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Les micropaiements bientôt signalés sur nos boîtes de jeux vidéo

Le Pan European Game Information, ou PEGI, a décidé de créer une nouvelle signalétique pour les jeux incluant des microtransactions. Elle sera uniquement présente sur les versions physiques des titres.

Le PEGI emboîte le pas à son alter ego nord américain, l’ESRB, et va bientôt obliger les éditeurs à estampiller les version physiques de leurs jeux vidéo d’un logo mentionnant la présence d’achats intégrés.

Un pictogramme qui viendra s’ajouter aux huit autres qui décrivent déjà le contenu du titre (sexe, violence, langage grossier, etc.) ainsi qu’au repère coloré indiquant aux parents l’âge minimum préconisé. Pour le moment, on ne sait pas à quoi pourrait ressembler le logo… mais nul doute qu’il sera aussi évocateur que les autres.

Selon le communiqué du PEGI, la signalétique sera apposée à la fois sur les boîtes des titres proposant des microtransactions (achat d’éléments de personnalisation, de monnaie virtuelle permettant d’accélérer la progression dans le jeu, etc.) et sur celles des jeux avec du contenu proposés en DLC et au travers de Season Pass. Soit la très grande majorité des titres AA et AAA sortis ces dernières années. Une nouvelle indication qui risque donc de se retrouver sur une grande quantité de jeux… et de perdre de son impact.

Les loot boxes en ligne de mire

Mais pourquoi a-t-on besoin de ce nouveau logo ? Sans doute à cause des jeux Star Wars : Battlefront 2, Need for Speed : Payback ou encore Destiny 2. Trois titres qui ont défrayé la chronique en fin d’année dernière, à cause de leur système de progression en ligne, clairement avantageux pour ceux qui avaient les moyens de dépenser de l’argent (en plus du coût initial du jeu) par le biais de microtransactions.

Après paiement, à l’intérieur des loot boxes, le joueur trouve des armes, des bonus et d’autres éléments de nature diverse, générés aléatoirement certes, mais tout de même capables de déséquilibrer les parties multijoueurs. Une pratique que beaucoup ont associé à un système de paris déguisés.
 
La polémique a tellement enflé que plusieurs services gouvernementaux se sont attaqués au problème. La Belgique et l’Allemagne planchent sur des lois pour réglementer ce genre de pratique. 

Les Etats-Unis réagissent aussi

Le 27 février dernier, l’ESRB (Entertainment Software Rating Board) annonçait sur Twitter et par voie de presse qu’un nouveau logo était en cours d’élaboration. Apposé sur les versions physiques des jeux vidéo, il a vocation à prévenir les gamers et (surtout) leurs parents de la présence d’achats intégrés. Il ne sera pas question de « loot boxes » au sens strict du terme car, comme l’expliquait Patricia Vance – la présidente de l’ESRB – au site Ars Technica : « une grande majorité des parents ne sait pas ce qu’est une loot box » et de continuer : « le but n’est pas de jeter uniquement l’opprobre sur les loots boxes mais de les englober dans la catégorie des micropaiements ».

L’autorité américaine a également ouvert un nouveau site internet à destination des parents (ParentalTools.org), afin de les sensibiliser à la question des micropaiements. Une initiative que plusieurs pays européens (la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Pologne, la Suisse ou encore la Suisse et la Suède) ont d’ores et déjà mise en place.

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Aymeric Siméon