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Bilan en demi-teinte pour l’opération « Un collégien, un ordinateur portable » dans les Landes

Selon une enquête de TNS-Sofres, les professeurs utilisent l’ordinateur en cours mais sans que cela leur apporte de nouvelles possibilités d’enseignement.

C’est la rentrée, et, pour le conseil général des Landes, c’est déjà l’heure des premiers bilans. Après sept ans d’expérimentation et un investissement de près de 45 millions d’euros, la collectivité territoriale a décidé de mesurer l’impact de l’opération « Un collégien, un ordinateur portable » sur les enseignants, les élèves et leurs familles.

Une enquête a été commandée à l’institut TNS-Sofres. Et les résultats de ce travail réalisé entre septembre et octobre 2008, au cours duquel 10 261 réponses ont été collectées auprès du public concerné, sont une demi-déception.

Côté pile, l’ordinateur portable à l’école est « utile » pour une très grande majorité de parents (90 %). Ils sont 86 % à reconnaître le bénéfice de ces « nouvelles technologies » pour l’enseignement.

L’initiative de lancer un vaste programme de prêt de portables dans un département comme les Landes, dont la géographie est peu propice à la diffusion de l’accès à l’Internet haut débit, relevait du pari audacieux. Un objectif qui semble en apparence être atteint.

Internet peu utilisé dans les classes

Mais, à y regarder de plus près, le projet a peut-être souffert d’être parti trop tôt. A peine 45 % des enseignants estiment que l’ordinateur offre de nouvelles possibilités d’enseignement. Il faut dire que le lancement en 2001 de l’opération s’est accompagné chez les éditeurs de manuels scolaires d’un grand immobilisme.

Pire, pour plus d’un professeur sur deux, l’arrivée de l’ordinateur dans les classes a alourdi les tâches de gestion et de surveillance des élèves (55 %). Par ailleurs, les parents expriment la crainte que les ordinateurs servent plus à jouer qu’à travailler.

Autre fait notable, selon l’enquête TNS-Sofres, Internet reste toujours très peu utilisé dans les classes. Enfin, il existe semble-t-il un écart important dans la fréquence d’utilisation des ordinateurs portables, selon que les enseignants ou les élèves répondent.

Ainsi, quand 40 % des enseignants déclarent avoir demandé aux collégiens de se servir de leur ordinateur dans les quinze jours précédant l’enquête, seuls 25 % des élèves semblent avoir effectivement reçu le message.

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Philippe Crouzillacq