Sony KD-65S9005B : la promesse
Pour les téléviseurs, la cuvée 2014 de Sony est globalement une réussite, comme nous l’avions constaté lors de notre dernier dossier TV. Le tout dernier modèle KD-65S9005B tente d’allier technologie Triluminos (gamme de couleurs étendue), définition Ultra-HD et courbure, avec un système audio perfectionné. Nous l’avons testé.
Sony KD-65S9005B : la réalité
Ce téléviseur très imposant frappe d’abord par l’épaisseur de sa dalle, largement supérieure à la moyenne. Son esthétique manque un peu de subtilité : les rebords de l’écran sont larges, les haut-parleurs n’arrangeant rien à l’affaire. Par ailleurs, ils sont coupés par deux petites bandes lumineuses par vraiment utiles. Bref, on a connu mieux chez Sony, même si l’on convient que ce design est imposé par la courbure (très légère) de la dalle et le système audio de la télévision.
Une image très bien maîtrisée
En mode Cinema, le téléviseur KD-65S9005B offre un très bon rendu d’image dans l’ensemble, avec des nuances de gris parfaitement reproduites (température de 6300°K, gamma de 2,18). L’image peut être très lumineuse en cas de besoin (417 cd/m²), et la fidélité des couleurs est correcte (DeltaE moyen de 3,13). Le moteur de traitement vidéo de Sony est, comme d’habitude, excellent. C’est certainement le meilleur du marché. La fluidification provoque très peu de défauts visuels dans l’image, la mise à l’échelle est très propre et détaillée, et les options de réglage sont utiles, abondantes et bien organisées. Un vrai plaisir pour tout type de source vidéo.
Rétroéclairage insuffisant
La dalle utilisée par Sony affiche un très bon taux de contraste de 3689:1. Le problème, c’est que le rétroéclairage n’est jamais vraiment homogène. L’écran n’a pas de LED sur toute sa surface, et fait donc quelques approximations dans son système de luminosité locale variable (local dimming). Il arrive de voir quelques halos lumineux (glowing) autour de certains objets sur une image sombre. C’est toutefois peu visible en pratique dans les films. Il faut souligner que ces halos se voient encore plus si l’on n’est pas bien en face de l’écran. De plus, la courbure de la dalle peut accentuer cet effet, alors qu’elle n’apporte pas grand-chose au spectateur. En clair, il y a fort à parier que le rétroéclairage de l’écran aurait été plus simple à gérer sur une dalle plane.
Rendu sonore immersif
Les haut-parleurs du KD-65S9005B font bien leur boulot. Après quelques réglages faciles il est possible de s’immerger dans une ambiance sonore Surround très réussie. Seul bémol : le caisson de basses intégré est un peu trop discret par rapport aux autres haut-parleurs. Beaucoup apprécieront l’ajout d’un caisson de basse externe.
Moins bon pour jouer et mauvais en 3D
Dernier détail à signaler, si les téléviseurs Sony 2014 nous avaient surpris par leur rapidité d’affichage en mode jeu vidéo, ce n’est pas le cas de ce modèle UHD. Son retard d’affichage est de 40 ms (contre 22 ms pour les W7 et W8) : c’est un zeste trop pour jouer efficacement à des jeux rapides (course automobile, certains FPS, etc.). Les autres joueurs se sentiront très peu impactés par cette petite faiblesse, mais certains regretteront la disparition du mode de rétroéclairage par impulsion (il s’éteint entre chaque image pour des mouvements plus nets) en mode Jeu, alors qu’il est présent en mode Cinema. Quant à la 3D, c’est toujours aussi mauvais : l’image perd en définition on ne sait trop pourquoi (3D active) et elle est fortement sujette au crosstalk (images fantômes).
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