Lancé en même temps que l’excellent Razr 40 Ultra, le Motorola Razr 40 veut être un smartphone, toujours pliant, mais moins cher. L’objectif est clair : démocratise le format pliant auprès d’un public qui ne peut ou ne souhaite pas mettre plus de 1000 euros dans un téléphone.
En proposant un écran externe bien plus petit et une puce moins véloce, Motorola réduit les coûts et le tarif de son pliant. La marque espère ainsi couper l’herbe sous le pied de Samsung qui ne propose plus le Z Flip 4 au catalogue, mais uniquement son Galaxy Z Flip 5, vendu à partir de 1199 euros.
Prix et date de sortie du Motorola Razr 40
Le Motorola Razr 40 est disponible à la vente au prix conseillé de 899 euros dans son unique version équipée de 8 Go de RAM et 256 Go de stockage. Le Razr 40 est proposé en trois couleurs : vert sauge, violet (lilas) et crème vanille (oui, comme le dessert).
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Motorola a parcouru pas mal de chemin en matière de design depuis le Motorola Razr 2022. Le Razr 40 propose un design plus abouti avec un dos en « cuir végan » très agréable au toucher et qui ne marque pas les traces de doigts.
Dans un large rectangle noir, Motorola intègre un double module caméra, un flash LED et un petit écran AMOLED de 1,5 pouce. Ce dernier, protégé par du verre Gorilla Glass Victus, sert principalement à lire l’heure, lancer un chronomètre, contrôler sa musique ou lire ses notifications.
Les bords arrondis et le cadre en aluminium positionnent le Razr 40 comme un smartphone avec de bonnes finitions, sans pour autant atteindre le niveau des pliants plus chers. Le lecteur d’empreinte se trouve sur le bouton de mise sous tension qui est sur le côté droit de l’appareil.
La charnière en forme de goutte d’eau permet de refermer le téléphone complètement à plat. En revanche, elle n’offre pas autant de résistance et d’inclinaisons que celles que l’on retrouve sur le Galaxy Z Flip 5 par exemple.
Une fois le téléphone ouvert, la pliure de l’écran est très discrète, aussi bien au regard qu’au toucher. Les bordures autour de l’écran de 6,9 pouces sont symétriques, avec un taux d’occupation de 85 %. Avec ses 188,6 g sur la balance, le Razr 40 est un smartphone relativement léger.
Enfin, le téléphone profite aussi d’une certification IP52 qui le rend résistant (mais pas étanche) à la poussière et aux gouttes d’eau.
Écrans
L’écran AMOLED interne du Motorola Razr 40 fait 6,9 pouces avec une définition de 1080 × 2640 pixels (413 ppp). Il profite d’un taux de rafraichissement de 144 Hz, ce qui est moins élevé que les 165 Hz de son grand frère, le Motorola Razr 40 Ultra. Mais à cette vitesse, nos yeux ne voient plus vraiment la différence.
Côté colorimétries, le deltaE 2000 mesuré à 5,67 n’a rien d’exceptionnel, mais il est dans la moyenne de ses concurrents. Pour des couleurs plus « justes », on vous conseille d’utiliser le mode « couleurs naturelles » qui offre un deltaE bien meilleur de 1,37.
Ecran : le Motorola Razr 40 face à la concurrence
Pour ce qui est de la luminosité moyenne de l’écran, le Razr 40 se place légèrement au-dessus du Razr 40 Ultra, avec 909 cd/m2 contre 850 cd/m2 pour son grand frère. Le Galaxy Z Flip garde une bonne longueur d’avance en étant le seul à dépasser la barre symbolique des 1000 cd/m2.
Le 01Lab n’a pas pu mesurer précisément les qualités de l’écran externe, mais ce dernier reste parfaitement lisible en toutes circonstances. Sa faible définition de 194 × 368 ppp est largement suffisante compte tenu de sa petite diagonale de 1,5 pouce (282 ppp) et des informations affichées. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans la partie interface.
Performances
Ce chapitre nous amène à une autre concession faite par Motorola pour proposer son Razr 40 à ce prix : des performances revues à la baisse. Ainsi, le smartphone est équipé du Snapdragon 7 Gen 1, une puce milieu de gamme sortie l’année dernière. Cette dernière est accompagnée de 8 Go de RAM LPDDR4X et de 256 Go en UFS 2.2.
Une configuration qui ne lui permet pas de rivaliser avec les autres smartphones pliants, tous équipés du Snapdragon 8+ Gen 1 (Razr 2022, Razr 40 Ultra et Galaxy Z Flip 4), ou du Snapdragon 8 Gen 2 (Z Flip 5).
AnTuTu : le Motorola Razr 40 face à la concurrence
Geekbench : le Motorola Razr 40 face à la concurrence
C’est donc sans grande surprise que l’on constate des résultats inférieurs dans les benchmarks pour le Razr 40 par rapport à ses congénères. Pour autant, le téléphone se montre fluide au quotidien, à condition de ne pas le pousser dans ses retranchements.
Le Motorola Razr 40 n’est par exemple pas le smartphone le plus indiqué si vous jouez régulièrement à des jeux 3D. En effet, il a tendance à pas mal chauffer sur la partie haute (au niveau de l’écran externe), lorsqu’il est fortement sollicité.
GFXBench : le Motorola Razr 40 face à la concurrence
3DMark et température : le Motorola Razr 40 face à la concurrence
Le téléphone est capable de faire tourner Genshin Impact à 30 i/s avec un niveau de graphisme faible. N’espérez pas aller beaucoup plus loin sous peine de connaitre des ralentissements et une chauffe supérieure à celle des autres modèles pliant Razr.
Autonomie et charge
Pour ce qui est de l’autonomie, le Razr 40 et sa batterie de 4200 mAh soufflent le chaud et le froid. En effet, le 01Lab révèle que l’autonomie vidéo du téléphone (9 h 36) est largement inférieure à celles de ses concurrents du jour. En revanche, l’autonomie polyvalente pulvérise les scores en offrant presque 3 h de plus que celle du Galaxy Z Flip 5.
Autonomie et charge : le Motorola Razr 40 face à la concurrence
Le Razr 40 ne nous a jamais fait défaut pendant la journée et montre ses limites uniquement si la soirée s’éternise et que vous l’avez fortement sollicité. Le téléphone s’en sort d’autant mieux que son écran interne offre un taux de rafraichissement pouvant aller jusqu’à 144 Hz. Ainsi, choisir de passer à 60 Hz peut grandement améliorer son endurance.
Motorola inclut dans la boîte de son Razr 40 un chargeur de 33W. Il permet de retrouver 50 % de batterie en 24 minutes. Comptez 59 minutes pour une charge complète. C’est mieux que la version « Ultra » et son chargeur de 30W, mais aussi que le Z Flip 5 qui n’est compatible qu’avec la charge 25W et n’inclus aucun chargeur dans la boîte.
Interface
Le Motorola Razr 40 est livré sous Android 13, avec une personnalisation très discrète qui consiste en l’intégration d’une seule application partenaire (Booking.com) et de quelques applications du constructeur : « Family Space », « Moto », « Moto Secure », et « Ready For ».
La première permet de créer différents espaces personnalisés et sécurisés pour chaque membre de la famille. La deuxième présente l’ensemble des fonctionnalités proposées par Motorola sur ses smartphones (personnalisation, gestes, applications exclusives, etc.).
« Moto Secure » gère aussi bien les paramètres de confidentialité que la création de dossiers sécurisés ou de mots de passe forts. Enfin, l’application « Ready For » permet de déployer des fonctionnalités de votre téléphone sur un deuxième écran ou un appareil. De quoi transformer votre Razr 40 en webcam ou en PC sous Android.
Parlons maintenant de l’écran externe. Ce dernier est pratique, fonctionnel, mais aussi très accessoire. Contrairement aux écrans géants des Razr 40 Ultra et du Galaxy Z Flip 5, l’écran externe n’est pas ici un composant essentiel de l’expérience utilisateur.
Sur sa petite diagonale, vous pouvez lire l’heure, la date et le niveau de batterie, voir vos notifications ou avoir un retour pour prendre des photos avec la caméra principale lorsque le téléphone est plié (après l’avoir secoué). Les autres widgets sont, lecteur multimédia (YouTube, Spotify, etc.), minuteur, météo, dictaphone, contacts et agenda.
Un tour dans les paramètres permet de choisir l’affichage et la disposition de ses différents widgets sur l’écran externe. Aucun mode « Always On Display » n’est malheureusement proposé. Il faut toucher l’écran ou faire bouger son téléphone pour voir l’écran s’animer. Il est aussi possible de passer des appels lorsque le téléphone est fermé.
Si vous vous posiez la question, il n’existe pour l’instant aucun moyen d’ajouter des widgets autres que ceux proposés par Motorola. Enfin, notez que Motorola propose sur son smartphone trois ans de mises à jour d’Android et quatre ans de mises à jour de sécurité.
Audio
La qualité audio des haut-parleurs du Razr 40 est une excellente surprise. Motorola a bien fait les choses en proposant deux haut-parleurs audio équilibrés qui fournissent une puissance similaire et ne sature que très peu, même lorsque le volume est poussé au maximum.
Le Razr 40 n’a pas de connecteur minijack 3,5 mm, mais profite de nombreux réglages audio pour les écouteurs sans fil. Des préréglages sont proposés selon différents styles musicaux, mais vous pouvez les personnaliser à l’aide de l’égaliseur audio.
Photo et vidéo
Nous avons apprécié l’application photo du Razr 40 qui affiche en haut de l’écran uniquement les options disponibles avec le mode de prise de vue que vous avez choisie. Pratique.
Le téléphone est équipé de deux modules caméra à l’arrière et un à l’avant :
- Grand-angle de 64 Mpx, ouverture f/1.7, stabilisation optique (OIS)
- Ultra-grand-angle de 13 Mpx, ouverture f/2.2, 120°
- Selfie de 32 Mpx, ouverture f/2.4.
Grand-angle, ultra-grand-angle et zoom
De haut en bas et de droite à gauche : grand-angle, ultra-grand-angle, zoom numérique x2, zoom numérique x8.
Par défaut, le Motorola Razr 40 ne capture pas des clichés en 64 Mpx, mais en 16 Mpx en utilisant le procédé du « pixel binning » (ici 4 pixels en 1). Le résultat est assez convaincant, avec un module grand-angle capable de restituer un bon niveau de détails au centre de l’image.
Contrairement aux Galaxy Z Flip 4 et 5, le Razr 40 offre des couleurs moins saturées, plus naturelles. En revanche, la dynamique n’est pas vraiment son point fort. Le téléphone semble avoir du mal à déboucher les zones d’ombres. Un constat d’autant plus flagrant lorsque le téléphone est mis en difficulté en contre-jour.
De haut en bas et de droite à gauche : grand-angle, ultra-grand-angle, zoom numérique x2, zoom numérique x8.
La qualité du zoom numérique x2 est assez bonne. Il est possible d’aller plus loin, mais à condition d’avoir une bonne luminosité. Motorola permet d’aller jusqu’au zoom x8, mais le résultat est loin d’être toujours convaincant.
Macro
Nous avons été très agréablement surpris par le mode macro qui permet vraiment de se rapprocher de son sujet pour parfois obtenir des résultats surprenants (comme avec le papillon).
Nuit
Photo de nuit capturée avec le Motorola Razr 40 : ultra-grand-angle à gauche, grand-angle à droite.
Pour les clichés nocturnes, nous avons décidé de laisser activer le mode nuit. Lorsqu’il se déclenche, le temps de pause est allongé, ce qui nécessite de bouge le moins possible. Sur le grand-angle comme l’ultra-grand-angle, le résultat est plutôt convaincant. Sans tenir tête aux maitres étalons du genre, le Rarz 40 Ultra peut produire des photos de nuit correctes lorsqu’il y a un peu de lumière.
Portraits et selfies
Très efficace, le mode portrait détoure bien le sujet capturé. Le flou d’arrière-plan est évidemment logiciel, ce qui explique cette homogénéité de l’effet bokeh.
Motorola Razr 40 : sans mode portrait à gauche, avec à droite.
Motorola Razr 40 : selfie sans mode portrait à gauche, avec à droite.
Le mode portrait utilisé avec le module caméra selfie est un peu moins convaincant, avec quelques couacs lors du détourage (au niveau de la casquette). Nous n’aurions aussi pas dit non à une meilleure dynamique pour déboucher un peu les ombres.
Vidéos
Le Motorola Razr 40 peut filmer jusqu’en 4K à 30 images par seconde. La qualité est en rendez-vous, mais nous n’avons pas vraiment été convaincus par la stabilisation qui donne toujours un peu trop d’à-coups.
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