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Ces smartphones Huawei et Honor dont l’avenir est incertain

Annoncés mais toujours pas commercialisés, certains terminaux Huawei pourraient ne pas sortir de Chine en l’absence d’un deal avec les États-Unis. Dans certaines situations, il est même possible que la marque soit complètement bloquée.

En une petite signature, le président américain Donald Trump a sérieusement compromis l’avenir de Huawei. Sur liste noire, l’entreprise chinoise n’aura plus le droit de collaborer avec des entreprises américaines à compter du mois d’août, quand sa « licence temporaire » aura expiré.

Si Huawei se montre optimiste et continue à espérer un accord, ses projets risquent d’être fortement impactés par la décision américaine, pour ne pas dire complètement anéantis. Nous avons listé les quelques smartphones Huawei déjà annoncés ou attendus dans les prochains mois qui pourraient se heurter à la tempête Donald Trump.

Les smartphones déjà annoncés

Aussi fou que cela puisse paraître, les conséquences de cette affaire ont déjà eu leurs premiers impacts sur l’entreprise chinoise. Au lendemain du bannissement, Honor, la « jeune » filiale de Huawei organisait une conférence de presse à Londres pour dévoiler ses deux nouveaux mobiles haut de gamme. Une conférence qui restera dans les annales puisque… ces deux mobiles pourraient ne jamais sortir.

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Initialement prévu à la commercialisation pour début juillet, le Honor 20 Pro n’a toujours pas de licence Android. Si celle-ci est en cours d’examen, la marque appréhende un refus de Google, contraint par l’administration américaine. À l’heure actuelle, l’avenir du Honor 20 Pro est donc plus que menacé. Si le smartphone se voyait refuser une licence Android, il pourrait ne jamais quitter la Chine ou le ferait sans aucune application Google à bord.

Annoncé à ses côtés, le Honor 20 a, de son côté, déjà obtenu une licence Android. Initialement prévu pour début juin, le smartphone a été repoussé à la fin du même mois, sans doute pour éviter un lancement chaotique qui ne tournerait qu’autour des sanctions américaines. Si la situation ne s’apaise pas, on imagine mal Honor lancer son nouveau mobile.

01net.com – Les Honor 20 et 20 Pro ont tous les deux un quadruple module caméra.

Enfin, du côté de Huawei, c’est un autre lancement qui pourrait capoter… et pas des moindres. Rival du Galaxy Fold, le smartphone pliable Huawei Mate X est actuellement sur la sellette. Dans l’hypothèse où le Chinois aurait déjà obtenu une licence Android pour l’appareil (ce qui lui garantirait des mises à jour de sécurité et le support des applis Google), on imagine mal un consommateur investir 2299 euros dans un smartphone susceptible de ne jamais recevoir Android Q, la première version du système de Google taillée pour les mobiles pliables. Sans un accord passé avec les Américains, on peut dire au revoir au Mate X.

À lire aussi : On a essayé le Huawei Mate X, le smartphone pliable taillé pour le futur

Quels avenir pour les futurs smartphones Huawei ?

Comme tout constructeur, Huawei déploie son calendrier de sorties sur plusieurs mois. On sait donc que le Huawei Mate 30 arrivera aux alentours d’octobre et qu’il sera suivi par la gamme Huawei P40 vers mars. La routine en quelque sorte.

Dans l’état actuel, la probabilité de voir ces produits en France avoisine les 50%. Le problème n’est pas seulement l’absence d’Android, mais la capacité de Huawei à les fabriquer. La marque n’a plus accès à l’architecture ARM et ne pourra donc plus concevoir ses processeurs. S’il se murmure qu’elle prévoit de commander un immense stock de SoC « Kirin 985 » cet été, on ne sait pas combien de temps la marque chinoise va pouvoir tenir sans accord.

Autre produits directement impactés, les futurs Honor 9X et Honor View 30 qui sont eux-aussi menacés. Ce serait regrettable, leurs prédécesseurs ont cartonné et la marque mise clairement sur eux.

Un accord comme seule solution

Sans accord avec l’administration Trump, on imagine mal Huawei/Honor s’en sortir aussi bien en 2019 que lors des années précédentes. La confiance de certains clients risque de s’effriter, ce qui n’est jamais bon signe. La marque chinoise n’a plus qu’à espérer que sa plainte contre le gouvernement américain fonctionne ou que Donald Trump mette de l’eau dans son vin.

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Nicolas Lellouche