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Comment Facebook et Twitter ont fait barrage à une nouvelle campagne de désinformation russe

Alertés par le FBI, les réseaux sociaux ont tué dans l’œuf une nouvelle campagne de l’Internet Research Agency, cette célèbre usine à trolls russes. Parmi les pays visés par cette intox figuraient notamment la France.

Les trolls russes continuent de distiller leur intox à travers les réseaux sociaux, du moins ils tentent de le faire. Alerté par le FBI, Facebook a fermé treize comptes et deux pages pour avoir véhiculé des articles sous de fausses identités.
De son côté, Twitter a fermé cinq comptes. D’après l’analyse de Graphika, une société spécialisée dans la désinformation numérique, ces comptes et pages étaient liés au site d’information Peacedata.net, qui serait une nouvelle émanation de l’Internet Research Agency, cette usine à trolls russes qui s’est fait connaître par son importante campagne de désinformation pendant l’élection présidentielle américaine de 2016.

Dans le cas présent, l’impact est beaucoup moindre, aussi parce que ce réseau était encore en construction. Sur Facebook, ces comptes n’ont pu attirer que 14 000 amis et sur Twitter ils n’ont provoqué que très peu de « Likes » ou « Retweets ».
Les articles dont ils faisaient l’éloge n’étaient pas tous originaux, mais parfois simplement copiés-collés depuis d’autres sites. Les auteurs n’existaient pas et leurs photos de profile sont des deepfakes, comme le montrent certaines incohérences graphiques typiques.
Écrits en anglais ou en arabe, les articles étaient plutôt « de gauche » et critiquaient la politique interne et étrangère des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France.
Certains posts, par exemple, décrivaient les actions du président Macron en Mali comme étant du post-colonialisme. Sur PeaceData.net, les trolls russes tentent de ne pas perdre la face. Ils se disent « choqués » et clament leur indépendance journalistique.

Facebook

Deux autres campagnes d’intox ont été défaites sur Facebook. L’entreprise a ainsi supprimé 55 comptes Facebook, 42 pages Facebook et 36 comptes Instagram qui étaient pilotés par la société de communication américaine CLS Strategies et qui ciblaient le Vénézuéla, la Bolivie et le Mexique. Le géant informatique a également démantelé une opération d’origine pakistanaise qui totalisait 453 comptes Facebook, 103 pages Facebook, 78 groupes et 107 comptes Instagram.

Sources : Facebook, Twitter, Graphika

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Gilbert KALLENBORN