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3. Faire face à la hausse du volume : externaliser la sauvegarde et le stockage

Si les services de télésauvegarde séduisent de plus en plus les PME, l’externalisation du stockage demeure encore marginale. La tarification est fonction du niveau de QoS demandé.

Croissance des applications Internet, mise en ?”uvre de nouvelles solutions consommatrices en don-nées (GRC, PGI, etc.), prolifération de fichiers multimédia… Les entreprises sont de plus en plus sou- vent confrontées à l’explosion du volume de leurs données. Résultat : la demande en service de stockage en ligne est en plein essor. Dataquest estime que le marché européen dépassera 2,6 milliards d’euros l’année prochaine. Des chiffres à considérer avec précaution, car le concept de stockage en ligne recouvre en fait deux types de solutions distinctes.

Des serveurs dans les murs ou à l’extérieur

D’un côté, des prestataires comme Adhersis ou BackUp Avenue qui, moyennant un forfait mensuel (entre 90 et 427 euros), proposent des services de sauvegarde de don- nées incrémentales et de restauration en ligne. De l’autre, des opérateurs de stockage (SSP) comme Storage Telecom ou Managed Storage (bientôt IBM), qui proposent des services complets d’externalisation du stockage. Deux formules sont proposées, soit un partage des ressources de stockage de leurs clients au sein de leurs centres de données (environ 20 euros par gigaoctet et un prix évolutif en fonction du nombre de serveurs et du niveau de qualité de service requis), soit l’hébergement des données de l’entreprise, qui garde néanmoins ses serveurs dans ses murs (environ 2 500 euros par mois pour 500 Go et un premier niveau de qualité de service). En fait, les SSP (Storage Service Providers) ont suivi le modèle télécom traditionnel. La facturation des services se fait sur la base de la capacité consommée en gigaoctets et du niveau de qualité de service souscrit. “Nous garantissons un niveau de disponibilité de 99,9 % de notre plate-forme. Si un problème intervient sur un serveur ou une robotique, nous le traitons dans les meilleurs délais. Quant au client, il peut par Internet suivre ses procédures de sauvegardes, vérifier l’évolution de son volume de données en NAS et SAN, gérer ses tickets d’incidents, contrôler la capacité de la bande passante qui lui est allouée”, explique Charles Kopff, coprésident en charge des opérations et du développement de Storage Telecom.

De sérieuses économies

Le recours aux SSP permet aussi de profiter de la mise en exploitation rapide et à moindre coût d’une architecture de stockage de type SAN ou NAS et de plans de reprise d’activité après sinistre. Sécurité oblige, tous les sites d’hébergement des SSP sont en général reliés en fibre optique et dupliqués. Les entreprises peuvent par ailleurs bénéficier d’un mirroring distant de leurs données. En cas de crash de disque, plus de problème puisque les données sont délocalisées sur deux sites. Un autre avantage du modèle réside dans la baisse du coût de stockage, car il n’est plus nécessaire d’acheter le matériel ni d’avoir des ingénieurs spécialisés. “En moyenne, l’externalisation du stockage revient environ 30 % moins cher à l’entreprise”, assure Charles Kopff. Voilà un chiffre qui donne à réfléchir puisque, selon IDC, le stockage représentera 75 % des dépenses informatiques en 2003. Reste que le recours à ces services ne progresse que lentement en France. Les freins sont surtout d’ordre culturel, les responsables des systèmes d’information étant encore peu enclins à faire héberger totalement leurs données hors de l’entreprise ou à en confier la gestion à un prestataire externe.

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Catherine China et Paul Philipon-Dollet