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Bowstreet catalyse le marché des services web

L’éditeur officie au côté des géants des infrastructures logicielles. Sa solution Business Web Factory compte déjà une trentaine de clients.

Tout logiciel est un service web en puissance”, clame Steve Chazin, directeur marketing de Bowstreet. Cette jeune pousse américaine, née en 1998, fait figure de pionnière sur le marché émergent que l’on range sous l’appellation de ” services web “. “Prenez la facette web des différents éléments d’un système d’information d’entreprise, et vous obtenez autant de services web”, professe Steve Chazin. Alors que les géants des infrastructures logicielles – Microsoft, Oracle, Sun, ou encore IBM – viennent tout juste d’investir ce créneau, Bowstreet compte déjà une trentaine de clients. Le positionnement avant-gardiste de la société sur un segment dont le Gartner estime qu’il pèsera (logiciels et services) 15,4 milliards de dollars en 2003 a suscité l’intérêt de nombreux investisseurs. Après quatre tours de table, la levée de fonds de Bowstreet s’élève à 140 millions de dollars.

Le programme s’appuie sur un moteur d’exécution Java

‘éditeur vient de lancer la version 3. 0 de Business Web Factory (BWF), sa solution de création et de déploiement de services web. Son prix d’entrée avoisine les 2 millions de francs. BWF s’appuie, en son c?”ur, sur un moteur d’exécution Java reposant sur un annuaire LDAP (Lightweight Directory Access Protocol). Ce moteur fournit une couche d’intégration destinée à l’assemblage dynamique des différentes ressour- ces – serveurs web et d’applications, outils d’EAI, bases de données – utiles à l’édification d’un site. Grâce au module Business Web Designer, les développeurs créent et publient de nouveaux services en sélectionnant les fonctions et données à leur disposition. Pour ce faire, ils ont accès, dans BWF, à des modules prédéfinis, les ” builders “, qui masquent la complexité d’invocation de différents composants logiciels. Et ce qu’il s’agisse d’objets Java, Corba, EJB (Enterprise Java Bean), SOAP (Simple Object Access Protocol), etc. La définition de ces services est ensuite stockée dans l’annuaire LDAP. Bowstreet propose un émulateur LDAP, mais il exploite également les annuaires de Netscape et de Novell.

DSML, format XML des services web de Bowstreet

A ce stade, chaque service web atomique peut être agrégé dans une ou plusieurs pages HTML d’un site. L’aspect de ces dernières varie en fonction du profil et du rôle – eux-mêmes rangés dans l’annuaire LDAP – de chaque utilisateur du site construit avec BWF. Les métadonnées associées aux profils, aux pages HTML et aux services web sont représentées sous la forme d’un schéma XML, baptisé DSML (Directory Services Markup Language). Défini à l’origine par Bowstreet, ce format a été soumis à divers organismes de normalisation – entre autres, à l’Oasis et au W3C – et il est soutenu par maints acteurs (voir tableau). Il décrit la structure et le contenu d’un annuaire LDAP.Les modèles DSML des services web de BWF permettent à des utilisateurs métier – via le module Customizer (voir écran ci-dessus) – de modifier facilement la façon dont ces services seront assemblés. Cette description XML de services web rappelle le projet UDDI (Universal Description Discovery and Integration). D’ailleurs, Bowstreet se montre très actif sur le sujet. Ainsi, BWF 3. 0 est désormais conforme à UDDI (possibilité de synchroniser des annuaires DSML et UDDI). L’éditeur a été l’un des premiers à fournir une implémentation Java de la spécification UDDI, baptisée jUDDI, dont le code source est ouvert. “Nous tenons à rester pragmatiques vis-à-vis des multiples standards XML, tels que . NET de Microsoft, UDDI ou ebXML”, affirme Steve Chazin. Ces nouveaux standards XML “donnent du grain à moudre à notre usine à fabriquer des services web”, se réjouit Patrick Penneroux, directeur technique chez Bowstreet France.

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Stéphane Parpinelli