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Ces logiciels sans gêne…

Comment tolérer le comportement de ces logiciels qui ouvrent d’autorité tous les fichiers d’un type particulier? Par Etienne Oehmichen

Réinviteriez-vous un individu qui, une fois chez vous, mettrait ses pieds sur la table, se moucherait dans les rideaux et jetterait vos bibelots précieux par la fenêtre ? Je ne pense pas.Pourtant, vous tolérez un sans-gêne comparable de la part des logiciels que vous installez sur votre disque dur. Un exemple ? Vous avez l’habitude de consulter vos photos, par exemple des fichiers JPEG, avec Paint Shop Pro. Et, un beau jour, vous installez un autre logiciel, par exemple Photoshop.Devinez ce qui se passe lorsque vous cliquez deux fois sur un fichier JPEG. Photoshop se pointe et dit à Paint Shop Pro : “Tu permets, vieux, maintenant, les JPEG, c’est moi qui lis !” Et toc ! Sans compter que, sur un PC de milieu de gamme (genre Pentium II à 400 MHz), il faut bien vingt secondes pour démarrer Photoshop. De quoi vous dégoûter de vos photos de vacances !Certes, me direz-vous, il suffit d’une petite intervention dans l’Explorateur de Windows (le menu Affichage-Options des dossiers, pour être précis) pour restituer la situation antérieure et rendre à Paint Shop Pro ce qui appartient à… Paint Shop Pro. Mais l’intervention n’a rien d’évident pour un néophyte.Heureusement, tous les logiciels ne se conduisent pas de façon aussi cavalière. La palme de la civilité revient à Winamp, un player MP3 (un programme chargé de jouer les fichiers musicaux de ce format) qui, lors de son installation, vous demande poliment si vous souhaitez qu’il se charge également de lire les CD-audio, les fichiers WAV, etc.Mais, pour un logiciel conçu dans les règles de l’art, combien trouve-t-on de logiciels qui, une fois installés, se chargent d’autorité d’ouvrir tous les fichiers d’un type particulier ?La même anarchie règne avec les programmes censés afficher les séquences vidéo : celui que vous téléchargez chasse sans vergogne le précédent. Si vous y aviez vos habitudes, tant pis pour vous. Et ne vous y trompez pas : si ces programmes ne s’arrogent pas encore le droit de lire les feuilles Excel, on sent bien que c’est provisoire !Prochaine chronique le mercredi 7 juin
2000.

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Etienne Oehmichen, chef de service, chargé de la rubrique Pratique