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Non, les jeux violents ne dominent pas les ventes

Après la rediffusion du reportage de M6 « Les jeux vidéo sont-ils dangereux ? », 01net. a interrogé le chef de groupe du cabinet GFK sur l’impact de la violence dans les ventes.

Les jeux violents se vendent-ils davantage que les jeux tout public ? Non, au regard des chiffres de 2009 et 2010, estime Tristan Bruchet, chef de groupe au sein du cabinet d’études GFK, principal arbitre français des chiffres de vente de jeux vidéo. « La réponse est non, déclare-t-il. Les jeux tout public se vendent davantage, tout simplement parce qu’il y a beaucoup plus d’offres destinées aux 3+ qu’aux 18+»

Des genres qui s’équilibrent

Mad World, sur Wii (2009)
Mad World, sur Wii (2009) – Mad World, sur Wii (2009)

Prise dans le détail, la situation est plus complexe, mais il reste très difficile d’établir une règle générale : le succès d’un jeu dépend souvent plus de sa licence que de sa violence. Ainsi, note Tristan Bruchet, « Red Dead Redemption et God of War, deux jeux 18+, ont fait de grosses ventes cette année, mais Super Mario Galaxy 2 aussi ». Et n’oublions pas les jeux de sport. « Fifa fait partie chaque année des meilleures ventes » et ne met en scène aucune violence – tacles assassins mis à part.

Sur l’ensemble de l’année 2009, c’est Call of Duty Modern Warfare 2, resté tristement célèbre pour son niveau polémique (une tuerie gratuite dans un aéroport) qui s’impose comme le jeu le plus vendu. Mais il atteint cette première place en cumulant ses différentes versions, puisque le jeu est sorti à la fois sur PlayStation 3, Xbox 360 et PC. Prise individuellement, chaque mouture est devancée par des titres très familiaux, comme Wii Fit, Wii Sport Resort et New Super Mario Bros, tous sur la Wii.

Les clés du succès ?

Difficile de tirer un enseignement très clair des performances de jeux aussi hétéroclites, et encore plus d’attribuer la réussite commerciale d’un titre à son degré de violence. D’ailleurs, les jeux ultraviolents voire sadiques – il en existe – « ne sont jamais dans les meilleures ventes », constate Tristan Bruchet. Il semble surtout que la renommée d’une franchise (GTA, Call of Duty, Mario…) et l’impact de la publicité ainsi que du bouche à oreilles (Wii Fit, Red Dead Redemption…) restent les deux facteurs de vente essentiels.

La bonne nouvelle est en fait ailleurs : les plus gros succès de 2009 et 2010 sont surtout, en fin de compte, d’excellents jeux.

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William Audureau