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ADSL : France Télécom fait de l’?”il aux départements

L’opérateur propose un partenariat aux départements pour déployer le haut-débit, au moment où la loi va autoriser les collectivités territoriales à devenir opérateurs de télécommunications.

Si ce n’est pas une opération séduction, cela y ressemble beaucoup. France Télécom a détaillé mardi matin un programme de
déploiement du haut-débit dans les départements, censé se faire en partenariat avec les collectivités territoriales.Chiffres encourageants à l’appui, l’opérateur s’est voulu persuasif : 79 % de la population couverts par le réseau ADSL fin 2003, trois millions d’accès en service, quinze mille communes totalement ou en partie
couvertes. Le P-DG, Thierry Breton, estime que, fin 2005, 95 % de la population seront couverts.France Télécom a porté à 700 millions d’euros le montant de ses investissements sur ce chantier pour 2003-2005, soit 100 millions de plus que prévus initialement. Dans le cadre de ce partenariat, l’opérateur a également
précisé le rôle des uns et des autres.

Etre partenaires pour ne pas être concurrents

France Télécom s’engage ainsi a atteindre à la fin de cette année le taux de couverture prévu pour fin 2005, à expérimenter des technologies adaptées aux besoins des collectivités, à aider les départements dans leur veille
technologique…En contrepartie, explique Thierry Breton, ‘ Nous demandons aux départements de promouvoir les usages de l’Internet haut-débit, pour créer un effet d’entraînement, de développer la dématérialisation des procédures
administratives, d’identifier les zones à équiper en priorité. ‘
Il n’y a pas de hasard, ces vastes ambitions sont dévoilées alors que la loi sur la confiance dans l’économie numérique revient demain à l’Assemblée nationale pour une deuxième lecture. Or, le texte prévoit d’autoriser les collectivités
territoriales à devenir opérateurs de télécommunications.Parce qu’elles ne peuvent juridiquement être directement opérateurs (comme elles gèrent l’octroi des droits de passage sur leur territoire, elles seraient juges et partie) et parce qu’elles manquent de savoir-faire, elles devront, dans
la quasi-totalité des cas, s’associer avec les professionnels du secteur privé. Cest-à-dire France Télécom… mais aussi ses concurrents.Commentaire un peu alambiqué de Thierry Breton : ‘ Que les collectivités ne soient pas des mini-France Télécom, cela ne nous aurait pas déplu. ‘ Le P-DG dit néanmoins
‘ prendre acte de ne pas avoir été suivi ‘
par les pouvoirs publics. Mais se disant ‘ beau joueur ‘, le P-DG a martelé, dans une sorte de mise en pratique
de la méthode Coué, que, par ce programme, France Télécom se montrait ‘ pro-actif ‘, ‘ dynamique ‘,
‘ optimiste ‘, ‘ positif ‘

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Arnaud Devillard