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Avec Red Hat 7.0, Linux s’installe en quelques clics

L’installation de Linux ne relève plus du casse-tête. Avec Red Hat 7.0, les périphériques sont immédiatement reconnus, et l’essentiel de la configuration s’effectue graphiquement. Mais, pour un paramétrage plus précis, il faut retourner à la classique invite du shell.

Le temps des premières slackwares est définitivement révolu. On se souvient qu’alors l’installation de Linux passait obligatoirement par des modifications des sources et une recompilation du Kernel. Sauf si l’on possède une configuration ” exotique “, la mise en ?”uvre d’une distribution telle que Red Hat 7.0 est devenue des plus simples. Certains pièges sont même déjoués. Ainsi, sur un ordinateur qui possède à la fois un lecteur de CD-Rom IDE et un graveur SCSI, Red Hat 7.0 accepte que l’implémentation s’effectue aussi bien sur l’un que sur l’autre. Ce n’est pas le cas avec d’autres distributions de Linux.Le programme prend désormais en charge le bus USB, et il s’agit là d’une grande nouveauté. Ainsi, certains périphériques tels qu’une souris ou un clavier sont reconnus sans problème. Malheureusement pour les autres périphériques USB, comme les appareils photo, les scanners ou les Webcams, l’intérêt est limité, puisqu’il ne sera pas toujours possible de trouver leurs pilotes sur le Web.

Les périphériques USB courants reconnus

Le choix des paquetages s’effectue ensuite par de simples clics sur une interface graphique. Ceux-ci sont regroupés par familles, ce qui est un progrès par rapport aux choix basés sur les applications elles-mêmes, car il n’était pas toujours facile de savoir à quoi elles correspondaient. Toute l’installation peut ainsi se faire de manière graphique et, par la suite, il sera possible de changer les paramètres réseaux ou la configuration du serveur X, tout aussi simplement, grâce à des utilitaires tels que Netconfig ou Xconfigurator.Cependant, seuls les paramètres élémentaires pourront être modifiés. Si l’on désire aller plus loin, il faudra se rendre dans les scripts à l’intérieur d’une fenêtre Xterm. Ainsi, l’intégration d’une machine Linux à un réseau Windows à l’aide de Samba, par exemple, nécessitera le changement manuel du fichier de configuration smb.conf. Une telle opération peut être complexe à réaliser.

Peu d’environnements graphiques

Cette version de Red Hat s’enrichit d’autres nouveautés. Les installations via NFS, FTP ou HTTP peuvent être réalisées à partir de plusieurs CD-Rom copiés au préalable dans un répertoire du serveur.La version 4.0 du gestionnaire RPM (Red Hat package manager) est prise en charge et fait migrer automatiquement la base RPM vers le nouveau format durant les mises à jour. Il est possible de configurer LDAP (Lightweight directory access protocol) et Kerberos au moment de l’installation, et les étiquettes sont gérées via le système de fichiers ext2, mais cela ne concerne pas les mises à jour.Malheureusement, Red Hat n’est pas très généreux au niveau des environnements graphiques. Il ne propose que Gnome et KDE 1.1.2. Son concurrent, Mandrake, fournit, en plus, Enlightenment, AfterStep, WindowMaker, BlackBox, IceWM, Fvwm et, surtout, la version 2.0 de KDE.Si l’installation de Red Hat 7.0 sur un ordinateur destiné aux jeux, ou encore, à la bureautique peut être menée à bien sans difficulté par un débutant, la configuration en serveur de fichiers ou d’impression impose, en revanche, un minimum de connaissance des commandes du shell.

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Alain Coupel