Passer au contenu

Test Optimus 7 : le Windows phone de LG testé et approuvé

Le solide équipement du Windows phone de LG et sa réactivité font oublier les défauts de jeunesse de l’OS de Microsoft.

L'avis de 01net.com

LG Optimus 7

Affichage

2.5 / 5

Photo & vidéo

3.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 22/10/2010

Voir le verdict

Fiche technique

LG Optimus 7

Système Windows Phone 7 Series
Processeur Qualcomm
Voir la fiche complète

LG Optimus 7 : la promesse

Partenaire privilégié de Microsoft, LG est l’un des trois fabricants à commercialiser depuis le 21 octobre un smartphone fonctionnant avec le nouveau système d’exploitation de Microsoft, Windows Phone 7. Baptisé Optimus 7 (référence E900), son mobile est donc l’un des cinq modèles pourvus du nouvel OS en France. Nous avons pu le tester quelques jours avant son lancement. Comme tous les Windows phones, il bénéficie d’un équipement haut de gamme – Microsoft impose sur ce point un cahier des charges très strict aux constructeurs – et, bien sûr, de l’OS, a priori très réussi et en véritable rupture avec Windows Mobile 6.5. Cela suffira-t-il à redorer le blason de la firme de Redmond dans le domaine de la téléphonie ? En bref, faut-il acheter l’Optimus 7 ? Notre avis après le test.

LG Optimus 7 : la réalité

L’Optimus 7 devient, avec sa coque en métal brossé, ses finitions impeccables et son grand écran de 3,8 pouces (soit un peu moins de 10 cm de diagonale), le smartphone haut de gamme par excellence du fabricant, cantonné jusqu’ici au milieu de gamme. Relativement fin (moins de 12 mm d’épaisseur), mais assez lourd (155 g), le mobile affiche sous l’écran les trois boutons Windows (Retour, Menu d’accueil, Recherche). Précisons qu’il s’agit de touches mécaniques, plus efficaces que les touches sensitives pour lesquelles optent hélas trop souvent les constructeurs.
Une prise casque standard (de 3,5 mm), deux touches de volume, un port MicroUSB (servant à recharger l’appareil ou à transférer les fichiers depuis et vers le PC), un bouton pour la photo et un autre pour l’interrupteur et la mise en veille complètent la panoplie. Pas d’emplacement pour une carte MicroSD – c’est d’ailleurs le cas de tous les Windows phones ; il ne sera donc pas possible d’étendre leur capacité de stockage, du moins pour cette première fournée. Une contrainte dont ne souffre pas trop l’Optimus 7 puisqu’il est le seul appareil à bénéficier de 16 Go de mémoire (une quinzaine, en fait, sont véritablement disponibles pour l’utilisateur), contre 8 Go pour les autres Windows phones.

De la puissance sous le capot

En plus de l’équipement minimal qu’il a imposé, Microsoft a décidé que les opérateurs et les constructeurs n’amélioreraient pas par de quelconques surcouches (ou une personnalisation poussée) ses Windows phones. Tous les appareils ont donc un air de famille et une base commune : un processeur à 1 GHz, en l’occurrence un Snapdragon de Qualcomm, une haute résolution d’écran de 480 x 800 pixels – donc de grands écrans –, un capteur d’au moins 5 Mpix, 8 Go de mémoire au minimum…
L’Optimus 7 ne déroge pas à la règle ! Seules fantaisies autorisées, six applications mises en avant, quatre pour l’opérateur (ici, Orange) et deux pour LG. Le choix de ce dernier s’est porté sur Scansearch, une application de réalité augmentée qui indique à l’utilisateur la météo et les points d’intérêt dans un rayon de 5 km – des points issus de la base de Bing ou de celle de Google, au choix – et Play To, qui, grâce à la technologie DLNA, permet de diffuser sans fil les contenus de son mobile sur un PC utilisant Windows 7, sur un téléviseur ou sur un quelconque périphérique compatible avec le DLNA. LG promet par ailleurs de mettre en avant et d’offrir une dizaine d’applications majeures par mois dans une sous-rubrique du Marketplace.

Un écran réactif mais une autonomie perfectible

La différence entre les Windows phones va donc se jouer essentiellement sur la taille, la qualité et la réactivité de leur écran tactile, leur autonomie et l’équipement multimédia. Concernant le premier point, si la dalle de l’Optimus 7 n’est ni la plus grande ni la plus lumineuse – elle atteint tout de même 368 cd/m² –, elle se révèle d’une qualité très honorable et surtout d’une réactivité et d’une précision excellentes. Ecrire un message avec le clavier virtuel est un vrai plaisir, et le multipoint permet de zoomer rapidement et facilement en pinçant de doigts.
En revanche, en dépit d’une batterie de 1 500 mAh, l’autonomie du smartphone déçoit un peu – plus de 5 h 30 min en conversation sur réseau 3G (ou plus de 6 h en réduisant au minimum tout ce qui pourrait consommer de l’énergie) mais à peine 4 h en navigation sur le Web et 4 h 40 min en lecture de vidéo. Ce n’est pas rédhibitoire pour un smartphone, mais ce n’est pas non plus l’extase.
Pour ce qui est de la sensibilité (au réseau GSM), l’appareil ne se distingue pas vraiment, avec un résultat moyen de – 98 dBm, mais le son en communication reste assez puissant bien qu’un rien étouffé.
Enfin, le capteur produit des photos et des vidéos plutôt correctes dans de bonnes conditions de luminosité, mais très bruitées et floues dès que la lumière baisse. Le flash remédie partiellement à cette lacune pour la photo mais, trop puissant, surtout à moins de 1 m (il brûle alors tout simplement les clichés), il a tendance à donner une couleur bleue aux photos.

Internet Explorer pour un surf rapide

Organisé en six hubs principaux (soit six environnements : Contacts, Photos, Musique et vidéos, Jeux, Marketplace et Office) qui se déroulent en larges panoramas, Windows Phone 7 nous a incontestablement séduits par son design superbe et ses menus plutôt intuitifs. La navigation dans ces derniers ou dans les applications est rapide – il faut dire que Microsoft a imposé des composants haut de gamme –, et le surf avec Internet Explorer, tout à fait agréable : le mobile a atteint une vitesse de téléchargement rarement constatée, avec des résultats situés entre 4 et 5 Mbit/s ! Quelques défauts majeurs viennent ternir le tableau : le format Flash (quelle que soit la version) n’est pas pris en charge et ne le sera pas dans un proche avenir. Il faudra par ailleurs attendre la prochaine version de l’OS, sans doute au début de 2011, pour utiliser le copier-coller.

Skydrive : 25 Go d’espace en ligne pour les photos

Microsoft met en revanche à la disposition des utilisateurs sa version mobile d’Office, qui permet d’éditer des documents Word, Excel et PowerPoint. Plutôt pratique. Les professionnels pourront disposer d’un espace virtuel de partage des fichiers (Sharepoint), pour peu que leur entreprise ait souscrit ce service. Les particuliers devront se contenter, pour l’échange de fichiers bureautiques, de transferts par e-mail.
Car c’est là que le bât blesse : s’il est possible d’utiliser l’espace de stockage SkyDrive de Hotmail pour partager des données (25 Go), cet espace est limité aux fichiers photo. Quant aux échanges avec l’ordinateur, ils ne concernent que les fichiers multimédias (photos, vidéos, podcasts) ou les contenus téléchargés, et se font exclusivement par le biais du logiciel Zune. Microsoft s’est clairement inspiré du modèle d’Apple avec son logiciel iTunes. Et pas du meilleur, diront certains !

Des transferts avec le PC gérés exclusivement par Zune

Dès la première connexion du smartphone au PC par le port USB, l’installation de Zune sur ce dernier est automatiquement proposée. L’utilisateur est guidé dans les diverses manipulations nécessaires au transfert des fichiers, et une aide complète reste accessible en cas de problème. Un simple glisser-déposer suffit à déclencher l’opération. Précisons toutefois que l’échange peut prendre un certain temps, dans la mesure ou Zune réencode le plus souvent les fichiers.
La plupart des formats sont acceptés par ce logiciel (MP3, AAC, WMA, WMV, MP4, DviX, Xvid, etc., à l’exception du MKV), dans des définitions atteignant la HD 1080p, mais, lors du transfert, ils sont convertis en WMA pour la musique et en WMV9 pour la vidéo, dans une définition limitée à 800 x 450 pixels ! Seuls les fichiers MP4 (dans cette résolution) sont transmis tels quels. Plus ennuyeux, les fichiers faisant l’objet d’un encodage viennent encombrer le cache du PC. Il faut donc penser à les effacer manuellement pour ne pas saturer le disque dur de la machine. Un système fermé et finalement assez contraignant pour l’utilisateur. Heureusement, la qualité d’affichage des vidéos et leur fluidité mettent un peu de baume au cœur.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.