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3. Limiter le coût des développements : JCA et Soap feront baisser le prix des connecteurs

Les entreprises se limitent aux connecteurs de bas niveau face au coût prohibitif des connecteurs applicatifs.

Selon IBM, les connecteurs représentent aujourd’hui environ 30 % du coût total d’un projet d’intégration. Leur coût s’échelonne aujourd’hui de 5 000 à 200 000 ?”, avec une moyenne proche de 35 000 ?”. Les connecteurs applicatifs (progiciels) et ceux liés aux mainframes (transactions CICS, Tuxedo, etc.) sont les plus chers.Une pratique qui pousse certaines entreprises à privilégier une intégration minimale par les couches basses (connecteurs SGBD/fichier) plutôt qu’une intégration complète par les API des logiciels (connecteurs applicatifs). Les connecteurs techniques sont plus abordables, parfois même gratuits ou inclus dans le coût de licence de la plate-forme d’EAI. Or, selon un consensus de prestataires, 75 % des applications qui doivent être interfacées sont des développements internes pour lesquels aucun connecteur n’est disponible. La charge de développement d’un connecteur avoisinant en moyenne trois semaines de travail, il est souvent plus rentable de concevoir du sur-mesure que de paramétrer un connecteur prédéveloppé. Au coût de licence de ce dernier s’ajoute en effet celui de son paramétrage, qui correspond à la conversion (mapping) des interfaces. La qualité de l’environnement de développement et l’interface graphique du mapping déterminent donc fortement la productivité du projet. Il faut noter d’ailleurs, qu’il est rare que l’interface graphique suffise, et souvent les développeurs doivent finir les développements directement dans le code du connecteur. Le langage d’implémentation ?” essentiellement Java et XSLT ?” constitue alors un autre critère à ne pas négliger.

Des connecteurs standards moins chers

Cette tendance devrait cependant rapidement s’inverser, car c’est l’absence de standard qui pénalise les temps de développement et justifie parfois le prix élevé des connecteurs prédéveloppés. Chaque éditeur d’EAI conçoit pour l’instant ses propres connecteurs propriétaires, qu’il doit maintenir sur de nombreuses plates-formes.Une première étape a été franchie avec l’apparition d’éditeurs spécialisés dans la fabrication de connecteurs. D’autre part, bien qu’immatures, JCA (J2EE Connector Architecture) et Soap proposent deux normes pour mettre un terme à cette inflation. JCA supporte les transactions du type ” two phases commit ” (mécanisme de validation à deux phases), mais reste réservé au monde Java. Les services web sont plus universels, mais ne supportent pas nativement les transactions.

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Frédéric Bordage