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Test Nikon D3300 : un reflex pas cher et efficace parfait pour débuter

La qualité d’image est très correcte, le prix est modéré, mais le D3300 n’est pas un appareil qui déchaînera les passions.

L'avis de 01net.com

Nikon D3300

Qualité photo

3.5 / 5

Qualité vidéo

3 / 5

Réactivité

2.5 / 5

Ergonomie et finition

3.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Autres critères et mesures

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 21/07/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Nikon D3300

Monture (baïonnette) Nikon DX
Format de capteur APS-C
Définition du capteur 24.2 Mpx
Type de capteur CMOS
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Nikon D3300 : la promesse

Le marché du reflex d’entrée de gamme est assez paradoxal : il génère beaucoup de volume mais il y a peu de modèles… et peu d’innovations, surtout quand on le compare au marché très dynamique (mais pas encore aussi volumique) des hybrides. Le D3300 est le nouveau modèle pas cher de Nikon, un modèle spartiate mais qui se veut efficace. Son petit prix (entre 400 et 500 euros) arrive-t-il à justifier le conservatisme de Nikon sur son entrée de gamme ?

Nikon D3300 : la réalité

Construit dans les usines thaïlandaises de Nikon d’où sort aussi le nouveau D810, le D3300 offre une très bonne construction compte tenu du prix. Les matériaux n’ont pas un toucher luxueux, mais ils sont robustes. Cette robustesse reste d’ailleurs, avec le viseur optique, l’un des derniers arguments en faveur des reflex. Le premier regret est bien sûr l’absence d’écran orientable. Dans cette gamme de prix, un écran orientable est un vrai plus, nombre d’utilisateurs pouvant préférer le cadrage via l’écran.

Belles couleurs par défaut

Les fichiers Jpeg nous ont agréablement surpris. Généralement un peu fade, le traitement de base de Nikon a été amélioré et colle désormais un peu plus aux attentes du grand public : les couleurs sont plus intenses et les images un peu plus détaillées sans pourtant lisser à outrance les détails – la spécialité de Sony. On note cependant une légère tendance à la sous-exposition. Les puristes feront du RAW, mais pour le quidam, le rendu de base est très agréable.

Un bon capteur qui mérite une bonne optique

Le capteur du D3300 est le même que celui du D7100, il est donc bon en Jpeg jusqu’à 1600 voire 3200 ISO et le niveau de détail est même excellent avec une bonne optique. Dans ce cas de figure, avec de bons réglages, on peut même pousser jusqu’à 6400 ISO en RAW et sortir de belles images. Impossible cependant de profiter pleinement des performances du capteur avec l’optique livrée en standard, mais heureusement pour elle, elle dispose d’un autre atout : sa compacité.

Optique rétractable

Comme le zoom standard du Panasonic Lumix GM1, l’AF-S DX NIKKOR 18-55 mm VR II qui équipe ce D3300 est une optique rétractable à fût mécanique – il faut presser un bouton et tourner le fût d’un quart de tour pour la libérer. Si cela peut parfois ralentir la prise de vue – impossible de shooter si l’optique est déverrouillée – elle lui confère une plus grande compacité dans le sac à dos, ce qui n’est pas pour nous déplaire ! Elle reste cependant plus encombrante (logique) et “optiquement” moins bonne (dommage) que le 12-32 mm qui équipe le GM1.

La concurrence a du bon

Quand ils étaient (presque) seuls sur le segment des appareils photo à optiques interchangeables, Canon et Nikon avaient une politique commune : plus on monte en prix, plus la rafale est généreuse. Les hybrides et leur absence de miroir ont remis un peu les pendules à l’heure et en lieu et place d’une rafale à 3 i/s comme c’est la norme dans l’entrée de gamme, le D3300 propose 5 i/s dans la limite de 20-25 clichés, selon les options activées (correction optique, D-Lightning, réduction du bruit, etc.). La concurrence a du bon !

Vidéo pas folichonne

Si Nikon a progressé dans la qualité de l’encodage vidéo, sa gestion de l’AF en vidéo demande encore du travail et le son mono un brin métallique déçoit un peu. On note aussi que dès que la quantité de lumière baisse, l’image est assez bruitée dans les ombres. Un défaut moins perceptible chez Canon, qui maîtrise mieux l’exercice vidéo. Mais le plus regrettable au final, c’est que nombre de compacts moyen et haut de gamme se débrouillent mieux que ce reflex.

Super endurance

700 clichés : c’est l’autonomie que propose ce D3300 avec sa batterie d’origine EN-EL14a. Si les reflex pros/experts sont souvent au-dessus de cette valeur, il en va de même pour les reflex d’entrée de gamme. Dans ce domaine, le D3300 enfonce clairement la compétition, notamment les hybrides, dont la consommation énergétique reste le principal défaut (300-400 clichés en moyenne).

This is Sparta

On ne peut pas demander à un appareil de cette gamme de prix d’offrir tous les raffinements des appareils experts, mais il n’empêche que le D3300 est spartiate : pas d’écran orientable, un son mono en vidéo, un AF inférieur aux hybrides de Panasonic et Olympus, une optique kit pas folichonne, pas de Wi-FI intégré (qu’on retrouve pourtant dans les compacts à 120 euros), etc. Si on ne peut lui reprocher tous ces manques, on peut en revanche regretter le manque d’innovations ergonomiques à destination des débutants ! Car ses fonctions et ses menus sont tout à la fois pas assez complets pour les experts et pas très clairs pour les débutants. Il serait bon que Nikon mette un peu plus de philosophie de ses compacts dans ses reflex d’entrée de gamme.

Il faut le payer moins de 420 euros

S’il apparaît souvent à 480 euros chez les grandes enseignes, le D3300 se trouve à 390 euros chez certains cybermarchands français sérieux. Si vous le trouvez à ce prix-là, le D3300 est un vrai bon choix, notamment pour les budgets les plus serrés. Sa qualité d’image dépasse celle des compacts moyen de gamme et c’est un très bon premier reflex. Mais aux alentours de 500 euros et pour peu que votre budget soit un peu extensible, il subit la concurrence des hybrides.

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