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Anonabox, le mini routeur Tor qui cartonne sur Kickstarter

Un informaticien américain veut faciliter l’usage du réseau d’anonymisation Tor avec un petit routeur dédié basé sur Linux. Mis en ligne sur Kickstarter, son projet a déjà réuni plusieurs centaines de milliers de dollars.

Plus de 300 000 dollars en l’espace de 48 heures ! En créant son projet Anonabox sur Kickstarter, le 12 octobre dernier,  l’informaticien américain August Germar n’avait certainement pas imaginé que son idée allait rencontrer un tel succès. D’ailleurs, il n’avait fixé qu’un seuil minimal de 7.500 dollars.

De quoi s’agit-il exactement ? Anonabox est un routeur Linux qui intègre le logiciel Tor et qui se veut particulièrement facile d’usage. Il suffit de le brancher sur le modem-routeur de votre foyer, et hop, tout votre trafic réseau est chiffré et transite automatiquement par le célèbre réseau d’anonymisation, sans que vous ayez un quelconque logiciel à installer sur votre Mac, votre PC Windows, votre tablette ou votre smartphone. Et le tout pour seulement 45 dollars.

Habituellement, pour utiliser Tor, il faut installer le « Tor Browser Bundle » sur un ordinateur, un package logiciel qui permet de surfer le Web au travers du réseau Tor.  Ce n’est pas très compliqué, mais un peu limité. « L’Anonabox permet d’utiliser Tor pour des programmes qui, jusqu’alors, n’étaient pas pris en charge ou étaient difficiles à configurer, comme Skype, Safari ou Firezilla », souligne August Germar sur sa page Kickstarter.

En réalité, Anonabox n’est pas le premier projet de ce genre. Le kit matériel OnionPi, par exemple, permet de créer un routeur Tor à partir d’une carte Raspberry Pi, mais il coûte deux fois plus que l’Anonabox et il faut savoir bricoler un peu. Safeplug, en revanche, semble aussi simple d’usage qu’Anonabox pour un prix assez similaire (49 dollars). Mais, selon Wired, l’appareil est deux fois plus grand que l’Anonabox. Celui-ci, avec ses faibles dimensions (6 cm x 4 cm x 1,27 cm), peut être facilement glissé dans un paquet de cigarettes.

Or, la taille est un aspect très important pour August Germar, qui veut fabriquer un engin suffisamment discret pour pouvoir être utilisé dans des contrées les plus liberticides. Il pourra être installé ni vu ni connu dans un cybercafé. En cas de razzia, on pourra l’évacuer par les toilettes. Interrogé par Wired, August Germar explique que sa faible taille et ses bords arrondis permettront même de le cacher « dans un orifice corporel ». On vous laisse deviner lequel.

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Gilbert Kallenborn