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Test : Kubb, un PC de 12 cm3 au tarif pas très carré

Loin de nos gros boîtiers de PC de bureau, le Kubb fait son entrée parmi les mini machines. Problème : il est trop cher !

L'avis de 01net.com

Kubb Kubb 12

Equipement

2 / 5

Performances

1.5 / 5

Confort d'utilisation

3 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 23/12/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Kubb Kubb 12

Processeur Intel Core i3-4010U
Quantité de mémoire vive 4 Go
Processeur graphique Intel HD Graphics 4400
Voir la fiche complète

Kubb Kubb 12 : la promesse

« Kubb est un outil numérique innovant, c’est une révolution française » et « des centaines d’heures de travail pour chaque exemplaire » peut-on lire sur le site de la marque. Tout est dit. Ou presque. Le Kubb est un petit PC de bureau, de la marque éponyme, qui surfe sur la tendance du « made in France » si l’on se fie aux arguments de son créateur. Déjà présenté en vidéo, nous l’avons reçu au Labo 01net.com.

Comme son nom l’indique, cet engin est de forme cubique. Avec 12 cm de côté, il passe pour une petite boîte, toute simple, posée sur un meuble de la maison. Un mini PC innovant ? Oui, peut-être. En tout cas, les petites « bécanes », ce n’est pas du tout nouveau ! L’industrie informatique en produit régulièrement depuis des années, toujours plus petits, toujours plus puissants. Des premiers Revo d’Acer, en passant par les Zbox de Zotac ou encore certains ensembles Shuttle sans oublier le « récent » NUC d’Intel, les minimachines ont toujours gravité dans l’univers PC. Qu’est-ce que ce Kubb a de si nouveau ?

Kubb Kubb 12 : la réalité

Bon, commençons par lever toute ambiguïté : le Kubb n’a de français que son boîtier peint et conçu dans l’Hexagone ainsi que le dirigeant de l’entreprise, Jean-Christophe Agobert, patron de Bacàtà, une société de distribution de composants informatiques. D’ailleurs, sur l’emballage du produit on peut y voir l’inscription « Bleu jour », une marque française derrière laquelle se cache, aussi, M. Agobert. Le bel ouroboros teinté de recyclage que voilà ! L’ensemble des composants de la machine est, bien évidemment, d’origine asiatique. À commencer par le processeur Intel Core i3, sans doute produit dans les usines malaisiennes du fondeur de Santa Clara.

Un Kubb qui mange un NUC

Le Kubb n’est rien d’autre qu’un miniPC NUC d’Intel placé dans un autre boîtier que celui d’origine. Jusque-là, rien à dire, c’est le principal intérêt de ce produit. Problème, la version cube est vendue minimum 100 à 450 euros plus cher ! Raison : son boîtier métallique est fait en France, à la main. Mais, dans les entrailles, ce sont les mêmes composants : processeur Core i3-4010U, 4 ou 8 Go de mémoire, 128 Go de SSD avec, en option, un disque dur de 500 Go.

A l’arrière du Kubb, deux antennes Wi-Fi dépassent. Certains trouveront cela amusant et peu dérangeant. D’autres, comme votre serviteur, préfèrent le côté « tout intégré » des NUC, avec les antennes à l’intérieur.

Enfin, comme nous le disions en introduction, le Kubb mesure 12 x 12 x 12 cm alors que le NUC fait 11,5 x 11,1 x 4,9 cm. Avantage Intel pour l’encombrement.

Coque en stock

Selon son géniteur, les principaux atouts du Kubb sont le côté personnalisable et le design atypique. Résultat d’un petit sondage fait à la rédaction, il y a autant de “Wahou, trop bien que de “C’est pas top“. Les avis sont tranchés mais cet appareil ne laisse pas indifférent ! A l’heure actuelle, neuf boîtiers cubiques sont proposés sur le site de la marque, chacun ayant sa finition propre. Imitation pavé de la chaussée (Mai 68), bitume (Avenue), vieille boîte rouillée (Vintage) ou encore brillante (Miroir), vous avez le choix. On regrette simplement que certains petits détails laissent clairement à désirer comme les patins situés sous l’appareil. Ils sont de mauvaises qualité et placés bizarrement.

De plus, suivant le ramage et le plumage de votre cube, votre portefeuille risque d’avoir quelques séquelles puisqu’il faut compter entre 700 et 1150 euros pour se l’offrir. C’est cher ! A noter, il est possible d’acheter une seule machine et plein de coques différentes. Et là aussi, les prix sont élevés : de 100 à 300 euros l’unité. Comme nous le disions, le NUC le plus haut de gamme coûte moins de 600 euros actuellement. Or, les modèles en Broadwell sont sur le sentier de la guerre et risquent de faire baisser les prix de ces petites machines. Sans parler des minis PC de la concurrence. Le Kubb aura sans doute quelques ajustements tarifaires à opérer pour rester dans le coup.

En outre, même le Mac Mini d’Apple demeure moins cher à configuration quasi-équivalente. Mieux, à 900 euros tout rond, vous avez un Mini, équipé d’un Core i5, 8 Go de mémoire, d’un SSD de 256 Go et qui intègre lui aussi tout ce qu’il faut avec aucune antenne qui dépasse, un lecteur de carte SD, quatre prises USB 3.0 (et non 2 USB 2 et 2 USB 3 comme le Kubb) et du Thunderbolt 2. Il sera plus large et profond mais bien moins haut (3,6 cm) et plus puissant.

Un Kubb caméléon

Bien entendu, le Kubb n’est pas un PC d’élite. C’est un PC de bureau qui excelle dans l’art du traitement de texte, du surf sur Internet voire de la retouche très légère de photo. Pour le jeu, on oublie, sauf pour HearthStone et autres titres du même acabit.

Le SSD booste agréablement l’ensemble mais 4 Go de mémoire, pour 700 euros, c’est un peu juste. Heureusement qu’il est possible d’enlever rapidement les vis de la bestiole pour, d’une part, voir ses entrailles et, d’autre part, constater qu’un emplacement mémoire demeure vacant.

En revanche, ajouter un disque dur ou un autre SSD 2,5 pouces sera plus difficile. En effet, si la prise SATA est présente sur la carte mère, les connecteurs d’alimentation et SATA à enficher dans l’unité de stockage sont, eux, absents.

Son petit gabarit lui permet d’être branché aussi bien à un écran LCD qu’à une TV. Pour l’alimenter, un simple adaptateur au format prise de courant classique suffit.

Et il a la main verte ce Kubb : 28 watts consommés maximum, c’est vraiment très bien. Outre sa fonction de PC, connecté au réseau domestique du foyer, il peut – aussi –  servir de serveur DLNA pour streamer des films ou des photos depuis un autre PC sur l’écran de votre choix. Sécurisé avec une prise antivol, il pourrait même trouver sa place dans une chambre de palace. Seuls les câbles dépassant de son arrière pourrait dévoiler son jeu, mais au premier coup d’œil, impossible de dire qu’il s’agit d’un PC.

Surtout qu’il sait se faire très discret (33,3 dB max.) et qu’aucun voyant en façade ne clignote une fois en activité.

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