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C’est avec des brevets volés qu’Apple aurait conçu les fonctions santé de la Watch

Une société spécialisée dans les technologies médicales poursuit Apple en justice pour vol de brevets. Cupertino se serait servi d’une dizaine d’entre eux pour concevoir tout le maillage santé de la Watch.

L’année commence au tribunal pour Apple. La firme à la pomme est attaquée en justice pour exploitation de brevets sans autorisation par Masimo, une société qui développe des technologies autour de la santé. Selon Bloomberg, la société aurait développé 10 des technologies utilisées par Apple dans ses différentes Watch et ce, sans permission.

Selon Masimo, c’est sous couvert « d’une volonté d’établir un partenariat durable et d’en apprendre plus sur les travaux en cours de développement de Masimo  » qu’Apple aurait eu accès à certains de ses travaux.

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Des travaux menés principalement sur des technologies de surveillance non-invasives de constantes du corps humain (rythme cardiaque, tension), et principalement sur l’oxymétrie colorimétrique qui vise à évaluer la saturation du sang en oxygène au niveau des capillaires sanguins. L’évaluation du rythme cardiaque en utilisant des rayons lumineux serait également une technologie de Masimo.

Bien embaucher, c’est la clé

Dans les faits, Cupertino se serait livrée à une campagne de recrutement de personnel de Masimo – et dans sa filiale Cercacor – afin de les incorporer à ses équipes santé. Pour identifier le personnel compétent, Apple aurait sollicité plusieurs réunions et entretiens avec des personnes de l’entreprise. Un procédé que Masimo qualifie « d’effort ciblé pour obtenir des informations et des compétences » dans sa plainte déposée auprès de la Cour Fédérale de Californie.

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En embauchant du personnel clé (comme Michael O’Reilly devenu vice-président de la division santé de Cupertino), Apple aurait ainsi eu accès, indirectement, aux technologies et recherches de Masimo pour ensuite les détourner pour son propre compte. C’est en tout cas ce que clame haut et fort le CEO de l’entreprise médicale, Joe Kiani. Ce dernier, lors d’une interview donnée au site Reuters en 2014, avait indiqué que plusieurs membres de son équipe avaient été recrutés par Apple et espérait qu’« [Apple] n’est pas en train de travailler sur les mêmes sujets que les nôtres ». Raté.

En traînant Apple en justice, Masimo espère empêcher Apple d’utiliser plus de ses technologies brevetées et demande à la fois leur remise sous le sceau du secret ainsi que des dommages et intérêts.

Source : Bloomberg

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