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Test : On a testé l’iPad d’Apple, un ordinateur qui fait oublier l’ordinateur

L’iPad est enfin disponible ! Tient-il ses promesses ? Nous l’avons testé sous toutes les coutures. Verdict.

L'avis de 01net.com

Apple iPad 32 Go Wi-Fi

Affichage

2.5 / 5

Appréciation générale

5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 24/05/2010

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Fiche technique

Apple iPad 32 Go Wi-Fi

Système iOS 3.2
Processeur Apple A4
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Apple iPad 32 Go Wi-Fi : la promesse

L’iPadest décliné en six versions qui ne se distinguent que par leur quantité de mémoire (16, 32 ou 64 Go) et par leur méthode de connexion àInternet : par une simple liaison Wi-Fi, à l’instar de l’iPodtouch, ou par une connexion cellulaire de type 3G+, une option facturée 130 dollars. Le modèle de base (16 Go et Wi-Fi) revient ainsi à500 dollars, contre 630 dollars pour sa version Wi-Fi et 3G+. A noter que l’option 3G+ doit être commandée avec l’iPad : elle ne peut pas êtreajoutée par la suite. Aux Etats-Unis, AT&T a été retenu par Apple pour offrir un service 3G pour l’iPad. Selon l’accord conclu entre les deux firmes, la formule proposée par AT&T est sans engagement : l’utilisateur pourra résilier son abonnement à tout moment. Le coût de l’abonnement s’élève à 14,99 dollars par mois pour 250 Mo de données. Siles tarifsaméricains sont acceptables, qu’ensera-t-il en France ?

L’iPad est l’antithèse du netbook :il n’est pas multitâche, il reste mono-utilisateur et n’accepte que deslogiciels préalablement validés par Apple, disponibles uniquement sur son site App Store. C’est également un système fermé : rien n’est prévu pour lui ajouter de la mémoire ni pour lui connecter des périphériques aussi répandus qu’une imprimante. Même sa batterie ne peut pas être remplacée par un particulier…

Cette rapide comparaison ne plaide pas en faveur de l’iPad. Mais, à y regarder de plus près, il n’est pas si mal pourvu. D’abord, il est magnifique à regarder : il est bien plus beau que le plus élégant des netbooks !Ensuite, L’iPad repose sur un environnement logiciel spécifiquement développé pour lui et pour ses cousins germains, l’iPhone et l’iPod touch. Sa prise en main est pratiquement immédiate. Par ailleurs, les dizaines de milliers d’applications développées pour la famille iPhone, iPod touch et iPad exploitent à merveille ses caractéristiques matérielles : elles fonctionnent vite et bien, occupent peu de place en mémoire et sont, dans leur immense majorité, extrêmement bon marché.

Toutes ces considérations, jusqu’ici purement théoriques puisque l’iPad n’était pas encore disponible, résistent-elles à l’épreuve des faits ? Pour en avoir le cœur net, nous avons testé l’un des tout premiers iPad Wi-Fi, avec 32 Go de mémoire.

Apple iPad 32 Go Wi-Fi : la réalité

L’iPad et Internet

L’iPad intègre Safari, le navigateur Internet développé par Apple. Nous l’avons essayé sur une connexion Wi-Fi au standard 802.11g, le plus répandu chez les particuliers, avec un débit largement suffisant pour regarder sans problème de petites vidéos en ligne aux formats Quicktime ou Windows Media.

La navigation sur Internet s’est révélée étonnamment aisée et naturelle : si l’écran tactile de l’iPad et son clavier virtuel n’ont pas fait preuve d’une supériorité déterminante face au clavier et au pavé tactile d’un ordinateur portable, ils n’ont pas non plus démérité.Nous regrettons, en revanche, que Safari ne gère pas les onglets, une lacune qui complique le passage d’un site Web à l’autre.
Mais le principal handicap du navigateur est son incompatibilité avec Adobe Flash, la plate-forme logicielle multimédia la plus couramment utilisée pour animer les pages Web. Nombre de sites Internet ont recoursà Flash, notamment pour la diffusion de vidéos. Cette non-compatibilitéest due officiellement à des raisons techniques : Flash serait lent et fortement « bugué », au point de « planter » souvent les ordinateurs quil’utilisent. Ce n’est pas entièrement faux, bien que nettement exagéré.Il faut savoir que les conditions d’utilisation du kit de développementpour l’iPhone (iPhone SDK Agreement, point 3.3.2) interdisent explicitement aux développeurs d’ajouter du code « allogène » dans leursapplications, fermant ainsi la porte à Flash mais aussi à d’autres technologies telles que Java, de Sun, et Silverlight, de Microsoft. Safari accepte en revanche d’exécuter du code écrit en Javascript, ce qui est bien le moins qu’un navigateur puisse faire.

Mais la situation n’est pas figée : les normes évoluent très vite sur Internet. On parle déjà du HTML 5.0,qui, entre autres avantages, pourrait remplacer complètement Flash pour l’animation des pages Web. Malheureusement, HTML 5.0 est dirigé parun comité regroupant nombre d’acteurs majeurs d’Internet : son élaboration progresse à un train de sénateur, au point que l’on n’attendpas de mouture définitive avant… 2022. Certaines de ses fonctions sont d’ores et déjà plus ou moins intégrées aux versions existantes des navigateurs Internet.

L’iPad et la bureautique

Lors du lancementofficiel de l’iPad par Steve Jobs, celui-ci avait fait venir Phil Schiller, le grand patron mondial du marketing d’Apple, pour qu’il fasse la démonstration d’iWork pour iPad. iWork est dans le monde Apple ce que Microsoft Works est dans celui de Windows : une panoplie d’applications bureautiques aux fonctions limitées quand on les compare àcelles de Microsoft Office, mais suffisantes pour un usage domestique. iWork s’articule autour de trois produits vendus séparément au prix modique de 9,99 dollars : Keynote (pour des présentations), Numbers (feuilles de calcul électroniques) et Pages (traitement de texte.)

Numbers et Pages peuvent être utilisés indifféremment en modes portrait et paysage, alors que Keynote ne fonctionne qu’en mode paysage. A l’usage, il est préférable de travailler avec l’iPad placé horizontalement, le clavier virtuel occupant alors la largeur de l’écranet devenant ainsi nettement plus confortable.
Ces trois applications ont été optimisées pour l’écran multipoint de l’iPad et se révèlent très simples à utiliser. Quand il est nécessaire de saisir du texte, le clavier virtuel apparaît automatiquement à l’écran. Dommage qu’il soit dépourvu du dispositif de vibration, le fameux haptic feedback, que l’on trouve généralement sur les téléphones mobiles : cela ajouterait considérablement au confort de la saisie. Il y a un côté ludique à bouger les doigts dans tous les sens sur la surface de l’écran, et l’on peut réellement travailler affalé surson canapé.
Le système d’exploitation de l’iPad n’étant pas multitâche, ces trois applications ne peuvent pas tourner simultanément, ce qui ne nous a pas vraiment gênés – la petite taille de l’écran de l’iPad ne le prédispose pas à un système à plusieurs fenêtres. Elles peuvent importer des fichiers de Microsoft Office et d’iWork 09. En revanche, seul Pages est capable d’exporter au format Word : Numbers et Keynote n’exportent qu’aux formats iWork 09 et PDF. Une limitation qui ne facilitera pas l’adoption de l’iPad en entreprise, royaume des fichiers Excel et PowerPoint.

Une fois le document terminé se pose la question de son impression. Comment imprimer à partir de l’iPad, sachant qu’il est dépourvu de port USB ? Pour notre essai, nous avions accès à un réseau local sans fil comprenant cinq ordinateurs raccordés entre eux, dont l’un était connecté à une imprimante laser couleur Hewlett-Packard. Nous avons d’abord essayé le Wireless Printing App pour iPhone, une application gratuite développée par HP.
Malheureusement, cette dernière ne fonctionne qu’avec les modèles à jet d’encre du fabricant et a été conçue pour l’impression d’images uniquement. Nous nous sommes ensuite tournés vers Print, une applicationvendue 2,99 dollars. Dans sa version actuelle, elle n’imprime que le contenu de pages Web, de photos et des contacts.
Nous avons alors installé ClipPrinter, vendu 4,99 dollars. Bingo ! Cetteapplication devrait être fournie en standard avec l’iPad car elle résout tous les problèmes d’impression et de partage de fichiers. Les aficionados du système D pourront toujours sauvegarder le document au format PDF, l’envoyer par e-mail à l’un des ordinateurs du réseau puis l’imprimer à partir de ce poste : ça marche à tous les coups.
Toutefois, la solution la plus élégante réside dans le clouding, àsavoir le partage des données et des ressources sur Internet. Apple a développé une version en ligne d’iWork, appelée iWork.com, accessible depuis n’importe quel poste de travail, qu’il s’agisse d’un PC, d’un Macou d’un iPad. iWork.com est actuellement en phase bêta, et son accès est gratuit. Quand il sera finalisé, il sera proposé avec un abonnement dont les modalités n’ont pas encore été communiquées. L’utilisateur peutenvoyer avec l’iPad ses documents sur iWork.com pour ensuite les imprimer avec n’importe quel ordinateur.

Pour la messagerie électronique, l’iPad accepte Imap, POP 3, Gmail, Yahoo!, MobileMe ainsi que Microsoft Exchange, ce qui intéressera particulièrement ceux qui souhaitent suivre leur courrier pro. L’application chargée du courrier électronique exploite parfaitement la taille de l’écran : la rédaction et la lecture des e-mails en sont grandement facilitées, mais il n’en demeure pas moins vrai que la rédaction de longs courriers avec le clavier virtuel devient vite un calvaire. Et l’application Mail de l’iPad ne permet aucun enrichissement : les e-mails sont envoyés en mode texte simple, ce qui leur donne une austérité surannée.

En dépit des efforts méritoires d’Apple sur iWork, la bureautique n’est pas le point fort de l’iPad. Lorsqu’il s’agit de saisir de longs textes,nous recommandons l’achat de l’iPad Keyboard Dock (à 69 dollars), qui combine un socle pour l’iPad et un clavier, ou bien le clavier Bluetoothd’Apple (également 69 dollars), qui fonctionne parfaitement avec l’iPad. En revanche, aucune souris n’est prévue pour l’instant : l’absence de cet accessoire se fera durement ressentir chez ceux qui font beaucoup de saisie et qui seront agacés par les va-et-vient incessants entre le clavier et l’écran tactile. Mais peut-être devraient-ils se tourner vers un netbook…

L’iPad et le multimédia

Parlons d’abord un peu technique. Pratiquement tous les ordinateurs portables d’aujourd’hui sont équipés d’un écran du type Twisted Nematic LCD (TN LCD), une technologie à la fiabilité éprouvée et peu coûteuse. Elle s’est perfectionnée au fil du temps, notamment pour ce qui est de la vitesse de rafraîchissement de l’écran (en moyenne de 2 à 5 ms), maiselle pèche toujours par un angle de vision limité, un faible contraste et une reproduction limitée des couleurs, la palette plafonnant à 262 144 couleurs simultanées. On parle d’un affichage en 6 bits. Pour reproduire les couleurs manquantes, l’écran fait appel à un procédé connu sous le nom de dithering, ou « tramage », avec des effets secondaires visibles tels que le moirage.
L’iPad, lui, est doté d’un écran de type In-Plane Switching (IPS), qui présente deux avantages essentiels par rapport au TN : un angle de vision plus large (jusqu’à 178°) et une plus grande fidélité dans la reproduction des couleurs, l’écran étant capable d’afficher simultanément jusqu’à 16,7 millions de couleurs. On parle d’un affichageen 8 bits. Un écran de type IPS présente toutefois une vitesse de rafraîchissement inférieure à celle du TN (entre 6 et 16 ms), ce qui peut se révéler pénalisant pour certains jeux rapides, notamment les courses de voitures, et pour les films comportant des scènes d’action.
Cerise sur le gâteau, l’écran de l’iPad est « oléophobique », un terme savant pour décrire sa résistance aux traces de doigts : celles-ci n’en restent pas moins visibles…
Enfin, il reprend le format 4:3, que l’on aurait pu croire obsolète de nos jours : tous les moniteurs récents et les écrans de netbooks sonten effet en 16:9 ou en 16:10. Mais le 4:3 demeure idéal pour les photosréalisées avec des appareils numériques, dont la plupart exploitent encore ce format.

L’environnement logiciel de l’iPad est sensationnel quand il s’agit de regarder et de classer des images. Son application Photos est très agréable à utiliser. Elle permet d’organiser toutes les diapos synchronisées avec iTunes par dates et événements, mais aussi en fonction des personnes photographiées et des lieux…
Hélas, ces deux dernières options de tri ne fonctionnent que pour les photos préalablement travaillées avec iPhoto d’Apple (disponible uniquement sur Mac.) Et Photos n’offre aucun outil de retouche. Quant autransfert des photographies vers l’iPad, il se montre des plus laborieux : il faut les synchroniser à partir de l’ordinateur auquel estconnecté l’iPad, à l’aide d’iTunes. Pour se débarrasser de cet encombrant cordon ombilical, Apple propose en option (à 29 dollars) l’iPad Camera Connection Kit, qui se compose de deux adaptateurs, l’un pour lire les cartes mémoire de type SD, l’autre pour relier directementun appareil photo à l’iPad via un câble USB.

Dans le domaine de la vidéo, l’iPad se montre assez ouvert et accepte les principaux standards du moment : H.264 (jusqu’à 720p à raison de 30 images/s), Mpeg-4 (640 x 480 pixels avec un débit maximal de 2,5 Mbit/s), M-Jpeg (1 280 x 720 pixels à 30 images/s) et AVI, ce qui constitue une première chez Apple – sous réserve que le fichier vidéo AVI soit compatible avec le standard M-Jpeg. En revanche, le format 4:3 de l’écran montre très vite ses limites quand il s’agit de regarder un film récent conçu pour le 16:9 : les deux bandes noires horizontales sont franchement frustrantes.

Moyennant un kit facturé 29 dollars, l’iPad peut être relié à un moniteur doté d’une prise VGA. Celle-ci devient de plus en plus rare, les écrans d’aujourd’hui privilégiant maintenant le DVI. En fait, ce kitVGA est essentiellement destiné aux projecteurs vidéo employés en entreprise pour réaliser des présentations avec l’application Keynote. Il est vain d’envisager de relier l’iPad à une télévision HD pour regarder un film téléchargé avec iTunes. La définition de l’iPad plafonne en effet à 1 024 x 768 pixels : projetées sur un écran TV de type HD (1 280 x 720 pixels) ou Full HD (1 920 x 1 080 pixels), les vidéos transmises par le truchement du kit VGA de l’iPad feront pâle figure. De plus, le son n’est pas transmis par ce kit : il faudra soit utiliser le haut-parleur intégré de l’iPad soit connecter un câble audioà sa prise casque.

Côté musique, l’iPad démontre tout le savoir-faire acquis par Apple avecses générations d’iPod. On retrouve le même iTunes, qui a fait le succès de l’iPhone et de l’iPod touch. Les formats musicaux reconnus parl’iPad sont les mêmes que sur ces derniers. En revanche, la tablette necomporte qu’un seul haut-parleur. La qualité du son est, disons, médiocre. Pour écouter de la musique, il faudra absolument brancher un casque audio ou faire l’acquisition du Dock iPad, vendu séparément (29 dollars), afin de pouvoir brancher des enceintes via un câble audio,également disponible en option. A noter que l’iPad est livré sans écouteurs.

Quid des jeux ? L’iPhone et, surtout, l’iPod touch de dernière génération se sont révélés d’excellentes plates-formes ludiques, qui soutiennent aisément la comparaison avec les spécialistes du genre, à savoir la Nintendo DSet la Sony PSP.L’iPad montre les mêmes prédispositions, voire les améliore. Après tout, ce n’est jamais qu’un iPod touch gonflé aux stéroïdes avec un accéléromètre plus réactif et un processeur plus rapide. Il est compatible avec tous les jeux développés pour l’iPod touch, lesquels peuvent s’exécuter soit dans leur définition native (320 x 480 pixels) –ce qui leur confère un aspect un tantinet riquiqui – soit dans une définition artificiellement doublée qui sied mieux à l’iPad, mais avec un effet de pixellisation peu seyant. Qu’à cela ne tienne, les éditeurs se sont d’ores et déjà attelés à la conception de jeux optimisés pour l’iPad : plus d’une cinquantaine de titres sont disponibles dès à présent, et le catalogue devrait s’enrichir considérablement dans les prochains mois.

L’iPad et la lecture de livres numériques

Avec l’iPad, Apple se lance à l’assaut des lecteurs de livres numériques grâce à son application iBooks. Celle-ci n’est pas livrée avec la tablette mais peut être téléchargée gratuitement sur l’App Store.
Aux Etats-Unis, trois acteurs se partagent l’essentiel du marché des livres numériques : Amazon avec son Kindle, qui se taille la part du lion (près de 90 % de part de marché !), Sony avec sa gamme Reader et Barnes & Noble avec son Nook. Tous ces modèles emploient la même technologie d’affichage, la fameuse encre électronique E-Ink. Celle-ci présente de nombreuses qualités, notamment une excellente lisibilité, surtout en plein jour, ainsi qu’une très faible consommation d’électricité. En revanche, le rafraîchissement de l’écran est très lent, et ce procédé demeure pour l’instant monochrome. En raison de ces limitations, les lecteurs de livres numériques ne sont réellement exploitables qu’avec des livres classiques. Les magazines, les journaux et les pages Web ne sont pas leur tasse de thé…

Suivant en cela Sony et Barnes & Noble, Apple a retenu le format ePub pour ses livres numériques – ePub est l’acronyme d’« electronicpublication » et été mis au point par l’International Digital Publishing Forum. Ce standard est aux livres numériques ce que le MP3 est aux fichiers musicaux. Il accepte aussi bien les livres du domaine public que ceux protégés par digital rights management (DRM), comme c’est le cas des ouvrages vendus sur l’iBook Store d’Apple.

Actuellement réservé au marché américain, l’iBook Store propose des livres numériques à un prix relativement modique (typiquement, entre 9,99 et 14,99 dollars). Il permet également de télécharger des livres gratuits à la suite d’un accord passé entre Apple et Project Gutenberg, un site Web dédié aux livres tombés dans le domaine public : plus de 30 000 grands classiques sont ainsi offerts gracieusement. L’achat et letéléchargement des livres ne soulèvent pas de difficulté particulière. Nous regrettons toutefois qu’iBooks n’accepte pas les fichiers PDF : seuls ceux au format ePub sont accessibles.
Quant aux livres au contenu « inapproprié », c’est-à-dire érotique, voire pornographique, il y a gros à parier qu’Apple, très prude en la matière, en interdira la vente sur iBook Store… Qu’à cela ne tienne : les amateurs du genre pourront contourner cette censure en téléchargeantsur leur PC ou leur Mac les livres « sulfureux » puis en les synchronisant avec l’iPad grâce à iTunes : une procédure contraignante mais sans surprise, pour peu que les livres concernés soient libres de tout DRM.

Les livres numériques contenus dans l’iPad sont présentés sous la forme d’une bibliothèque virtuelle dont les ouvrages peuvent être organisés par titres, par auteurs ou par catégories. La lecture proprement dite d’un livre numérique se fait dans des conditions de confort excellentes.L’écran couleur de l’iPad est infiniment plus plaisant que celui, terneet grisâtre, du Kindle et consorts. Reste à savoir quel sera son impactréel sur la fatigue oculaire, laquelle ne pourra se mesurer qu’après des lectures prolongées. Point positif : un capteur de lumière adapte automatiquement la luminosité de l’écran en fonction de l’éclairage ambiant.
Une lacune est à signaler : iBooks ne permet pas de lire un livre avec les caractères affichés en blanc sur fond noir, une option bien pratiquepour lire au lit sans déranger son conjoint. Les pages se tournent d’ungeste du doigt, comme sur un « vrai » livre. Une animation plaisante audébut mais lassante à la longue : nous préférerions un changement de page instantané… Les fonctions de recherche sont excellentes, de même que le marque-page intégré.

Nous avons été surpris et déçus par l’absence de kiosque à journaux numériques. Chaque groupe de presse va en effet développer sa propre application pour ses journaux et/ou ses magazines numériques. Le New York Times a d’ores et déjà son application, et d’autres devraient suivre prochainement.

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