Thomas Georgiou, deux ingénieurs de la division de Facebook, au site IEEE Spectrum. Par rapport aux SMS et MMS d’un opérateur télécom, Messenger doit faire face à bien plus de difficultés. Sa dimension internationale tout d’abord, qui l’oblige à rester sur le pont durant 24 heures d’affilée, le temps que tous les fuseaux horaires passent l’heure fatidique de minuit.

Les accusés de réception peuvent passer à la trappe

L’autre grande difficulté vient des fonctionnalités supplémentaires de Messenger par rapport à un simple SMS. Elles aussi nécessitent de la ressource serveur qui pourrait plutôt être employée à la gestion de l’envoi des messages. C’est par exemple le cas du petit point vert qui indique si l’un de vos contacts est en ligne. La fonction n’étant pas prioritaire, son rafraîchissement est donc ralenti pour décongestionner sensiblement le réseau.

Même chose pour les accusés de réception. La priorité étant de faire parvenir les messages, cette fonctionnalité peut être mise de côté durant quelques heures. Tous les messages sont placés dans une file d’attente et les accusés de réception en font partie. À chacun d’entre eux est attribuée une date de péremption après laquelle il ne sera pas distribué. Les accusés de réception sont ainsi les premiers à être éliminés de la file s’ils n’ont pas eu le temps d’être traités par les serveurs. Cela permet de libérer de la place dans la queue pour les vrais messages envoyés entre utilisateurs, forcément prioritaires.

Traitement par lot et data center de secours

Pour soulager les serveurs et leur puissance de traitement, les ingénieurs de Messenger expliquent également que les messages sont traités par lot. Plutôt qu’un message constitue à lui seul une requête, ils sont regroupés pour qu’une requête contienne plusieurs messages. Cela aussi participe au soulagement des serveurs qui ont moins de requêtes à traiter alors que le nombre de messages augmente fortement.

L’année dernière, l’équipe Messenger a réussi à passer le réveillon avec succès, même si une frayeur de dernière minute l’a obligée à mobiliser un data center supplémentaire en urgence pour épauler le premier. Depuis, l’équipe a mis en place un système bien plus souple pour faire la même chose cette année en cas de surcharge. Un casse-tête qui trouvera une solution certainement sans que les utilisateurs s’en rendent compte le moins du monde.

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Par : Opera

Jean-Sébastien Zanchi