Passer au contenu

Apple veut former son IA avec les contenus de la presse US

Apple chercherait à s’entendre avec de grands groupes de presse américains pour pouvoir entraîner son grand modèle de langage. Le constructeur informatique serait prêt à mettre au moins 50 millions de dollars sur la table pour pouvoir piocher dans leurs publications.

Les modèles linguistiques à grande échelle (LLM), à l’image de GPT-4, sont formés à partir de grandes quantités de données textuelles collectées auprès de diverses sources : livres, articles en ligne, sites web… Par exemple, Grok pioche dans les données de Twitter, ce qui ne garantit pas (du tout) la précision et la véracité des réponses générées par le chatbot de xAI.

Les éditeurs méfiants

Le hic, c’est que bien souvent les concepteurs de ces LLM ne s’embarrassent pas de demander l’autorisation des ayants droit de cette matière première, et ce n’est pas sans provoquer de sérieuses frictions : des auteurs célèbres, dont George R.R. Martin, ont ainsi porté plainte contre OpenAI, le créateur de ChatGPT.

Lire « Arrêtez de voler nos livres, et payez-nous » : aux États-Unis, la bronca des écrivains face aux industriels de l’IA

Apple cherche à s’éviter tout procès. D’après le New York Times, le constructeur informatique aurait approché plusieurs grandes maisons d’édition, dont Condé Nast (Vogue, The New Yorker), NBC News et IAC (People, The Daily Beast), afin d’avoir l’autorisation de former son LLM à partir de leurs publications et leurs archives. Apple serait prête à lâcher 50 millions de dollars, voire plus, afin d’abreuver le cœur de son intelligence artificielle générative à cette source.

La réponse est contrastée. Certains accueilleraient favorablement la proposition, qui marque la volonté d’Apple de faire les choses convenablement — comprendre, pas comme ces créateurs de LLM qui pillent leurs textes sans vergogne, quitte à demander l’autorisation après. Mais d’autres pointent du doigt des conditions d’utilisation qui seraient trop favorables à Apple.

La firme à la pomme aurait cherché à obtenir des licences très larges, à tel point que des éditeurs craignent que l’entreprise de Cupertino exploite son IA générative pour concurrencer leur activité.

Même si Apple regarde passer les trains depuis l’avènement de ChatGPT il y a un peu plus d’un an, le groupe travaille sur le sujet depuis des années. Mais sous la pression, les investissements se seraient accélérés afin d’injecter de l’IA générative un peu partout, tout particulièrement dans Siri. Ces efforts pourraient se concrétiser avec iOS 18.

Lire Un iOS 18 « ambitieux » pour compenser des iPhone 16 sans génie ?

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Par : Opera

Source : New York Times


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *