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Test : Un NAS rapide, mais peu soigné

Le LinkStation Duo affiche de belles performances matérielles, mais bute sur des fonctions logicielles attendues. Dommage.

L'avis de 01net.com

Buffalo LinkStation Duo - 1 To

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 21/12/2009

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Fiche technique

Buffalo LinkStation Duo - 1 To

Nombre de disques max gérés 2
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Buffalo LinkStation Duo – 1 To : la promesse

La LinkStation Duo serait une solution de stockage réseau RAID de haute performance. C’est du moins ainsi que le constructeur Buffalo décrit son nouveau NAS deux baies. Dédié aux petites entreprises et au grand public (il faut quand même être un peu bidouilleur), ce gros disque dur réseau partage tous vos fichiers multimédias, mais fait également office de serveur iTunes et de client BitTorrent.Pour les aficionados des machines à la pomme,ce NAS est également compatible Time Machine. Nous l’avons testé dans un environnement familial, entre Freebox HD compatible UPnP et ordinateurs tous reliés à la box du fournisseur d’accès…

Buffalo LinkStation Duo – 1 To : la réalité

De conception douteuse
Moins flatteuse, la seconde impression concerne la conception peu soignée ou inquiétante, du produit. Si l’on ne porte pas trop d’attention au banal châssis plastique, la trappe cachant les disques durs se monte et se démonte presque en force. Pas de système de charnières pour ouvrir la trappe ni même de panneau aimanté, ici on enquille en poussant un bon coup.
Et si on n’imagine pas enlever ses disques durs tous les quatre matins, c’est encore heureux. Car ceux-ci sont montés sur un système inédit. Bloqué par un taquet en plastique que l’on pousse vers le bas, le disque dur s’extrait ensuite en tirant sur une petite lamelle métallique. Juste de quoi le libérer de ses connecteurs Serial ATA et d’alimentation, qui, à défaut de mécanisme à vis ou serrage rapide, sont les uniques points d’attache des disques. Inquiétant, on se rend compte qu’en secouant le boîtier, même très légèrement, la stabilité des disques durs ne tient pas à grand-chose.

Deux câbles, un logiciel et c’est parti

Prenez le câble réseau et l’adaptateur secteur livré avec le NAS, enfichez le tout à l’arrière du NAS. Reliez ensuite l’autre extrémité du câble Ethernet à votre routeur puis branchez l’adaptateur secteur à une prise et le tour est joué. Voila, côté quincaillerie, votre serveur domestique est prêt. Pour la suite, c’est du côté du PC que cela se passe. Lors de nos tests, nous avons installé le logiciel Buffalo NAS Navigator 2 livré dans la boîte. Celui-ci à pour but de vous faciliter grandement l’accès à votre serveur puisqu’il se charge de le trouver au sein de votre réseau. Un raccourci est même automatiquement placé sur le bureau de Windows. Très pratique pour les routeurs qui distribuent les adresses IP, en mode DHCP, un peu au hasard.
Mais sur notre plate-forme fonctionnant sous Windows 7, cette étape aurait pu être évitée, tout comme sous Windows Vista d’ailleurs. En effet, ce NAS est automatiquement reconnu dans le « poste de travail » ou « ordinateur » sous Windows 7, en tant qu’emplacement réseau. Il suffit alors d’y déposer et d’y piocher vos fichiers comme sur un banal disque dur.

Pour apprendre à dompter la bête
Quoi qu’on en dise, ce genre de produit n’est pas ce qu’il y a de plus « grand public ». Malgré une interface de configuration en français, plutôt réactive depuis un PC connecté en Ethernet (et non pas en Wi-Fi), il faut généralement y passer un moment pour s’y retrouver. Néanmoins, les principales fonctions que l’on attend d’un serveur de stockage, à savoir le partage en local ainsi que le partage sur la Toile, s’activent plutôt rapidement.
Rapidement, si – encore une fois – on est à l’aise avec l’interface de configuration de son routeur pour ouvrir et rediriger les ports afin que le NAS soit accessible – moyennant tout de même un login et un mot de passe de votre choix – depuis une connexion Internet quelconque. C’est également depuis l’interface Internet que l’on prend le pas sur les droits des utilisateurs. Créer un groupe, séparer les accès aux fichiers en protégeant ceux-ci par mot de passe, tout est prévu pour que chacun puisse faire ses sauvegardes de manière sécurisée.
Tout cela est globalement simple, c’est sûr. Mais c’est encore heureux car on a un petit problème sur la configuration du partage. Internet nous a permis de constater que la rubrique d’aide (FAQ) est intégralement en anglais, ce qui est loin d’être un détail.

Des débits tout à fait corrects
Une fois que l’on a bien identifié son NAS sur le réseau, il ne reste plus qu’à le gaver de fichiers en tout genre. Et à ce jeu, c’est la qualité du routeur qui fera en partie la différence. Testé sur notre modem Freebox, pas franchement réputé pour sa vélocité, nous sommes parvenu à des débits tout à fait corrects. Dans le sens PC vers NAS, un transfert de 4 Go de donnée aura pris 7 minutes contre 6 minutes et 10 secondes dans le sens inverse. Soit respectivement des débits en Ethernet de 9,5 et 10,8 Mo/s (soit 76 et 86,4 Mbits/s). Des performances très correctes pour un réseau en 100 Mbits, à l’instar de notre Freebox. Ainsi, transférer un DivX (700 Mo environ) ne prend qu’une bonne minute. Si déposer une piste MP3 est instantané, il ne faut qu’une vingtaine de secondes pour ajouter un nouvel album à sa bibliothèque audio partagée.

Une bibliothèque iTunes pour toute la famille
Serveur iTunes, voila une autre fonction de ce NAS que l’on n’a aucun mal à configurer. Et pour cause, il n’y a rien à faire, si ce n’est déposer vos fichiers audio dans un répertoire comme on le fait avec n’importe quel disque dur. Ainsi, une fois le lecteur multimédia d’Apple lancé, on voit apparaître la LinkStation Duo dans le menu de gauche, sous la rubrique « partagés ». Un clic et quelques minutes plus tard, le temps d’analyser tout les morceaux, et le tour est joué. Toute l’audiothèque est accessibles depuis l’ordinateur.

L’ami de la Freebox, PS3 et autres plates-formes UPnP ou DLNA

En plus d’accéder à vos fichiers multimédias depuis vos PC, il est possible de lire ses photos, vidéos et fichiers audio depuis tous les appareils compatibles DLNA (Digital Living Network Alliance) ou UPnP (Universal Plug and Play). C’est le cas de notre boîtier Freebox TV HD, mais aussi de la PS3 qui ont su accéder aux contenus multimédias sans problème. Voila comment accéder depuis son téléviseur ou sa chaîne hi-fi compatible UPnP, en l’occurrence un modèle Philips, à des milliers de fichiers.

A consommer avec raison
Le logo BitTorrent fleurit sur les boîtes de ces petits serveurs NAS grand public. La signification ? Ces disques durs réseau intègrent un client capable de télécharger des fichiers .torrent même lorsque le PC est éteint. Un petit tour sur la Toile et on trouve une flopée de fichiers à télécharger. Des fichiers de quelques kilo-octets que l’on enregistre temporairement sur son disque dur. Ensuite, il suffit d’indiquer le chemin de celui-ci dans la console de gestion de la LinkStation Duo et celle-ci se charge de rapatrier le fichier dans son intégralité. Attention toutefois, car si tout cela se fait avec une facilité déconcertante et sans limite, le constructeur se dégage de toute responsabilité quant aux téléchargements faits par les utilisateurs. Une fonction à utiliser donc sans modération, tant qu’il s’agit de télécharger des fichiers libres de droits et légaux.

Accessible facilement depuis Internet, si ça fonctionne…
Le constructeur met en avant son portail Buffalonas.com, une interface qui donne la possibilité d’accéder au contenu de son NAS, depuis n’importe quelle connexion Internet. Ici, pas question de serveur FTP complexe à mettre en place, tout est prévu pour partager vos données, y compris avec les utilisateurs de téléphone mobile dotés de navigateur Internet.
Il suffit pour cela, depuis la console de gestion de la LinkStation Duo, d’activer le service, puis de saisir un nom de compte type « 01net. ». Et sur notre NAS de test, cela s’est révélé aussi simple à mettre en place qu’inopérant. Et ce n’est pas dans la documentation ou sur l’aide en ligne, que vous trouverez de l’aide. On vous recommande tout bêtement de vérifier les ports ouverts et les redirections. En clair, on vous rappelle qu’il faut autoriser l’accès à votre NAS depuis l’extérieur. De notre côté c’est chose faite. On essaie même d’ouvrir des ports en pagaille, enchaînant les configurations, mais rien n’y fait : ça ne marche pas ! Pour l’heure, nous sommes toujours en attente de la réponse du constructeur. Ce qui pose au passage la question de la qualité du SAV du produit…

Un outil de backup performant

Dernier outil et non des moindres, le logiciel Memeo Backup, chargé de la sauvegarde de l’intégralité ou d’une partie des données d’un PC. Simple à utiliser, il suffit d’indiquer le ou les dossiers que l’on souhaite archiver et de signifier le répertoire de destination. Pour faciliter encore un peu la tâche, le logiciel propose de scanner votre machine pour tous les documents de même type (photo, musique, vidéo, etc.). En contrepartie, il vous faudra rester vigilant car vous pourriez bien archiver des fichiers non désirés, occupant de la place pour rien.

Discret et économique
Dans un salon d’une vingtaine de m2, le LinkStation Duo ne se fait pas entendre. Et pour cause, lors du passage en chambre sourde, nous avons relevé un bruit d’environ 31,3 dB à 60 cm. Alors, à l’autre bout de la pièce, c’est clair, il faut vraiment tendre l’oreille. Côté consommation électrique, ce NAS plafonne à 12,5 watts avec 11,1 watts en moyenne. Signalons cependant que le chargeur secteur à lui seul, soit le NAS complètement éteint, suffit à consommer quelque 3,4 watts…

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