Passer au contenu

Brave épinglé pour une utilisation douteuse de liens d’affiliation

Le navigateur utilise la fonction d’autocomplétion de la barre d’URL pour proposer des liens d’affiliation. Une fonctionnalité qui s’apparente à des redirections forcées, ce que les utilisateurs n’ont pas accepté.

Il y a quelques jours, le twittos « Cryptonator1337 » est étonné. Quand il tape « binance.us » dans la barre d’URL du navigateur Brave, il se retrouve automatiquement sur l’adresse « binance.us/en?ref=35089877 », c’est-à-dire un lien d’affiliation. À juste titre, l’utilisateur a l’impression que Brave crée des redirections automatiques sur les adresses tapées dans la barre d’URL, afin de générer des revenus par affiliation. Il ne trouve cela pas très honnête.

Évidemment, ce tweet a immédiatement provoqué un tollé dans la twittosphère, à tel point que Brendan Eich, le PDG de Brave, a été contraint de s’expliquer en personne. Il s’avère que l’utilisateur ne s’est pas retrouvé sur ce lien d’affiliation par une redirection forcée, mais au travers de la fonction d’autocomplétion. En fonction du mot-clé renseigné, celle-ci propose, en effet, des liens d’affiliation dans la liste de choix. Et la plateforme d’échange de cryptomonnaie Binance est bel et bien un partenaire d’affiliation de Brave.

Proposer des liens d’affiliation ferait partie du modèle économique de Brave, et selon Brendan Eich, cela ne serait pas plus répréhensible que les techniques de financement des autres navigateurs qui, par exemple, imposent un moteur de recherche par défaut ou proposent des liens sponsorisés quand on ouvre un nouvel onglet.

Néanmoins, le PDG reconnaît que faire de l’autocomplétion sur une URL n’était pas une bonne idée, car cela s’apparente alors à une redirection forcée. « Désolé pour cette erreur. Nous ne sommes pas parfaits, mais nous avons rapidement corrigé le tir », souligne-t-il sur Twitter. Un développeur de Brave précise que les liens d’affiliation ne seront plus proposés au travers de la fonction d’autocomplétion, car cela crée trop de confusion. Il souligne par ailleurs que cette « fonctionnalité » n’était pas un mouchard et qu’il n’y avait là aucun risque de ciblage publicitaire.

Malheureusement, le mal est fait. Beaucoup d’utilisateurs ont dit qu’ils ne voudraient plus utiliser ce navigateur qui se targue de vouloir créer « un meilleur internet », où l’accent est mis sur la sécurité, le respect de la vie privée et la transparence. Ils ont désormais l’impression d’avoir été floués.

Source: Decrypt

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Par : Opera

Gilbert KALLENBORN